Gabon – Election présidentielle 2016 – Démantèlement d’un bureau de vote pirate (vidéo) – Ingérences – Bilan (évolutif).
En présence des observateurs de l’Union Africaine, Marceau M. a découvert un bureau de vote pirate dans les locaux de l’Union des Femmes du PDG (parti au pouvoir). Cette vidéo qui circule sur l’internet ne reflète pas toute la réalité du scrutin uninominal à un seul tour, sur le terrain. Certains supposent qu’il existerait d’autres bureaux de vote de ce genre disséminés dans d’autres localités du pays.
La campagne s’est déroulée dans de bonnes conditions, en dépit du caractère rude de certains propos des candidats avec des invectives violentes, frisant le combat de mise à mort politique réciproque. Au moins 628 000 électeurs ont été appelés aux urnes pour élire le prochain président de la République gabonaise.
Ali BONGO ONDIMBA, 57 ans, président sortant, de nouveau candidat pour l’élection présidentielle 2016. REUTERS/Gerauds Wilfried Obangome
Certains opposants parlent d’Ali Bongo ONDIMBA comme d’un enfant adopté au Nigeria, sans en apporter la preuve, alors que son père l’a reconnu comme fils quand il était encore en vie, sans que personne n’ait apporté la contradiction. Cela est en contradiction avec les valeurs cardinales africaines et Bantoues. L’opposition a adopté la stratégie appliquée par Konan Bédié en Côte d’Ivoire avec l’ivoirité comme si elle voulait mettre en place une politique de la « gabonité » dans une Afrique qui cherche toujours comment s’y prendre efficacement pour créer le ferment de l’unité.
Elle est allée jusqu’à traiter la mère d’Ali de femme stérile, alors que dans plusieurs pays même dans le cas d’une adoption, l’enfant est intégré avec tous les droits dans la famille. Pourtant Allain Jules apporte un élément d’éclairage sur son site MamafrikaTV tendant à démontrer qu’Ali Bongo est bien gabonais, puisqu’en 1965 son père l’avait envoyé en séjour de trois ans dans le Gard en France dont les traces ont été retrouvées et reconstituées par Midi Libre, alors que la guerre du Biafra s’est déroulée entre le 6 juillet 1967 et 15 janvier 1970.
Ali Bongo a fait valoir que Jean PING Moutouki était né d’un père (Cheng Zhiping) d’origine chinoise, notamment de Wenzhou au sud-est de la Chine; ce qui n’a pas empêché la société gabonaise de l’intégrer correctement comme dans toutes les sociétés bantoues, puisque son père avait acquis la nationalité gabonaise et sa mère Germaine Anina (originaire du village Kongo situé à quelques kilomètres du sud d’Omboué), l’était de par son origine.
Jean PING est né à Omboué, un petit village situé sur la lagune Fernand Vaz dans le sud de Port-Gentil1, province de l’Ogooué-Maritime. Jean PING était un allié et un protégé d’Omar Bongo, il a pris ses distances avec Ali BONGO en 2014, année à laquelle il a quitté le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir). Les débats auraient pu mieux être axés sur les questions fondamentales minant profondément la société.
Il est vrai qu’Ali Bongo, fils d’Omar BONGO ONDIMBA, appartient à une famille qui est au pouvoir pendant près de 50 ans, depuis la disparition du président Léon MBA en 1967. Et cela irrite au plus haut point. Les opposants critiquent la mauvaise gestion des affaires de la cité, or comme le souligne bien le président sortant, les opposants les plus virulents ont eux-mêmes profité de ce système copieusement vilipendé, sans qu’un bilan n’ait été fait sur leurs propres actions dans le management de ce système disent-ils pourri, spoliant et inefficace.
Ali BONGO a succédé à son père qui passa près de 42 ans au pouvoir en 2009 et cela irrite au plus haut point que le pouvoir soit concentré dans les mains d’une seule famille sur de très longues années, devenant de fait selon eux un régime monarchique à travers le temps.
