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L’Arabie Saoudite prend des mesures drastiques et radicales dans le secteur public pour tenter d’éviter la faillite

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Quand l’Arabie Saoudite s’est engagée sur la voie de la confrontation par la hausse de la quantité et la baisse des prix du pétrole, elle se pavanait royalement dans la cour des grands. L’objectif était de faire couler ses concurrents, parmi lesquels la Russie et l’Iran voire le Venezuela et autres pays trop proches de ces deux pays, avec des dégâts collatéraux pour d’autres pays. Faire des crocs-en-jambe aux États-Unis aussi pour montrer l’importance de leurs deals n’était pas non plus exclu. C’était l’occasion rêvée de leur prendre des parts de marché dans le secteur du pétrole, en particulier aux États-Unis dans les hydrocarbures de schiste qui commençaient à faire de l’ombre à la production du Royaume et à ses intérêts fondamentaux. Pourtant tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Il y a également la guerre du Yémen qui devient une épine dans le pied et un tonneau sans fond, notamment en raison des dépenses interminables pour l’effort de guerre. Car les besoins pour la guerre sont innombrables. Il faut des Tanks, des avions, des navires, des missiles perfectionnés et autres munitions d’importance, des équipements, etc…. Le Royaume Saoudien espère néanmoins qu’au bout du tunnel, il finira par mettre la main sur les hydrocarbures du Yémen nouvellement découverts et encore inexploités…

Voici ci-dessous un article qui présente un bref aperçu de l’état de l’économie du Royaume wahhabite.

MIRASTNEWS

Les Saoudiens soutiennent pour éviter la faillite, la prise de mesures radicales dans le secteur public

Une baisse de deux ans du prix du pétrole a infligé un coup dramatique à l’économie de l’un des pays les plus riches du monde. Si aucune des modifications sont apportées, l’Arabie Saoudite, selon certains experts saoudiens, va faire faillite dans les trois ou quatre prochaines années.

Puisque 90 pour cent des revenus du royaume provient des exportations de pétrole, la baisse des prix qui dépassaient 110 $ US le baril à la mi-2014, à un niveau bas d’un peu plus de 30 $ récemment, est une catastrophe, étant donné que les réserves monétaires nationales sont épuisées à un rythme à couper le souffle.

En 2015, les réserves de change saoudiennes ont été estimées à 654,5 milliards $, après que l’agence monétaire saoudienne ait perdu près de 73 milliards $ à la suite de la chute du prix du pétrole, selon un rapport d’Al Jazeera de 2015. L’agence monétaire a également retiré quelque 70 milliards $ gérés par les institutions financières d’outre-mer, et le déficit du budget de l’Etat cette année a été estimé à 98 milliards $. Le déficit budgétaire de cette année devrait être légèrement plus petit. Riyad, dans un geste sans précédent, a offert sa première vente d’obligations internationales la semaine dernière, d’une valeur de 17,5 milliards $, pour apporter plus de trésorerie si nécessaire.

Mohamed Al Tuwaijri, vice- ministre de l’économie du royaume, a déclaré lors d’une discussion sur l’économie saoudienne, diffusée mercredi soir: «Si nous ne prenons pas de mesures de réformes, et si l’économie mondiale reste la même, nous sommes condamnés à la faillite dans trois à quatre ans».

Pour ralentir la fuite sur le trésor du royaume, les dirigeants saoudiens ont eu recours à des coûts et à la réduction des dépenses, en particulier dans le secteur social.

Plus tôt cette année, les médias de l’Etat saoudien ont annoncé que le ministère des finances du pays permettrait de réduire les dépenses, d’adopter de nouvelles taxes, et de réduire les subventions aux prix des carburants, de l’eau et de l’énergie.

Mais les Saoudiens ne pourront pas mourir de faim, il est intéressant de noter, que les subventions populaires des citoyens indiquent qu’une éthique de travail saoudien est différente de celle d’un pays comme les Etats-Unis.

  « La quantité travaillée [parmi les employés de l’État] n’a même pas dépassé une heure [un jour] – et cela est basé sur des études, » a dit Al Tuwaijri, lors de la conférence.

Même avec la menace de la réduction des subventions, les employés du gouvernement sont peu incités à travailler, étant donné qu’ils continuent à être payés, même s’ils perdent leur emploi, selon le Times. Il y a ainsi des avantages fréquents supplémentaires donnés aux fonctionnaires, tel que l’unique décaissement de l’équivalent du salaire de deux mois à chaque fonctionnaire à l’époque, le roi Salman a pris le trône au début de 2015, un montant de quelque 32 milliards $.

Près des deux tiers de tous les employés saoudiens travaillent pour le gouvernement, et Riyad a dépensé quelque 45 pour cent de son budget annuel, pour environ 128 milliards $, à payer leurs salaires l’année dernière.

Les dirigeants britanniques sont très réticents à changer le statu quo, préférant, selon RT, d’introduire à la place une taxe de vente, les frais de visas pour le pèlerinage, d’éliminer de nombreuses subventions à l’énergie, et d’introduire de nouveaux péages routiers.

Cependant, les temps extraordinaires [de crise] exigent des mesures extraordinaires, et ceux qui sont arrivés. Les soi-disant fonctionnaires performants peuvent maintenant être retirés au bout de trois ans. Dans certains départements, les employés sont maintenant tenus d’inscrire leur présence sur les lieux de travail plusieurs fois par jour, en faisant glisser les cartes d’identité.

Selon Forbes, les hauts responsables saoudiens ont eu récemment des salaires réduits d’au moins 20 pour cent, et les allocations de voiture et de téléphone ont été séquestrées en Septembre. Le congé annuel pour les travailleurs ordinaires du gouvernement a été plafonné à 30 jours.

Cependant, l’administration du roi Salman est censément réticente à adopter des mesures plus sévères, puisque l’argent facile et les avantages occidentaux coûteux ont longtemps été la garantie du royaume contre les troubles politiques et sociaux. Peut-être que la vente de toutes les voitures de luxe que les Saoudiens ont abandonnées rouillant dans les rues pourrait contribuer à soutenir l’économie nationale.

Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE

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Image © Flickr/ Juber Al-haddad

Source : Sputniknews

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