Le premier ministre irakien ordonne l’exécution de tous les terroristes + Ankara change de rhétorique : Assad n’est plus un ennemi, mais un frère
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Le premier ministre irakien Haïder al-Abadi a ordonné au ministère de la Justice de mettre à exécution les sentences de mort à l’encontre de toutes les personnes condamnées dans le pays pour activité terroriste.
Cette décision intervient juste après le double-attentat de Bagdad qui a fait 213 morts, rapporte la chaîne irakienne Alsumari, citant une source gouvernementale.
Selon la source, le premier ministre aurait ainsi décidé de venger les auteurs des attentats qui ont été perpétrés dimanche matin.
La décision a été prise sur fond de protestations contre le gouvernement. Auparavant, le cortège du premier ministre avait été chahuté par des habitants de la capitale irakienne en colère.
Les citoyens sont mécontents de la politique du gouvernement qui n’est pas capable de mettre en place des mesures de sécurité efficaces à Bagdad, en dépit de l’aide de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui entraîne les forces irakiennes dans le cadre de la lutte contre les djihadistes.
Les Irakiens critiquent le fait qu’ils sont victimes d’attaques terroristes alors que les ministres et les députés sont en sécurité.
Dans un communiqué diffusé par SITE, le Centre américain de surveillance des sites djihadistes, l’Etat islamique (EI, Daech) a affirmé qu’un kamikaze irakien avait fait exploser une voiture piégée près d’un rassemblement de chiites, considérés comme hérétiques par Daech.
Cette attaque survient une semaine après la perte par l’EI de son fief de Falloujah, à 50 km à l’ouest de Bagdad, tombé le 26 juin aux mains des troupes progouvernementales soutenues par la coalition internationale après une offensive de plusieurs semaines.
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Ankara change de rhétorique : Assad n’est plus un ennemi, mais un frère
© AP Photo/ Ibrahim Usta
Selon certaines informations, des négociations secrètes seraient en cours entre la Syrie et la Turquie, et il n’est pas à exclure que Damas ait déjà reçu depuis longtemps une lettre d’excuses, pareille à celle qu’Ankara avait envoyée à Moscou, suppose un parlementaire turc.
Lors d’une séance plénière du parlement turc, le chef du groupe parlementaire du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde), Idris Baluken, a exigé du gouvernement qu’il fasse toute la lumière sur les rumeurs concernant des négociations secrètes entre Ankara et Damas.
« Les médias rapportent qu’en Algérie et ailleurs, des négociations secrètes sont en cours entre la Syrie et la Turquie. Tout porte à croire qu’Ankara se prépare à changer de rhétorique et à ne plus qualifier d’ennemi, mais de frère (le président syrien Bachar el-) Assad.
Il se peut même qu’une lettre d’excuses ait été envoyée à Damas il y a de cela un certain temps », a déclaré M.Baluken dans une interview à Sputnik. Et de rappeler que les parlementaires turcs n’avaient pas été informés en amont de la lettre envoyée à Moscou.
« Aussi ne s’étonnera-t-on pas du tout si on venait à apprendre qu’une lettre similaire a été envoyée à Damas. Si tel est le cas, le (président turc) Recep Tayyip Erdogan doit l’annoncer officiellement », a poursuivi le député, ajoutant que le Parti de la justice et du développement (AKP, pouvoir) était responsable de la politique désastreuse de la Turquie.
Les relations entre Moscou et Ankara étaient au plus bas suite à l’incident avec le Su-24 russe abattu par un chasseur turc dans le ciel syrien en novembre 2015. Vladimir Poutine avait qualifié cet incident de « coup dans le dos » de la part des complices des terroristes, et une série de sanctions économiques ont été introduites à l’encontre d’Ankara.
Plus tard, le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan s’est excusé pour l’incident avec le Su-24 russe ainsi que pour la disparition du pilote Oleg Pechkov, en remplissant ainsi les préalables nécessaires à la reprise des relations bilatérales.
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