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L’étranglement économique et financier pousse l’Occident à la folie guerrière

L’impossibilité logique de sortir par la démonstration pratique dans l’usage des théories libérale et néolibérale, du piège des enseignements vendus à tout va dans le monde entier comme l’ultime moyen d’enrichir tous les habitants de la planète et toutes les nations de façon équitable, en commerçant et en étant le plus efficace dans l’industrie et la dextérité dans l’art et la manière de faire, a fait perdre à tout jamais à l’Occident le contrôle des pédales et du tableau de bord du véhicule de locomotion leur permettant le transport, la diffusion et l’imposition de leurs dogmes malicieusement et judicieusement intellectualisés.  

Car pour convaincre de la justesse de leurs potions magiques, il faut que leurs auteurs soient capables de les appliquer à eux-mêmes et de montrer aux yeux de tous qu’elles sont tellement bien appliquées et réussies, qu’il n’existe aucune autre possibilité ou façon de procéder autrement pour arriver aux fins attendues. Or plus le temps passe, plus il est démontré aux yeux de tous que leurs réussites n’étaient pas uniques et qu’elles étaient non pas le résultat de l’application des notions scientifiques irréfutables, mais plutôt de contorsions zigzagantes dans l’obscurantisme le plus total. Elles sont en réalité assises et bâties sur un sol instable et mouvant qui emporte lentement l’édifice scintillant et éblouissant construit à des moments euphoriques, dans l’antre obscure de la « terre », qui se dépêche et s’empresse de le dissoudre dans son magma volcanique.

Comment comprendre que depuis la création des puissances économiques et financières, les crises se succèdent sans fin avec des résultats toujours catastrophiques et calamiteux, accompagnées toujours de grands cataclysmes du genre des première et seconde guerres mondiales. Or ce sont souvent après coup, les vainqueurs qui ont souvent écrit la nouvelle histoire à raconter, il y a de quoi se demander si celle-ci n’a pas été travestie au profit des intérêts particuliers de certaines catégories de personnes ou groupes qui manipuleraient les autres, afin d’atteindre des buts bien précis à leur avantage. Ceux-ci mettent d’ailleurs de multiples obstacles et barrages en une foultitude d’endroits stratégiques pour empêcher que la vérité des faits réels ne soit comprise, atteinte, déterrée et dévoilée à tous.

Les barrières établies empêchent la plus grande masse de l’atteindre en dépit de quelques efforts, parce que leurs sens sont contrôlés et orientés vers des chemins sans issus qui les empêchent de voir, de se révolter et de s’émanciper de l’emprise de leurs bourreaux camouflés sous un voile obscur. Il convient de s’interroger comment la deuxième guerre mondiale fut engagée, alors que la grande crise économique et financière de 1929 était devenue incontrôlée, sachant que la première guerre mondiale était aussi survenue dans des conditions identiques entre 1914 et 1918 jusqu’au traité de Lausanne de 1923.

Auparavant deux vastes systèmes d’alliances, la Triplice ou Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie) créée par le chancelier prussien Otto von Bismarck associée plus tard à l’Empire ottoman, visant à empêcher la France de nouer une alliance contre le Reich et  l’alliance franco-russe associée quelque peu à la Grande-Bretagne, se créèrent à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, avant que la guerre ne soit déclenchée. Le résultat final, se sont deux guerres bien réelles, en dépit des atermoiements et hésitations des uns ou des autres. Les plus belliqueux ont fini par les déclencher en usant de plusieurs stratagèmes, stratégies et en fabriquant des armements toujours de plus en plus performants. Il s’est ainsi instauré un climat de recherche de la puissance absolue en fabriquant constamment des armes plus sophistiquées que celles des concurrents ou ennemis.

Cependant l’alliance de la Russie avec quelques pays occidentaux est apparue fragile, car la partie occidentale s’est défilée pour en former une autre très belliqueuse contre elle. Est-ce cette mauvaise expérience qui a traumatisé la Russie, associée à la chute du mur de Berlin et l’abolition du pacte de Varsovie qui pousse désormais Moscou à ne plus s’accrocher à des alliances ? Pourtant l’encerclement actuel ne lui laisse pas le choix, elle doit avec la défense de son espace vital s’ouvrir à l’extérieur pour desserrer l’étau que les Etats-Unis et l’OTAN ont construit autour d’elle. Elle a besoin d’alliances fortes, sachant que cette guerre qui semble se profiler à l’horizon serait apocalyptique et que si elle advenait, des cadeaux ne seront pas faits aux ennemis pour l’instant déguisés en adversaires d’un faux jeu où les dés sont pipés d’avance et les stratégies foncièrement belliqueuses sont entièrement voilées d’un côté ou présentés en faux partenaires.