Il aurait été élu avec 41,73% des suffrages, ce que ses contradicteurs contestent, soutenant que la France avait fait passer son candidat en manipulant les chiffres sortis des urnes en 2009 contre et en défaveur d’André Mba Obame qui pour eux avait gagné l’élection et par la suite était tombé mystiquement et mystérieusement malade avant de décéder. Ali Bongo a remplacé son père au poste de grand Manitou de la Franc-maçonnerie au Gabon, des allusions sur un ensorcellement sont vite trouvées.
Intronisé comme grand maître de la Grande Loge du Gabon (GLB) et Grand Rite Equatorial (GRE) à Libreville, par François Stifani, grand maître de la Grande Loge Nationale de France (GLNF). Jean Ping a lui aussi été initié dans une loge américaine en 2004, puis au Grand Orient de France (GOF) à Paris en Janvier 2005, lorsque Ali Bongo Ondimba, était déjà assistant grand-maître, selon « La Lettre du Continent ». Les deux hommes sont donc des Fratters dans leurs congrégations.
C’est en s’appuyant sur les raisons ci-dessus que des stratégies sont bâties pour essayer de mettre un coup d’arrêt à cette situation dynastique que nombreux estiment imposée à la société gabonaise. Une grande partie de l’opposition s’est groupée pour faire le poids et tenter de le vaincre dans les urnes cette fois-ci, mais il n’y a pas eu unanimité sur une candidature unique de l’opposition pour diverses raisons, afin d’éviter l’émiettement des voix et de contrer plus efficacement le président sortant, puisque le scrutin est à un seul tour.
Drapeau du Gabon
Le Gabon est un pays pétrolier situé en Afrique centrale peuplé d’au moins 1.7 million d’habitants, avec une forêt tropicale très dense, très arrosé par de nombreux fleuves et de grandes pluies.
Tous les candidats ont développé démocratiquement leur argumentation, en particulier lors d’une rencontre avec les journalistes sur la chaîne de télévision VoxAfrica, y compris le Président sortant Ali BONGO (vidéo 1 et vidéo 2) qui s’est notablement très bien défendu et a mené une excellente campagne électorale à l’américaine, sur le thème de l’égalité des chances, ainsi que celui qui apparaît comme son challenger Jean PING Moutouki, ex-cacique du régime de Omar Bongo ONDIMBA, ancien Secrétaire général de l’Union Africaine qui lutte contre la dynastie au pouvoir depuis 50 ans.
Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien candidat en 1993, 1998 et 2009. Il est maire de Mouila, de nouveau candidat pour la magistrature suprême en 2016.
Au total 11 candidats concourent pour le poste de Président de la République gabonaise contre 22 en 2009, dont le mandat dure 7 ans. Cependant Roland Désiré Aba’a s’est retiré de la course Jeudi 25 Août. Les candidats ou leurs représentants ont été invités dans les chaines de télévision panafricaines comme VoxAfrica ou Africa 24 pour défendre leurs points de vue et leurs programmes respectifs.
Les électeurs se sont rendus aux urnes ce samedi 27 Août et ont voté massivement dans le calme. Les premiers bureaux de vote ont commencé à fermer à partir de 18h00 (17h00 GMT). Tous les résultats seront dépouillés et centralisés avant d’être publiés entre Lundi 29 et mercredi 31 Août. Le scrutin dans ce pays selon sa Constitution est à un seul tour. Les deux camps s’accusent mutuellement de falsification des résultats ou d’intimidations.
Jean PING Moutouki, âgé de 73 ans, ancien chef de cabinet , ancien président de la Commission de l’Union africaine, plusieurs fois ministres dont ministre des Affaires étrangères du Gabon sous Omar Bongo, ex-beau frère d’Ali BONGO (Pascaline, aînée des enfants d’Omar Bongo, 2 enfants) et son challenger.
