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A l’époque de la guerre froide, l’Union soviétique a créé un sous-marin que l’Occident considérait comme une menace à cause de sa vitesse, sa profondeur d’immersion, sa conception innovante et d’autres caractéristiques techniques. Pénétrons le mystère de ces diables sous-marins qui faisaient tellement peur.
Les sous-marins nucléaires d’attaque du projet 705 Lyra, connus en Occident sous le code Otan de classe Alfa ont permis à l’URSS de se classer parmi les ennemis sérieux sous les mers, en particulier pour les Etats-Unis. La carcasse des Alfas était en titane, d’où leurs capacités à développer la vitesse incroyable de 41 nœuds et de manœuvrer et s’immerger à plus de 700 mètres, ces caractéristiques rendant leur détection et destruction pratiquement impossible, lit-on dans le National Interest.
L’équipage des sous-marins n’était pas nombreux, les principaux systèmes de contrôle automatisés, ce qui augmentait la rapidité de réaction du sous-marin. Les Alfas étaient capables de faire des choses impossibles pour les sous-marins d’autres classes, sauf les K-222, eux aussi soviétiques.
Ils avaient un réacteur unique en son genre refroidis par un métal liquide (alliage de plomb). Grâce au réacteur, les sous-marins développaient une force énorme, mais dans le même temps l’équipage faisait face à des problèmes techniques pour la réparation du sous-marin. Les dimensions relativement petites du navire ne permettaient pas d’héberger à son bord un arsenal aussi important que sur d’autres sous-marins mais les Alfas étaient tout de même redoutés… Et échappaient avec succès aux torpilles otaniennes.
En conséquence, l’Alliance atlantique a qualifié ces sous-marins soviétiques de « super-arme ». Le sous-marin a été baptisé le « poisson rouge », mais ces « poissons » étaient trop chers, leur maintien dans la marine était insupportable pour le budget de l’URSS à l’époque de la perestroïka.
Juste après que la guerre froide a pris fin, la Russie a renoncé à ce jouet des mers, dans les années 1990 tous les navires de classe Alfa ont été retirés de la flotte pour être ensuite détruits… Ainsi a fini l’âge d’or de cette super-arme soviétique, court mais inoubliable.