Le front des fermes al-Mallah dans la province nord d’Alep a été le théâtre d’évolutions dramatiques pour les milices qui tentent de reconquérir les zones libérées par l’armée syrienne et ses alliés ces derniers jours.
Une centaine de miliciens au moins ont péri dans l’attaque qu’ils ont lancée ce jeudi et la plupart des véhicules piégés dépêchés au préalable ont été pulvérisés avant qu’ils n’arrivent à destination, a indiqué Média de guerre, instance médiatique de la Resistance en Syrie. Ce qui a perturbé l’assaut auquel ont participé plusieurs milices dans le cadre de la coalition de Jaïsh al-Fateh : à leur tête le front al-Nosra (branche d’al-Qaïda), ainsi que Harakat (mouvement) Noureddine alZenki , Ahrar al-Sham, Faylak al-Sham, al-hizb al-Islami al-tukestani (le mouvement islamique turcoman), Jaïsh al-Ezza, Ansar al-Sham, Jaïsh al-Nasr, Jaïsh al-Tahrir et les deux brigades littorale, la première et la deuxième.
« Alors que les soldats syriens menaient des combats acharnés sur les premières lignes du front, des avions syriens et l’artillerie de l’armée bombardaient les lignes arrières où se faisaient les attroupements des miliciens. Raison pour laquelle le nombre des miliciens tués est si élevé », explique Media de guerre.
Fiasco de l’assaut des FDS à Boukamal
L’attaque menée par la milice à majorité kurde des FDS (Forces démocratiques syriennes) en direction de la ville de Boukamal, à la frontière avec l’Irak s’est soldée par un échec.
Selon l’agence Reuters, les FDS, soutenue par la Coalition internationale venaient à peine de prendre le contrôle du village Hamadane et de son aéroport militaire, dans la province est de Deir Ezzor, qu’elles ont du rebrousser chemin. Elles sont tombées dans une embuscade de la milice wahhabite terroriste Daesh (Etat islamique), et essuyé des pertes considérables.
40 miliciens des FDS ont été tués dans les confrontations, et 15 autres ont été faits prisonniers, affirme l’agence de Daesh « Aamak ».
Il est également question de 5 jeunes habitants de la ville qui ont été exécutés, pour « collaboration avec les FDS ».
« C’est la fin de la première étape de cette campagne », a indiqué Mouzahem Salloum, le porte-parole des FDS. Selon lequel ces dernières ont réussi à chasser Daesh des régions désertiques situées dans l’entourage de Hamadane.
Alors que selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les FDS ont été totalement expulsées du gouvernorat de Deir Ezzor.
Pourtant, indique les comptes de coordination, la progression des FDS avait été appuyée par des cellules dormantes tribales de Boukamal, où Daesh a déployé quelque 300 de ses miliciens.
Lattaquié : attaque repoussée
A Lattaquié, à l’ouest de la Syrie, l’armée syrienne a avorté une tentative des milices, dirigées par le front al-Nosra (branche d’Al-Qaïda) de s’emparer des villages kurdes et turcomans qui ont été libérés l’hiver dernier.
Malgré le grand nombre des miliciens investis dans la bataille baptisée « Yarmouk », ils ne sont parvenus qu’à reprendre un petit village dans la montagne des Kurdes, Nahachba, où l’armée leur livre actuellement des combats violents pour le restituer. Une trentaine de miliciens ont péri dont des chefs de milices.
Mêmes scènes de combats sur le front des fermes d’alMallah, dans la province nord d’Alep, où les milices ont réalisé une percée dans certaines zones conquises par l’armée régulière dernièrement, et où depuis, des combats battent leur plein.
Idleb : le Nosra chasse son allié
En outre, rien ne va plus entre le front al-Nosra et son allié « Jound al-Aqsa » (Soldats d’al-Aqsa) , qu’il accuse de former des miliciens de Daesh dans ses camps à Idleb et de lui faire passer des convois d’armements.
Malgré les innombrables sommations que le front al-Nosra lui a fait part, pour couper court à ses relations avec Daesh, Jound al-Aqsa a ouvert ces deux dernières semaines un camp d’entraînement dans les zones désertiques du sud d’Idleb, où il a formé des miliciens avant de les envoyer vers les régions contrôlées par Daesh, dans la province est de Hama. En plus du fait que cette milice dirigée par le saoudien Abou Zar al-Najdi (originaire de la province de Najed en Arabie saoudite), depuis la mort du qatari Abou Abdelazizi al-Qatari, fait passer quiconque dans la province d’Idleb veuille rejoindre Daesh.
De même, le front al-Nosra accuse Jund al-Aqsa d’être derrière la hausse des attentats et des opérations de liquidations dans ses rangs. Il lui impute aussi l’explosion des plusieurs voitures piégées dans des passages contrôlés par ses miliciens.
Désormais, et sur ordre du chef religieux d’Idleb, le cheikh saoudien wahhabite Abdlallah al-Mohyacini , les Jund al-Aqsa n’ont plus droit de cité à Idleb. Leurs camps ont été confisqués et leurs miliciens ont été expulsés. Ils ne font plus partie non plus de la coalition Jaïsh al-Fath.
Sources: Al-AKhbar. Média de Guerre, Almanar