Jean PING mise sur l’éventuel mécontentement de la population qui fulmine contre la stagnation du niveau de vie. Le PIB annuel par tête d’habitant est de 10.000 dollars, soit 8.930 euros. Les cours de l’or noir ont chuté de plus de 60 % depuis mi-2014, ce qui a entrainé une chute des recettes du pays de 4,5 points du PIB entre 2013 et 2015. Le PIB qui en 2013 avait augmenté de 1,8% a lourdement chuté dans le champ négatif avec un déficit de -2,2% en 2015. Pour sortir de l’étau pétrolier, le gouvernement a entrepris de diversifier son économie en développant d’autres secteurs de l’industrie (hors pétrole).
L’opposition conteste les résultats de ce plan initié par Ali BONGO en 2011.Les opposants mettent en avant le manque de concrétisation des infrastructures promises, la non performance des agences publiques crées pour assurer l’accélération de l’émergence du pays, qui se sont révélées plutôt comme un double emploi à côté de l’administration publique.
Jean PING Moutouki compte sur le ras-le-bol pour tenter de battre son adversaire. Pourtant l’opposition gabonaise a plus bataillé contre la non candidature d’Ali que de préparer un programme alternatif d’envergure et crédible, qu’elle aurait pu présenter longtemps à l’avance au peuple, en s’appuyant sur les points faibles du bilan d’Ali et de son programme que celui-ci a bien su marteler pendant ses meetings. Il soutient par exemple vouloir lancer une lutte implacable contre la pauvreté, ciblant les jeunes et les couches sociales les plus défavorisées. Il envisagerait de mettre fin aux privilèges.
Le camp d’Ali Bongo accuse déjà celui de Jean PING de vouloir annoncer de faux résultats en le proclamant vainqueur, comme l’affirme le porte-parole du président-candidat Alain-Claude Bilie-By-Nze, tandis que le camp de Jean PING accuse celui du président de vouloir frauder comme selon lui en 2009. Sur son compte Facebook, le journaliste Elie SMITH annonce, procès-verbaux à l’appui qu’Ali Bongo aurait perdu à Bongoville.
Les partisans d’Ali Bongo dont le Premier ministre reconnaissent à la télévision que l’opposition a fait de bons scores en certains endroits, mais que leur candidat globalement aurait remporté la mise. Les représentants de l’opposition soutiennent eux le contraire. Selon afrique-jeune24, il pourrait y avoir coupure des communications électroniques et téléphoniques, ce qui ne s’est pas encore produit, et que la situation dégénèrerait au fil du temps et des coups de feu auraient été entendus aux alentours du Palais présidentiel.
Ali BONGO a promis des élections pacifiques, transparentes, propres et crédibles. On parle néanmoins de nombreuses incohérences dans les listes électorales, comme l’affirme Mays Mouissi, un économiste gabonais qui parle d’une soixantaine de localités où il y aurait « beaucoup plus d’électeurs inscrits sur la liste électorale que d’habitants », selon Le Monde. La mission de l’Union européenne indique Lundi 29 Août qu’il y aurait eu un manque de transparence des organes gérant les élections, notamment en n’ayant pas remis la liste électorale et la liste des centres de vote aux parties prenantes.
De plus selon elle, il y aurait un grand déséquilibre dans l’accès aux médias à l’avantage du président sortant, déplorant également la marginalisation de la Cour Constitutionnelle et la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), ainsi qu’un « accès inégal aux observateurs lors des procédures de consolidation des résultats ».
Pourtant le jour du vote tous étaient unanimes sur l’organisation efficace de ses élections. Il faut craindre qu’il y ait des troubles étant donné que l’opposition a mené des attaques très dures envers le Président sortant et sa famille, auxquelles le président a tenu à démonter certains points pendant la campagne, en y répondant fermement et en portant aussi des coups sévères à ses concurrents, notamment à Jean PING. Le gouvernement pointe des violences qui pourraient survenir de « certains quartiers de Libreville et Port-Gentil » dont les leaders seraient identifiés.
Gérard Ella Nguéma, ancien secrétaire exécutif du parti Union Nationale (UN), candidat à l’élection présidentielle 2016
Les élections s’étant globalement bien déroulés selon les indices préliminaires, en dépit de quelques incidents ici et là, finalement lequel des ces candidats pourrait remporter la majorité des suffrages du peuple gabonais après le décompte des résultats?
