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Mer de Chine méridionale: l’Australie exhorte la Chine à céder

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© Flickr/ Naval Surface Warriors

Face à la réticence de Pékin de reconnaître la décision de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, l’Australie ne reste pas silencieuse et demande à la Chine d’accepter le jugement rendu.

Alors que le jugement qualifie les revendications de Pékin en mer de Chine méridionale d’infondées, la Chine rejette de son côté toute accusation et dit ne pas reconnaître l’autorité de la cour. En réponse, l’Australie a décidé de hausser le ton.

« Nous appelons à la fois les Philippines et la Chine à respecter le jugement », a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop. « Il est définitif et contraignant pour les deux parties. L’Australie demande depuis un moment à la Chine de cesser ses réclamer ces terres et de s’abstenir de militariser ces structures. On appelle aussi toutes les parties à prendre des mesures pour faire baisser les tensions et à éviter toute provocation qui mènerait à encore plus d’incertitude ».

La Chine et plusieurs États voisins, tels que le Japon, le Vietnam et les Philippines, entretiennent des différends sur les frontières maritimes et les zones de responsabilité en mer de Chine méridionale. La revendication de la Chine porte sur 2,6 millions de kilomètres carrés, des eaux importantes pour le commerce mondial et riches en hydrocarbures, ce qui est contesté par les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan.

Selon la ministre australienne, citée par Radio Australia, le refus de reconnaître le droit de la mer est une violation grave qui ne fera que nuire à la réputation du pays.

« Cela serait très coûteux en termes de réputation. La Chine cherche à jouer le rôle de leader mondial et régional et a besoin d’entretenir de bonnes relations avec ses voisins. C’est essentiel pour sa montée en puissance », a estimé Mme Bishop.

Le litige en question ressemble au conflit frontalier entre l’Australie et le Timor oriental. Le gouvernement est-timorais insiste pour que l’Australie accepte la juridiction de la Cour international à La Haye, les conventions de l’Onu sur le droit de la mer et l’établissement de la frontière à la ligne médiane entre les deux pays conformément aux lois internationales.

Ce qui est en jeu, c’est le pétrole au fond de la mer et les ressources de gaz naturel qui se situent dans le plateau continental, non loin du Timor oriental. L’Australie ne veut ni renoncer à ces ressources, dont le montant est estimé quelque 40 millions de dollars (35,9 M EUR), ni reprendre le dialogue, malgré toutes les requêtes déposées par les autorités est-timoraises.

Donneuse de leçons, l’Australie?

Source: Sputniknews

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