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La réponse du Secrétaire Général de l’OTAN à Sputnik, dit que l’Alliance « ne cherche pas la confrontation »

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© REUTERS/ Jerzy Dudek

Répondant directement à une question posée par Sputnik la raison pour laquelle l’alliance de l’OTAN semble bien décidée à considérer la Russie une menace pire que le terrorisme de Daesh, le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a répondu, insistant sur le fait que le bloc « ne cherche pas la confrontation », alors même que plus et plus de troupes de l’alliance sont stationnées sur les frontières de la Russie.

Lundi, Sputnik a tweeté au Secrétaire général de l’OTAN, M. Jens Stoltenberg, lui demandant pourquoi l’OTAN a « tellement envie de présenter la Russie comme une menace, au lieu de se concentrer sur la sécurité européenne et la prévention des attaques telles que Paris et Bruxelles? »

Étonnamment, Stoltenberg a répondu, insistant sur le fait que « nous [comme dans l’OTAN] ne cherchons pas la confrontation, mais nous allons défendre nos alliés. Nous travaillons pour le dialogue avec la Russie. »

© Photo: Screenshot/sputnik twitter
Jens Stoltenberg’s conversation with Sputnik.

Tout au long de l’accumulation de 2 ans de l’OTAN sur les frontières de la Russie, y compris plus de troupes, plus d’exercices, plus d’incidents dans les mers Baltique et noire, et des composants d’un système de défense antimissile américain étant mis en place en Roumanie et en Pologne, les responsables de l’alliance dont M. Stoltenberg ont régulièrement soutenu que le bloc est prêt à un dialogue constructif avec Moscou.

Pourtant, pour une raison ou une autre, les observateurs russes ne semblent pas être pleinement convaincus des intentions pacifiques de l’alliance.

Commentant le Sommet de Varsovie de l’alliance, qui a pris fin le week-end, Konstantin Kosachev, le chef du Comité des affaires internationales du Sénat russe, sardoniquement a expliqué sur sa page Facebook que « la décision de l’OTAN de déployer ses quatre bataillons en Pologne et les Etats Baltes a peu de probabilité de changer radicalement notre relation » (pour le meilleur).

« Nous ne sommes pas effrayés des soldats, nous craignons que les hommes politiques qui, sachant très bien qu’il n’y a pas de menace de la Russie, continuent de tromper des millions de personnes, » a souligné Kosachev.

Pour sa part, l’ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, qui a présidé le démantèlement du Pacte de Varsovie et la fin de la confrontation de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest, décrit l’accumulation militaire de l’OTAN comme rien de moins que la préparation d’une guerre chaude contre la Russie. Parlant à la station de radio Echo Moskvy de la Russie, Gorbatchev a averti que « la rhétorique sortant de Varsovie sonne presque comme si l’alliance déclare la guerre contre la Russie. Ils parlent de la défense, mais en réalité ils se préparent à une offensive. »

    pic.twitter.com/Db6qiodJFX. La carte si l’expansionnisme de l’OTAN. Je ne vois pas la Russie envahie nulle part. C’est l’expansion des États-Unis / OTAN qui est le problème.

    – John Finucane (@johnjoechad) 3 декабря 2014 г.

 Les craintes de Gorbatchev ont été reprises par l’expert militaire Alexander Perendzhiyev, qui se concentre sur ce qu’il a dit être les doubles standards de l’OTAN. D’une part, l’analyste a noté, l’alliance appelle la Russie une menace sur un pied d’égalité avec le terrorisme Daesh (ISIL). D’autre part, elle déclare sa réticence à appeler ouvertement la Russie son ennemie.

Commentant l’inefficacité de l’OTAN dans la lutte contre le terrorisme, Perendzhiyev a fustigé l’alliance de mettre l’accent sur l’accumulation des troupes, des missiles, des navires et des avions de combat jusqu’aux frontières de la Russie, alors que la menace du terrorisme, qui a déjà tué des centaines d’Européens, est pratiquement ignorée.

« Les attaques terroristes à Bruxelles et Paris ont montré l’impuissance totale de l’OTAN en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, » a déploré l’analyste. « Ils continuent de faire preuve de faiblesse dans ce domaine à l’avenir. C’est beaucoup plus commode pour eux de parler de l’alliance s’opposant à la Russie », a-t-il ajouté.

Dans son tweet, M. Stoltenberg a indiqué que le dialogue avec la Russie continuerait, y compris lors de la prochaine réunion du Conseil OTAN-Russie ce mercredi. Dans le sillage des déclarations de l’alliance et les actions récentes, qui semblent être destinées exclusivement à pousser un Moscou réticent dans une nouvelle guerre froide, C’est une énigme de chacun que pourrait être le résultat de cette réunion…

Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE

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Source : Sputniknews

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