L’opposition la plus radicale continue pourtant de soutenir que le système politique gabonais n’est ni démocratique, ni transparent et soupçonne le pouvoir en place de vouloir utiliser la force sécuritaire et militaire pour se maintenir en place, appelant en conséquence les populations à faire usage de la force démocratique dans la rue, pour revendiquer semble-t-il le pouvoir qui leur revient de droit. Le pouvoir lui appelle à la consolidation de la paix. Qu’est-ce que vont faire les acteurs politiques de l’opposition? Pourront-ils prouver la fraude massive si elle existe?
A l’école publique Louis, la presse en ligne parle d’une fraude sur une personne qui devait voter une troisième fois, après avoir voté 2 fois à Quaben. Il s’agit du 1er maire adjoint du 1er arrondissement, Didier Fausther, qui aurait été appréhendé et lapidé par les jeunes partisans de l’opposition.
Selon AfricTelegraph, Ali Bongo serait en tête des suffrages avec 54% dans 6 provinces sur un total de 9. Ce résultat baisserait après ajustement des chiffres sans pour autant faire perdre l’élection et pourrait se situer entre 47% et 50% des suffrages exprimés, contre 37%-39% pour Jean Ping. En particulier il aurait obtenu environ 40 % des voix à Libreville et 30% dans l’Ogooué-Maritime. Dans le Woleu- Ntem, il ferait mieux qu’en 2009, mais ne gagne pas.
Dans l’Estuaire Ali BONGO ONDIMBA semble avoir tiré son épingle du jeu, sans toutefois l’emporter. Les résultats estimés des provinces de la Nyanga, l’Ogooué Lolo et le Moyen Ogooué ne seraient pas encore connus.
Le camp de Jean PING Moutouki annonce pour sa part la victoire de leur poulain sur un peu plus de 50% du scrutin sur le plan national, en s’appuyant sur les procès-verbaux (PV) dans 8 provinces et réclame une sécurisation du dépouillement des résultats par ce qu’il nomme la « Communauté internationale ». En effet, un millier d’observateurs internationaux (Union européenne (UE), Union africaine (UA)) et nationaux ont supervisé sur place le scrutin. Jean-Gaspard Ntoutoume, un porte-parole de l’opposant a déclaré à l’AFP que « Sur 20% des suffrages que nous avons enregistrés, Ali Bongo Ondimba a moins de 40% et Jean Ping Moutouki, plus de 57% ».
Selon l’opposition voici les RESULTATS NATIONAUX – HORS DIASPORA.
Le camp Jean PING annonce la préparation d’une fraude « massive » par des personnalités internationales cooptées par Eric Chesnels et Nelson Mesone, hommes de mains du président sortant Ali Bongo Ondimba, en particulier le Pr honoraire de droit à la Sorbonne, âgé de 75 ans, Edmond Jouve et l’ancienne délégué à la paix de la Francophonie, observateur, Christine Desouche. Jean PING s’est exprimé dans une vidéo dans laquelle il s’autoproclame président élu dimanche 28 Août devant la presse et ses partisans à Libreville.
Une autre déclaration enregistrée dans une vidéo de Jean PING est faite le 29 Août dans laquelle il annonce que le peuple gabonais défendra par tous les moyens sa victoire, alors que Jeune Afrique dans un article indique qu’Ali BONGO est légèrement en avance dans le dépouillement des résultats. Le site internet afriqueconfidentielle.com souligne que Jean PING a réalisé une « OPA » médiatique, en s’attachant les services de deux équipes de blogueurs, une constituée d’ivoiriens dont il dit être des faussaires notoires qui auraient fabriqué des faux procès-verbaux diffusés par la suite sur les réseaux sociaux.
