© AP Photo/ Renato Etac
L’armée chinoise semble être entrain d’accroître considérablement sa présence autour d’une île clé dans la mer de Chine du Sud, l’envoi d’un message fort à Washington.
Comme Pékin continue ses projets de remise en état des terres dans la mer de Chine du Sud, Washington est resté inflexible sur une île en particulier: Scarborough Shoal. Située au nord-est de l’archipel Spratly, elle est revendiquée par la Chine, Taïwan et les Philippines et les Etats-Unis ont soutenu que toute tentative de militariser le banc traverserait une «ligne rouge».
Selon les responsables du Pentagone, Pékin vient peut-être de la traverser.
Alors que la Chine a maintenu une petite présence de deux ou trois navires de sécurité maritime autour de Scarborough Shoal, ce nombre a augmenté au cours des dernières semaines. Les responsables américains familiers avec les rapports de renseignement indique le Washington Free Beacon qu’il y a maintenant plus d’une douzaine de navires chinois dans la région.
En plus des bateaux de sécurité, Pékin va également permettre des centaines de bateaux de pêche pour récolter les eaux riches autour de Scarborough Shoal. Cette tactique a été similairement déployée dans la mer de Chine orientale, où Pékin a cherché à légitimer sa revendication sur les Senkakus, îles revendiquées par la Chine (où elles sont connues comme les Diaoyus) et le Japon.
En Mars, le président américain Barack Obama a rencontré avec son homologue chinois Xi Jinping, émettant un avertissement sévère contre la militarisation de Scarborough Shoal, étant donné sa proximité stratégique aux Philippines.
« L’avertissement du côté américain était que cela était grave », a déclaré un ancien responsable américain, parlant sous condition d’anonymat, au Financial Times.
La décision apparente de la Chine à faire fi de cet avertissement est probablement liée à la décision du mois dernier par la Cour d’arbitrage basée à La Haye. Cette décision a appuyé contre les neuf mixtes revendications territoriales de la Chine dans la mer de Chine du Sud, une décision que Pékin ne reconnaît pas comme légitime.
Dans le sillage de la décision, les États-Unis et la Chine ont intensifié les patrouilles de combat dans la région.
Plus tôt cette semaine, des images satellite ont révélé que la Chine renforce aussi bien sa présence militaire dans l’archipel Spratly, avec de nouveaux hangars d’avions au Fiery Cross, Subi et Mischief Reefs.
Une voie d’eau hautement contestée à travers laquelle 5 mille milliards de dollars de commerce international passent chaque année, la plupart de la mer de Chine méridionale est revendiquée par la Chine, mais il y a chevauchement des réclamations de Taiwan, les Philippines, Brunei, la Malaisie et le Vietnam.
Les États-Unis n’ont aucune revendication dans la région.
Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE
Source : Sputniknews