Pendant que la Russie croit pouvoir ramener ses « partenaires » à la raison, l’OTAN continue sans relâche de pousser ses pions et sait d’avance où elle doit se diriger et les positionner. Elle agit de façon cohérente depuis les guerres de Yougoslavie, d’Irak, d’Afghanistan, de Libye, de Syrie et autres et sans se détourner de ses objectifs. Elle augmente sa présence autour de deux points névralgiques en même temps, pour démontrer l’efficacité de la menace. Certains responsables de l’OTAN ou des Etats-Unis parlant même de couper la Russie de Kaliningrad en l’annexant en compensation de la Crimée devenue russe. Si l’OTAN à tout moment peut comme à l’accoutumée appeler à une coalition plus large contre la Russie, pourquoi pas cette dernière en faire autant ?

Car les Etats-Unis mettent des gardes fous en installant des forces militaires autour de la Chine pour la contenir, pour mieux s’emparer de « l’esprit et l’âme » de la concurrence. Ils établissent subitement des relations d’amitié avec Cuba au moment où ils entrent en confrontation directe avec la Russie, pour que Cuba ne soit pas une menace militaire directe alliée à Moscou, comme le sont l’Ukraine, la Pologne, l’Allemagne, les Pays Baltes ou toute autre nation frontalière ou éloignée de la Russie. Ils effectuent ou envisagent des coups d’Etat plus soft ou violents cette fois-ci dans plusieurs pays, notamment au Brésil ou au Venezuela et pourquoi pas en Afrique du Sud. Ils charment l’Inde ou le Vietnam en offrant quelques avantages subséquents. Tout cela pour dérouter la partie adverse et réduire à presque zéro la menace. Et en Russie, ils ont des alliés parmi quelques russes.

La Russie doit donc réveiller la conscience politique endormie de ses alliés comme le Bélarus, le Kazakhstan ou la Chine, sachant que cette dernière s’intéresse le plus souvent plus aux affaires. Certes mieux vaut la paix et la prospérité que la guerre à certains égards. Cependant si la guerre arrivait, si les armes nucléaires sont utilisées qui en bénéficierait? Dans l’hypothèse où la Russie serait vaincue et anéantie quel pays pourrait faire le poids au rouleau compresseur en marche tout seul, à supposer qu’ils aient été épargnés par coup de chance inespérée ? Que deviendrait par exemple Cuba face à la super-puissance victorieuse états-unienne en face de lui, sachant que même aujourd’hui Guantanamo ne lui est pas restitué de la manière la plus normale ?

En réalité pour continuer à dominer le monde et imposer ses idées même fausses ou altérées, le grand capital a besoin soit d’une reddition inespérée en utilisant soit la menace, soit la guerre. Est-il en mesure de la gagner ou compte-t-il sur l’autre partie qui, gagnée par la peur, se fera vaincre rien qu’avec l’usage de leurres? Or la Russie a en très peu de temps réalisé un tournant technologique qualitatif sur le plan militaire, même si les budgets militaires de la partie adverse sont faramineux, impressionnants et volumineux. Il n’est plus possible de la traiter comme ce fut le cas auparavant, car le leadership actuel du pays est très éveillé et refuse que celui-ci soit colonisé sous quelque forme que ce soit ou mis en esclavage. Les leaders œuvrent donc pour une protection efficace des frontières, mais face aux armes nucléaires, il faudrait prévoir l’éventualité d’un dysfonctionnement systémique pouvant faire surgir une faille stratégique dans les bases de données stratégiques du pays.

L’Occident ne sait plus sur les plans théorique, politique, économique et financier à quels saints se vouer, car plus rien dans les plans idéologiques ne fonctionne comme les théoriciens le prévoyaient, à moins que les théories n’aient été élaborées expressément que dans le but de ruiner, dominer et contrôler tous les autres. Si l’Occident avait eu encore toutes les manettes du pouvoir sous son contrôle, elle ne serait pas si effrayée d’une Russie revigorée non menaçante à leur égard. L’Ukraine ne possède le Donbass que grâce à la volonté russe qui n’a pas répondu aux sollicitations, pour préserver la paix et l’unité de ce pays déchiré par la vicieuse guerre, et non en raison de celle des populations qui bouillonnent au contraire de colère de n’avoir pas pu rejoindre cette grande Fédération qui leur est très chère.

Le coup d’Etat réalisé par les Etats-Unis et leurs alliés en Ukraine contre le pouvoir légitimement élu de Victor Ianoukovitch est illégitime et de surcroît hautement condamnable. L’OTAN compte sur le temps qui passe pour faire oublier dans la mémoire collective des hommes, ce forfait honteux et ce coup de poignard porté dans le dos qui a transpercé le cœur de la démocratie. Que va faire la Russie, va-t-elle reculer face à cette menace incisive et accepter que celle-ci revienne sous une autre forme plus menaçante, ou va-t-elle accepter de percer une bonne fois pour toute l’abcès pour en sortir définitivement le pus ?

Jean de Dieu MOSSINGUE

MIRASTNEWS

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