L’autre est basée au Canada. Ces équipes auraient utilisé des « résultats compilés d’environ 35% des bureaux de vote », de fausses statistiques qui leur ont permis de faire élire virtuellement leur candidat avant que celui-ci ne l’annonce publiquement. Dans cette opération, Jean Ping aurait seulement pris en compte les régions qui lui sont favorables, délaissant délibérément celles qui sont acquises à son concurrent direct, le président ALI BONGO.
Un des procès verbaux supposés utilisés par Jean PING et son équipe. Pourtant d’autres vrais PV de 2016 estampillés CENAP sont diffusés sur la page facebook d’Elie SMITH. Image Allain Jules.
Le site affirme même que « les procès-verbaux utilisés par les faussaires datent de 2009 ».
Ali Bongo et ses partisans ont dit à la presse attendre la proclamation officielle des résultats par les instances habilitées.Cependant d’autres résultats circulent dans le net créditant Ali Bongo de 49% et Jean PING Moutouki de 42%. Ceux-ci soutiennent que le président sortant aurait remporté la bataille électorale sur cinq (5) des neuf (9) provinces et également fait de bons scores dans les provinces de l’Estuaire et de l’Ogooué-Maritime. Le reste des voix revient aux autres candidats (9%).
Cependant les partisans de Jean PING continuent de diffuser des chiffres, leurs représentants à la CENAP disent que 8 gouverneurs ont proclamé les résultats des élections, sauf celui du Haut-Ogooué. Ceux-ci donneraient une avance de 60.035 voix à Jean PING sur son rival Ali BONGO. Mais il semblerait qu’avec les résultats qui manquent, Ali Bongo devrait obtenir 62.000 voix de plus que Jean PING dans le Haut-Ogooué, ce qui ferait du président sortant, le vainqueur de l’élection présidentielle 2016.
Il apparaît que le Gabon est divisé en deux parties pratiquement égales, le vainqueur devrait désormais faire attention. C’est aussi pour cette raison que le pouvoir a bloqué la publication des résultats du « G2 », afin de combler son retard. Tout se joue donc sur un mouchoir de poche, les résultats seraient très serrés. La bataille des chiffres aurait bien commencé, elle est même rude. Cependant, jusqu’où ira-t-elle?
Est-ce une simple mise à jour? Cependant une vidéo parle de manipulation par piratage sur Google.
Adresse IP du hacker supposé. Ce type d’adresse change habituellement tout le temps pour ne pas être repéré dans le cas d’un piratage.
Capture d’écran MIRASTNEWS. Image: Wikipedia
La province du Haut-Ogooué est le berceau de la famille Bongo, le taux de participation aurait été de 99,93%, le président sortant aurait obtenu 95% des voix. Pour contester ces chiffres il faudrait démontrer l’éventuel tripatouillage des résultats. Cette vidéo d’un membre de la CENAP est troublante par contre, mais elle peut aussi être une action de communication de l’opposition.
Pourtant malgré la polémique un autre lien GeoHive.com semble corroborer avec les statistiques ci-dessus, sauf s’il n’est pas fiable; car le Haut Ogooué comptait au premier décembre 2003 une population de 228.471 habitants. La théorie du complot sur le fait de manipulation semble faire flop, car l’action menée apparaît comme une mise à jour qui pourrait avoir été faite avec ou sans l’accord de Google, dans l’urgence, si la thèse soutenue dans la vidéo ci-dessus se vérifiait. A moins d’en démontrer le contraire, par exemple la fausseté du site GeoGive.
Cependant ces dernières données sont vérifiées dans d’autres sources comme le site Encyclopaedia Britannica, car le Haut Ogooué est la deuxième province la plus peuplée du pays, après l’Estuaire (662.028 habitants au 1er décembre 2003). Il est difficile de démontrer que l’action vient des autorités gabonaises, cela pourrait tout aussi être une manipulation de l’opposition pour discréditer la partie adverse. Les autorités gabonaises devraient également apporter la lumière sur ce point, pour couper court à la polémique.
