En Guinée, l’ancien ministre d’Etat de l’Energie accuse Denis Sassou Nguesso.
Denis Sassou NGUESSO et Alpha Condé
Brazza n’est pas Ouaga ; et les Guinéens ne sont pas les Congolais !
En Guinée, les pénuries de courant et les coupures à répétition ont toujours provoqué de violentes manifestations, pillages et incendies de biens publics et privés, dont le siège de la société d’électricité de Guinée (EDG) notamment en 2013.
Ce dernier mois de juin 2016, les jeunes d’un quartier de Conakry sont encore sortis massivement pour exprimer leur ras-le-bol. Cela a créé des embrouillages monstres sur les voies principales entrainant l’intervention des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les jeunes en colère.
Après la manifestation des jeunes, EDG a rétabli automatiquement le courant dans cette zone ; comme pour dire, si vous n’avez pas de courant, descendez dans la rue d’abord après vous serez servis…
papa-koly Kourouma
Sur la cause de la persistance de ce problème, non-résolu au moins depuis 2011, l’ancien Ministre d’Etat en charge de l’Energie, Papa Koly Kourouma, qui a récemment basculé dans l’opposition, vient de faire des révélations. Actuellement ministre d’Etat Conseiller à la Présidence, il accuse, pas moins, Denis Sassou Nguesso l’autocrate congolais, d’ingérence dans ce dossier pour avoir introduit la société brésilienne Asperbras.
« Asperbras est venue en Guinée par l’intermédiaire du président Sassou NGuesso du Congo qui est l’ami intime du président Alpha Condé. Elle (la société Apserbras, ndlr) était venue en Guinée pour faire de la Géophysique dans le cadre des mines. C’est une fois en Guinée qu’elle s’est transformée en société d’énergie.
….. Donc cette société qui était là pour faire de la Géophysique a été sommée de faire de l’énergie. La première proposition faite a été refusée par nous, la seconde proposition a fait l’objet de discussion jusqu’à 21 heures. Le lendemain, j’ai été appelé à 09 heures à la présidence pour me dire qu’il faut que ce papier soit signé, il faut qu’on sorte de là, parce qu’on ne sait pas si l’on est dans le même esprit (…), puisque nous, on veut avancer et vous nous retarder.
Donc le marché a été passé dans des conditions obscures parce qu’on n’avait même pas encore résilié le marché qui avait été passé aux turcs. C’est cette précision que je voulais apporter puisque ce marché était l’émanation du président et non de son fils … » a donc révélé ce mercredi 20 juillet 2016, l’ancien ministre de l’Energie d’Alpha Condé.
Il rectifiait ainsi les récentes révélations du principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, et aussi leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), au sujet des scandales financiers dans le secteur de l’électricité dont la cible était Mohamed, le fils d’Alpha Condé.
« Sans appel d’offres, ni cahier des charges, celle-ci (Asperbras) rafle un marché de 144 millions de dollars contre l’engagement de donner 100 MW en 180 jours. Ce contrat en main, il ne s’est pas préoccupé de savoir si cette société avait la capacité technique et la surface financière de réaliser ce projet. Or, 144 millions dollars pour 100 MW, c’est trop cher. Mais comme c’est le fils (Mohamed Alpha Condé), tout le monde s’est attelé à la signature du contrat. »
Six mois après Asperbras n’avait pas honoré ses engagements contractuels de fournir les 100MW. Malgré de nombreuses prolongations, à chaque fois de six mois, la fourniture d’électricité n’était pas assurée. Les groupes avaient été finalement fabriqués mais Asperbras ne parvenait toujours pas à les installer. Entre temps le gouvernement guinéen a dû faire appel à des locations coûteuses de matériel pour assurer un minimum d’électricité à sa population.
Alors, en mars 2014, soit trois années après la signature à la hussarde du contrat, de retour de Brazzaville où le président guinéen Alpha Condé « avait croisé le patron de la société brésilienne Asperbras », Alpha Condé n’avait qu’une seule idée en tête: résilier le contrat des 100 mégawatts pour engagement non tenu.
Ce qui fut fait. Ledit contrat a été curieusement résilié à l’amiable alors que le travail pour lequel l’argent public avait été dépensé n’était toujours pas honoré. Une société sud-coréenne a alors aussitôt pris le relais. Deux années plus tard et quelques dizaines de millions de dollars supplémentaires n’ont toujours pas permis l’installation et la mise en route du matériel livré par Asperbras.
On ne peut que comprendre le ressentiment des Guinéens à l’égard de la société brésilienne et de son parrain congolais, le kleptocrate Sassou Nguesso. Au Portugal, José Veiga a été mis en liberté surveillée, il y a quelques semaines, avec interdiction de quitter le territoire. C’était lui qui, sûrement, avait négocié ce contrat hors de prix avec Alpha Congé sous la pression de leur bienfaiteur commun, Sassou Nguesso.
Au Congo, José Veiga et ses comparses brésiliens étaient habitués à encaisser d’avance des centaines de millions d’euros pour des marchés surfacturés et dont la livraison était incertaine ou incomplète. Denis Sassou Nguesso était sans aucun doute le premier à prendre sa part, les Denis Christel, Jean-Jacques Bouya n’étaient pas en reste comme Gilbert Ondongo, alors ministre des finances, corrompu à outrance, par José Veiga et sa clique brésilienne, comme nous le savons tous maintenant.
Les Guinéens ne sont pas les Congolais. Cette affaire de 144 millions de dollars accordée, sous la pression d’un kleptocrate notoire, secoue toute la classe politique guinéenne pour déterminer qui du fils, Mohamed, ou du père, Alpha Condé, est responsable. Au Congo, ce genre de broutille s’est produite au moins une bonne centaine de fois sans que quiconque ne s’en émeuve… Sans que personne ne cherche à savoir qui a profité du crime économique : Denis le père ou Denis Christel le fils ?
Le Congo est devenu la risée de toute l’Afrique par sa classe corrompue dirigeante qui ne cesse de la narguer avec ses richesses mal-acquises. Comme nous le voyons actuellement en Guinée, le ressentiment s’exprime publiquement envers ce petit clan familial qui corrompait à outrance dirigeants et présidents qui se pressaient à Oyo la capitale de la perversion, de la fraude et du détournement.
Gageons que d’autres vérités sur les comportements criminels de notre kleptocrate, et de son clan, ne tarderont pas à nous parvenir. Elles ne manqueront pas d’inspirer, espérons-le, une opposition trop discrète et trop timide sur des pratiques économiques et financières que plus aucune population africaine n’est disposée à tolérer…
Rigobert OSSEBI
Source: Congo-liberty
Willy Etoka is laundering money for the Sassou Nguesso family and his assets are being seized in Switzerland, USA and France, while Willy Etoka is also under investigation for money laundering in Portugal.
The financial success of Willy Etoka is simply a transfer of wealth from the Republic of Congo to Etoka, who is one of the new nominee for Denis Christel Sassou Ngesso, giving transferring public wealth to his own nominee.
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Traduction du commentaire.
Willy Etoka blanchit l’argent pour la famille Sassou Nguesso et ses actifs sont en cours de saisie en Suisse, Etats-Unis et en France, tandis que Willy Etoka est également sous enquête pour blanchiment d’argent au Portugal.
Le succès financier de Willy Etoka est tout simplement un transfert de richesse de la République du Congo à Etoka, qui est l’un des nouveaux candidats pour Denis Christel Sassou Nguesso, donnant le transfert de la richesse publique à son propre candidat.
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