Turquie : Le coup d’État est un faux…Les preuves
© REUTERS/ Baz Ratner
Turquie, Erdogan, faux coup d’état, armée turque humiliée
Le 15 juillet 2016, à 21h30 locales de Turquie, des chars appartenant à l’armée turque ont occupé le pont stratégique du Bosphore à Istanbul. Le siège de la chaîne publique turque TRT a été investi, et les chars ont pris le contrôle de l’aéroport d’Ankara. Les premières informations en provenance de la Turquie montraient qu’il s’agissait d’un véritable coup d’État. Mais les images et les heures qui ont suivi ont démontré le contraire. De nombreuses anomalies ont commencé à apparaître, contribuant à la thèse d’un faux coup d’État, d’une pièce de théâtre orchestrée par le tyran ottoman, Erdogan, et ses services de renseignements. Voici les anomalies qui soutiennent cette thèse.
1) Les réseaux sociaux bloqués, à l’exception du compte du Premier ministre
Les médias ont déclaré que les putschistes —virtuels- avaient bloqué l’accès aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. Étonnamment, dès 22h00 – c’est-à-dire 30 minutes après le déclenchement du coup d’État –, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a commencé à envoyer des messages sur son compte Twitter, déclarant qu’un coup d’État était en cours. D’autres messages ont été publiés sans cesse durant les six heures de ce « coup d’État » fictif. Le premier ministre faisait ainsi des déclarations à la place des « putschistes » qui auraient normalement dû prendre la parole dans un moment si critique.
2) Aucun membre important du régime turc a été capturé par les militaires
Le principe du coup d’État implique l’arrestation par militaires putschistes des dirigeants du régime en place. Il est plausible que le dictateur turc Recep Tayyip Erdogan, placé sous haute sécurité dans un hôtel situé à Marmaris, ait pu échapper à l’arrestation, même si tous les médias connaissaient bien sa position. Par contre, comment est-il possible que le Premier ministre, le ministre de la Défense, le ministre de l’Intérieur et surtout le chef des services de renseignements, Hakan Fidan, n’aient pas été capturés ?Aucune personnalité importante du régime n’a été touchée pendant les six heures de ce coup d’État fictif. Pourtant, la Turquie et son armée ont une bonne expérience des coups d’État. Comment une étape si cruciale aurait-elle pu être si naïvement manquée?
3) Le retrait soudain et inexplicable des forces armées turques du siège de la télévision publique turque ainsi du pont du Bosphore
Dans ce contexte, la nouvelle est subitement tombée du retrait des militaires turcs du bâtiment de la télévision publique, reculant devant les forces policières locales, sans même que les forces spéciales du ministère de l’Intérieur n’aient été déployées. Le même scénario s’est déroulé pour les chars déployés sur le pont du Bosphore.Cela nous amène à la scène la plus comique de ce faux coup d’État.
4) Place Taksim : la dernière scène de théâtre
Alors que les chars participant au prétendu coup d’État s’étaient positionnés au centre de la place Taksim, à Istanbul, un événement inattendu est survenu : des voitures de police ont encerclé les chars et les soldats, supposés être des putschistes exécutant des ordres dans une opération qui relève de la vie ou de la mort. La logique voudrait que ces chars réagissent brutalement en écrasant ces voitures de police ainsi que leurs occupants. Mais contrairement à toute attente, les militaires se sont rendus comme des prisonniers de guerre, sans n’opposer aucune résistance, et se sont laissés menotter comme des délinquants de droit commun.Comment des militaires en train de mener un coup d’État auraient-ils pu si facilement céder devant de simples forces de police ?
5) Une révélation comique sur les moyens de communication entre les généraux de ce prétendu coup d’État
Selon les sources sécuritaires pro-Erdogan, les généraux qui auraient conduit le coup d’État avaient créé un groupe sur l’application WhatsApp afin de communiquer entre eux pendant les opérations. Lors d’une opération si critique, la plupart des personnes et à plus forte raison des militaires recourraient à des moyens de communication beaucoup plus discrets, voire impossibles à décrypter et certainement pas à une application utilisée par le public lambda.
6) L’avion présidentiel survolait librement l’espace aérien turc sans craindre d’être abattu
Un événement extraordinaire concerne l’avion présidentiel turc, alors qu’il transportait le tyran lui-même. L’appareil survolait librement l’espace aérien de la Turquie, sans craindre d’être abattu ou bien par des avions de chasse, ou bien par les défenses aériennes de l’armée turque.Un autre élément extraordinaire est l’affaire de l’hélicoptère des putschistes qui aurait tiré sur des civils pro-Erdogan, avant que l’armée de l’air turque ne l’abatte. Sa carcasse n’a pas été retrouvée… Pourquoi les médias ne le montrent pas pour prouver l’incident ? Et s’il avait été abattu au-dessus d’Istanbul, comme l’allègue le communiqué de presse de l’entourage du tyran turc, comment l’appareil aurait-il pu tomber sur la ville sans tuer des civils?
Remarque :Pour conclure le commentaire sur cette mascarade, une remarque doit être fait concernant les militaires turcs qui ont participé aux événements, sacrifiés sur l’autel du pouvoir d’Erdogan.Les soldats qui ont participé à ce déploiement de force à Istanbul et Ankara sont apparus extrêmement passifs face aux agressions venant des partisans d’Erdogan. Tous ont assuré qu’ils avaient reçu l’ordre de sortir de leurs casernes dans le cadre d’un exercice ou de manœuvres de déploiement rapide pour protéger les sites stratégiques des villes d’Istanbul et d’Ankara. Ils ont déclaré ne s’être rendus compte de ce qui se passait que lorsqu’ils ont été victimes d’insultes ou d’agressions de la part des voyous pro-Erdogan. Ce qui explique qu’ils n’ont que rarement résisté.Cette réponse est la seule convenable et logique. En effet, le nombre des effectifs et des véhicules participant à cette pièce de théâtre étaient très faible par rapport aux moyens normalement requis dans l’opération gigantesque que représente un véritable « coup d’État ». Par exemple, sur le pont du Bosphore, seuls étaient stationnés deux chars et trois camions de transport… qui, placés au centre, n’en contrôlaient même pas les accès.Aux environs de l’aéroport d’Ankara, un char se trouvait isolé. Lorsque les voyous ont grimpé sur le char, son conducteur est sorti terrifié, demandant aux gens ce qui se passait, avant d’être roué de coups sans merci.C’est finalement l’arrestation de plus de dix mille militaires, de plus de huit mille policiers et de plus de deux mille juges qui explique beaucoup de choses…Dernière conclusion : l’armée turque, après cette humiliation par ses dirigeants sur son territoire, ne pourra jamais reconquérir sa puissance. Erdogan n’a pas seulement déshabillé ses généraux et ses soldats, en les faisant défiler en sous-vêtements dans les rues d’Istanbul et d’Ankara, mais il a aussi déshabillé son régime et son pays, la Turquie, qui se trouve maintenant en voie de disparition comme État moderne, comme je l’avais déjà prédit dans mon dernier article sur ce pays sinistré*.
Cherif Amir
Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.
Source: Sputniknews
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