Les résultats officiels sont prévus d’être proclamés entre lundi 29 et mercredi 31 Août, vraisemblablement le mardi 30 vers 17h00 (16H00 GMT). Le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya avait déclaré auparavant « qu’il est illégal de proclamer des résultats chiffrés en amont de l’annonce des autorités compétentes ». Le siège de Jean PING aurait été pris d’assaut par la police qui lancerait des bombes lacrymogènes, selon certaines sources. D’autres sources indiquent par contre que les forces de police étaient totalement absentes dans les rues de la capitale.
Une vidéo mise sur les réseaux sociaux montre bien les forces de l’ordre tirant des gaz lacrymogènes sur des militants.
Les Librevillois sont restés cloîtrés chez eux en ayant pris le soin de stocker des quantités de denrées alimentaires comme le riz, le pain, les conserves, les poissons, la viande ou les pâtes dans la crainte de violences post-électorales. Reste à savoir s’il n’existe pas d’officines mafieuses de la françafrique qui orientent dans l’ombre l’action de l’opposition comme l’affirme Robert Bourgi dans la vidéo ci-dessous. Un journaliste sur Voxafrica annonce dimanche de ne pas prendre au sérieux la compilation des résultats circulant sur le net.
Chose curieuse, le site web ivoirien imatin.net annonce le 29 Août que les présidents Obiang NGUEMA de Guinée Équatoriale et Denis Sassou NGUESSO du Congo-Brazzaville auraient demandé à leur homologue gabonais d’accepter ce qu’ils appelleraient « le verdict des urnes ». Il faut rappeler que par exemple au Congo-Brazzaville, le Général Jean Marie Michel MOKOKO est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle du 20 Mars 2016, mais Denis Sassou NGUESSO s’est assis sur les résultats et s’est autoproclamé Président, en envoyant le vrai vainqueur en prison à la faveur de l’opération « Coller les affaires ».
Depuis lors, une période de grande instabilité politique s’est ouverte au Congo-Brazzaville, maîtrisée pour l’instant par le clan au pouvoir grâce au contrôle total de toutes les manettes du pouvoir, notamment la Police, la Justice, l’Armée, les Milices, le renseignement et les ressources économiques et financières de la nation. Qu’y a-t-il donc derrière cet intérêt subit si cette information venait à être confirmée? imatin.net rapporte aussi que l’information leur aurait été confirmée par le site lolakayacongo.com.
Toujours selon SlateAfrique, imatin ou ivoirebusiness le Parti socialiste français se serait rangé du côté de Jean PING sans porter les gants, en soutenant la thèse défendue par le challenger d’Ali BONGO en parlant de «l’alternance démocratique» avant la proclamation des résultats du scrutin. Il faut se souvenir qu’Ali Bongo a décidé de créer en Mars 2010 une société de pétrole gabonaise, la Société nationale d’hydrocarbures (SNH) qui gère et contrôle la part de l’État dans la production pétrolière nationale. Elle a pris des parts de marché à des sociétés comme TOTAL. A un certain moment l’Etat gabonais a demandé des comptes au groupe pétrolier français sur des arriérés d’impôts.
Le Gabon produit globalement 200 000 barils de pétrole par jour. L’or noir apporte au budget de l’Etat 32 % des recettes publiques consolidées et participe pour 65 % des exportations du pays. Des journalistes avaient fait allusion à l’époque à un éventuel coup d’Etat.
Yeo SIHIFOWA NAMOGOH
Le ministère de la Défense du Gabon accuse dans une vidéo des ivoiriens (deux jeunes) dont le nommé Yeo SIHIFOWA NAMOGOH (né le 22 novembre 1981 à Nadanakaha), spécialisés dans le piratage informatique d’avoir réalisé un piratage informatique. Ils sont souvent sollicités par les candidats de plusieurs pays africains à chaque élection.
Pour Gabriel Mally Hodjoua , secrétaire général du ministère de la Défense du Gabon, qui s’exprimait à la télévision nationale, trois éléments ouvrant droit à des poursuites étaient retenus, notamment la grave atteinte à la sécurité et la sûreté de l’Etat avec les actes de cybercriminalité, les atteintes aux données à caractère personnel et l’importation illégale de matériel de télécommunication, satellitaire et militaire.
