Vidéo: les combattants islamistes syriens réclament aux Israéliens de l’aide, sollicitant un soutien militaire direct
Les « rebelles » islamistes qui se battent contre l’Armée Arabe Syrienne dans le sud-ouest de la Syrie, cherchent désespérément plus de soutien du voisin Israël. Il faut aussi noter que l’Arabie Saoudite octroie à Israël un soutien financier important. Or l’Arabie Saoudite est l’un des soutiens des combattants islamistes qui se battent en Syrie.
Peut-il exister un deal entre Israël et le royaume saoudien à propos de l’aide à apporter à ces combattants ?
Dans un appel téléphonique fait par un journaliste israélien et un commandant de Jaish al-Islam, une branche armée soutenue par l’Arabie, confirmant le non ne respect de l’accord de cessez-le-feu avec le gouvernement syrien sur le terrain, ce dernier offre au journaliste – qui s’exprime couramment en Arabe – d’envoyer des images de combat issues du champ de bataille à des destinataires.
Le journaliste lui demande de s’adresser au gouvernement d’Israël, le commandant « rebelle » en profite pour exiger un soutien total avec l’envoi des armes, de la nourriture et toutes sortes d’aides.
« Je demande à nos frères les Israéliens de soutenir la « révolution » en Syrie, et de nous fournir tout, des armes, de la nourriture, de l’aide … tout frères ».
« Vous – israéliens – devez attaquer l’armée syrienne et nous aider à vaincre ce « régime infidèle », » a-t-il ajouté.
La vidéo a été publiée le 12 septembre lorsque les militants extrémistes ont lancé une offensive à grande échelle contre les troupes gouvernementales dans la région, dans le but de capturer la ville druze de Hadar et les villages alentours.
Le 13 septembre, l’Armée Arabe Syrienne (ASS) a abattu un avion de chasse israélien et un drone tout en ciblant les positions de l’armée dans la ville de Sa’sa, située à environ 30 km au sud-ouest de Damas, près des hauteurs du Golan occupé, au dessus de la banlieue de Quneitra. Dans cette zone se déroulent des combats très violents entre les forces de l’Armée Arabe Syriennes et du Hezbollah contre les terroristes armés d’al-Nostra.
Les deux aéronefs israéliens auraient été abattus avec des missiles S 200 contenus dans des batteries de missiles SAM-5 (6 missiles et un radar par batterie), dans les hauteurs du Golan par l’AAS, bien qu’Israël ait rejeté la déclaration du commandant en chef du régiment du Golan. Pour l’Armée syrienne, le drone de reconnaissance s’est craché dans la localité de Sa’asa. L’avion endommagé se serait abattu au sud de Quneitra entre les localités de Bir-Aajam et Briqat contrôlées par l’ex-Front al-Nostra.
L’Armée israélienne soutient de son côté que deux missiles de type SAM ont été tirés sur les aéronefs sans les atteindre. Un autre drone israélien a été observé planant au-dessus du territoire contrôlé par l’Armée Arabe Syrienne (AAS) dans les hauteurs du Golan, violant l’espace aérien syrien temporairement avant de se retirer sans encombre.
Après cet incident, les avions israéliens ont utilisé les informations de reconnaissance du drone pour effectuer un certain nombre de frappes aériennes sur des zones contrôlées par l’armée arabe syrienne (AAS) dans la province de Quneitra. Le château Jandal, une fortification militaire située au sommet de la montagne de Jabal al-Shiekh a été frappé, ainsi que la base d’artillerie près du village d’Ayn Burj.
Les raids aériens de la première vague n’ont causé aucune victime dans les rangs de l’armée arabe syrienne. Pour justifier ses raids, Israël explique que trois obus d’artillerie ont été lancés sur le territoire contrôlé par les forces de l’AAS stationnées à Ayn Burj le 13 septembre. Cependant l’on ne sait pas encore si les frappes de la seconde vague ont fait des victimes.
C’est depuis le territoire israélien que cette fois-ci la salve des bombardements a été tirée, notamment à travers le lac Tabariyah dans les hauteurs du Golan.Des sources indiquent que la plupart des bombardements sont réalisés depuis la localité de Hazaba al Golan, située en Palestine occupée et tout près de Quneitra.
Mercredi 14 septembre, très tôt, les chasseurs israéliens ont bombardé les sites où sont basées les unités d’artillerie de l’Armée syrienne à proximité du village Abou Ghavough longeant l’autoroute Salam-Quneitra. Ce site s’étend jusqu’aux environ du village de Aïn al Borouj (Aïn al-Burj) situé à l’Est des montagnes de Jabal al Cheikh, dans pieds est du mont Hermon.
Le gouvernement syrien a longtemps accusé Israël de soutenir les activistes opérant à proximité des frontières. Israël et la Syrie sont toujours en état de guerre depuis la guerre du Kippour de 1973 et l’annexion israélienne des hauteurs du Golan en 1981.
Jean de Dieu MOSSINGUE
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