Les Etats-Unis et leurs Alliés « Inquiets » de l’amitié de la Turquie avec la Russie
© Sputnik/ Alexei Druzhinin
Les alliés OTAN de la Turquie anticipent la prochaine rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président turc, Recep Tayyip Erdogan avec une certaine appréhension; la visite pourrait bien signifier la réconciliation entre les deux nations.
Alors que l’UE semble encore réticente à admettre la Turquie et que les Etats-Unis refuse d’abandonner le cerveau présumé de la tentative de coup d’Etat récente, les perspectives d’une alliance avec la Russie sont devenues de plus en plus attrayant pour Ankara.
La rencontre entre Poutine et Erdogan, qui se tiendra à Moscou le 9 Août, doit être interprétée comme un signe de réconciliation entre les deux pays. Les pays occidentaux, déjà effrayés par les purges qui ont suivi le coup d’Etat manqué en Turquie, ont toutes les raisons de se soucier de ce développement, selon le magazine de nouvelles Suisse L’Hebdo.
« Le lendemain du coup d’Etat manqué, les relations entre la Russie et la Turquie ont rapidement pris un tour pour le mieux », souligne le magazine.
En outre, il est dit que la Russie a averti le président turc au sujet de l’imminence des heures du coup d’État avant qu’une équipe de commandos rebelles aient pris d’assaut l’hôtel où Erdogan était descendu, et une déclaration publiée par le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu prête foi apparemment à cette théorie, selon L’Hebdo.
« Au cours de la tentative du coup d’Etat, la Russie nous a fourni un soutien total et inconditionnel. Nous remercions Vladimir Poutine et tous les fonctionnaires de la Russie … La Russie est non seulement notre ami et voisin proche, mais aussi bien un partenaire stratégique », a déclaré le ministre.
L’armée turque, au nombre de quelques 315.000 hommes, est la deuxième plus nombreuse force armée de l’OTAN, et la Turquie elle-même est située « dans un emplacement stratégique à la frontière entre l’Occident et le monde arabe, du Caucase et de la Russie. » En outre, la lutte de la coalition contre Daesh menée par les USA dépend grandement de l’infrastructure militaire turque – la base aérienne d’Incirlik, en particulier – dans sa campagne contre le groupe terroriste, souligne le magazine.
Et étant donné la faible probabilité qu’Erdogan envisage de retirer son pays de l’OTAN, en entretenant des relations amicales avec Poutine le leader turc envoie un signal clair qu’il ne se laissera pas intimider.
Dans le même temps, quoi que la Russie et la Turquie fussent entrain de soutenir les côtés opposés du conflit syrien, maintenant Erdogan ne croit apparemment plus que soutenir les rebelles en Syrie est une bonne idée. Son intention d’empêcher la création d’un Etat kurde juste à côté de la frontière de la Turquie rend l’aide de Poutine tout à fait souhaitable. Par conséquent, les deux nations maintenant, apparemment, ont plus de raisons de faire la paix les uns avec les autres, pour ne pas mentionner que cette évolution peut modifier de manière significative l’équilibre du pouvoir en Syrie.
Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE
Source : Sputniknews
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