Les douanes gabonaises auraient saisi des téléphones satellitaires de type Iridim, Thuraya et Motorola compatibles avec les fréquences utilisées par les forces de défense et sécurité gabonaises. De plus, aucune demande n’avait été faite sur leur éventuelle utilisation auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste (ARCEP).
Le but selon le site internet ivoirebusiness est de collecter les informations relatives aux résultats incrustés dans une application dénommée REGAB le plus rapidement à la fermeture des bureaux de votes, pour les centraliser afin de permettre aux commanditaires de contrôler leur progression ou d’obtenir des informations sur les autres candidats afin de bâtir des stratégies politiques pour les contrecarrer.
Ces ivoiriens auraient déjà opéré au Congo, en Guinée Équatoriale et d’autres pays. A quoi doit-on s’attendre maintenant? La proclamation des résultats a eu lieu mercredi 31 Août. Finalement Ali Bongo est élu pour un nouveau mandat avec 49,80% (177.722 voix) contre 48,23% pour Jean PING, selon la validation de la CENAP. Le taux de participation est de 59,46%, les résultats ont été annoncé par le ministre de l’intérieur. L’Assemblée nationale du Gabon basée à Libreville a été brûlée mercredi soir (tout le bâtiment est en flamme) par les partisans de Jean PING, qui sont descendus massivement dans la rue. Car Jean PING ne reconnaît pas sa défaite.
Jean de Dieu MOSSINGUE
Enregistrement audio entre Jean Ping et un conseiller d’Alassane Dramane Ouattara
L’agence Koaci rapporte qu’un enregistrement audio de Jean Ping et un conseiller spécial du président ivoirien, l’ivoirien Mamadi Diane, aurait été découvert. Celui-ci a été démis de ses fonctions en Côte d’ivoire pour son implication éventuelle dans un complot contre le gouvernement Gabonais. Le document audio proviendrait selon Koaci de sources sécuritaires de premier plan.
Le complot visait à faire exploser la Commission électorale nationale et permanente (Cenap), en faisant démissionner trois membres de la Cenap, afin de démontrer que le camp Ali BONGO tentait d’empêcher la divulgation des résultats régulièrement obtenus. Or les résultats donneraient Ali Bongo « vainqueur « sur le fil » grâce au vote de la province du Haut Ogooué ».
VOICI CI-DESSOUS LA TENEUR DE LEUR CONVERSATION SUPPOSÉE.
– « Mon frère, comment va ? »
– « Oui, j’ai reçu le papier, on va l’envoyer »
– « Non, non, il y a autre chose, plus important. Il faut que tu réussisses à avoir deux ou trois personnes de la commission électorale qui disent qu’il y a trop de tripatouillages et qui démissionnent »
– « Oui… »
– « Tu comprends, ça va mettre la pagaille totale. Si on peut faire ça ce soir (lundi, veille de la proclamation des résultats, ndlr), ça va être extraordinaire »
– « OK, merci. »
Mamadi Diane a été limogé de son poste par son patron, selon un communiqué de la présidence de Côte d’Ivoire diffusé sur son site le 30 Août 2016. Cependant peut-on affirmer avec certitude que ce dernier n’aurait pas été au courant de ce forfait? N’aurait-il pas été utilisé comme un fusible parfait? Est-ce que ce coup monté pourrait être un piège tendu à Jean PING par Ouattara pour aider Ali BONGO? Était–ce une action isolée de son conseiller spécial menée pour le compte de Jean PING?
Cette méthode ressemble drôlement à celles utilisées contre le président Laurent Gbagbo, avec la fuite à l’hôtel Ivoire du président de la Commission électorale, site de campagne du candidat Ouattara, d’où le fugitif proclama des résultats dont de nombreux observateurs disent qu’ils étaient falsifiés et donc faux. Vidéo-audio ci-dessous.
ROBERT BOURGI SE VANTE DEVANT L´AMBASSADE DU GABON D´AVOIR FAIT TOMBER ALI BONGO
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