L’intelligence française a orchestré l’attaque au gaz toxique du Ghouta: Syrie
Les activistes syriens inspectent les corps des personnes tuées par une attaque au gaz sarin dans Ghouta, à l’extérieur de Damas le 21 Août 2013. (Reuters)
La Syrie affirme que les services de renseignement français ont orchestré l’attaque chimique mortelle dans la banlieue de Damas de Ghouta pour détourner les inspecteurs de l’ONU d’un autre incident, mené par des militants à Alep.
Le 21 Août 2013, des centaines de personnes avaient été tuées dans une attaque au gaz sarin dans le Ghouta, un massacre que les inspecteurs de l’ONU appellent « l’utilisation confirmée le plus important d’armes chimiques contre les civils depuis que Saddam Hussein les a utilisées » à Halabja en 1988.
Les groupes d’opposition syriens et leurs alliés occidentaux affirment que les attaques des gaz neurotoxiques avaient été lancées par le gouvernement syrien. Damas rejette l’allégation, affirmant que l’attaque a été menée par des militants opérant à l’intérieur du pays pour attirer l’intervention étrangère. Des enquêtes ultérieures par l’ONU et la Russie ont soutenu les affirmations de la Syrie.
Lundi lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le conflit syrien, l’envoyé de Damas aux Nations Unies Bachar al-Jaafari a déclaré: « L’utilisation d’armes chimiques dans la région de Damas a été conçue pour empêcher le Dr Åke Sellström [chef des inspecteurs en désarmement] d’aller à Alep, car [la France] savait qui avait utilisé des armes chimiques à Alep ».
Un couple syrien en deuil devant des corps enveloppés dans des linceuls à des funérailles suite à une attaque au gaz toxique dans l’est de Ghouta, à la périphérie de Damas, le 21 Août, 2013 (AFP)
« Ils voulaient empêcher le Dr Sellström d’atteindre Alep par tout moyen et par conséquent, ils ont utilisé des armes chimiques à Damas avec la participation de l’intelligence française », a-t-il ajouté.
Le représentant français au conseil, François Delattre, a déclaré que les allégations étaient «absurdes».
Une photo de fichier des inspecteurs de l’ONU collectant d’échantillons au cours de leurs enquêtes à Zamalka, à l’est de Damas.
Damas rendit ses stocks d’armes chimiques à la mission conjointe menée par l’ONU et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques suite à l’attaque en dehors de la capitale syrienne il y a deux ans.
Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE
Source : PRESS TV
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