«Arrêt des attaques illégales dans l’ouest d’Alep» – Amnesty Intl à des groupes armés d’opposition en Syrie + Notre commentaire
© Fadi Al-Halabi / AFP
Les ONG de droits humains Amnesty International a soulevé l’alarme de civils tués dans l’ouest d’Alep en Syrie par des groupes armés d’opposition. Après avoir appelé les attaques contre les zones contrôlées par le gouvernement «illégales», le groupe a déclaré que des armes interdites par le droit international ont également été utilisées.
«Le but de briser le siège de l’est d’Alep ne donne pas aux groupes armés d’opposition une licence à bafouer les règles du droit international humanitaire en bombardant des quartiers civils dans les zones tenues par le gouvernement, sans distinction, » a déclaré Samah Hadid, directeur adjoint des campagnes du bureau régional d’Amnesty International, à Beyrouth.
Dans un communiqué publié lundi, l’organisation a accusé les groupes armés d’opposition de «mépris choquant pour la vie des civils.» La dernière offensive sur l’ouest d’Alep lancée le 28 Octobre a vu « des attaques aveugles sur des zones civiles, » a déclaré le groupe, en ajoutant que des dizaines de personnes innocentes, dont des enfants, ont été tués dans les zones, contrôlées par le gouvernement syrien.
Citant des preuves vidéo enregistrées à partir d’Alep, Amnesty a déclaré que les groupes d’opposition « ont utilisé des armes explosives imprécises, y compris des mortiers et des roquettes Katioucha » dans des zones civiles densément peuplées – un acte qui « viole de façon flagrante le droit international humanitaire. »
L’organisation a également accusé l’opposition syrienne armée d’un «crime de guerre», citant des allégations selon lesquelles une attaque avec l’utilisation de «gaz toxique» a été lancée sur l’ouest d’Alep, le dimanche. Selon l’agence de nouvelles syrienne de l’Etat SANA, des dizaines ont été blessées dans l’attaque d’armes chimiques.
«Les rebelles tirent des obus remplis de gaz toxique dans #Alep»- médias syriens étatiques https://t.co/8HHhNOZJD3
– RT (@RT_com) Le 31 Octobre 2016
«Nous sommes ainsi entrain d’enquêter sur cet incident, en essayant de recueillir des témoignages de témoins à propos de ce qui est arrivé, mais ce que nous avons vu dans les vidéos sont des symptômes d’une sorte d’une attaque chimique présumée, » a dit Amnesty International Syrie chercheur Diana Semaan à RT.
«Les rebelles tirent des obus remplis de gaz toxique dans #Alep»- médias syriens étatiques https://t.co/8HHhNOZJD3
– RT (@RT_com) Le 31 Octobre 2016
«Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, et nous documentons ces violations dans le but de faire appel à ces auteurs pour mettre fin à ces attaques. Donc, nous avons appelé le gouvernement syrien, les groupes armés non étatiques et la coalition américaine pour mettre fin à des attaques illégales contre des civils», a déclaré Semaan.
L’appel du groupe de défense des droits de l’homme a fait écho à une récente déclaration de l’ONU, dans laquelle l’organisme international a condamné les attaques « incessantes et aveugles » menées par des groupes d’opposition dans les districts de l’ouest d’Alep.
Dire que l’offensive a causé des «scores» de morts de civils au cours des derniers jours, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré qu’il était «consterné et choqué par le nombre élevé de roquettes sans discernement lancées par des groupes armés d’opposition. »
Plus de 16.000 Syriens ont été victimes de groupes d’opposition censés être sous contrôle américain – Russie mission de l’ONU https://t.co/gSLujfRIXopic.twitter.com/iIgAk3Tp3P
– RT (@RT_com) 30 Octobre 2016
De Février à Septembre, « les groupes d’opposition qui sont censés être sous le contrôle des États-Unis » ont lancé des centaines d’attaques violentes, entraînant dans certaines 12.800 morts civils, a déclaré la Mission permanente de la Russie auprès de l’ONU dans un communiqué la semaine dernière.
Alors que la Russie a négocié avec les autorités syriennes à faire si possible la cessation des hostilités, Washington n’a pas réussi à tenir sa même promesse d’accord avec l’opposition syrienne «modérée», qu’elle soutient en grande partie, la mission de l’ONU.
Moscou a aidé l’armée syrienne dans la lutte contre les terroristes du Front Al-Nusra et leurs complices dans l’est d’Alep, qui est devenu le fief des djihadistes en Syrie. Pourtant, après la pause humanitaire établie, récemment, les forces aériennes russes et syriennes ont observé une zone d’exclusion aérienne (no-fly-zone) sur Alep et des quartiers voisins. Mais les terroristes à Alep continuent de bombarder intensivement les zones résidentielles et des couloirs humanitaires, causant la souffrance des civils, a déclaré le ministère russe de la Défense.
Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE
Source : RT
Notre commentaire
Ce qui est étonnant dans cette communication de l’ONG, c’est l’absence d’un appel à l’ONU pour le désarmement des terroristes sur les armes interdites, par exemple les armes chimiques. Or le gouvernement syrien qui en possédait de grandes quantités avait failli être bombardé par les Etats-Unis et leurs alliés pour possession de ces armes. Deux poids, deux mesures? Heureusement qu’à l’époque la Russie avait proposé cette solution de désarmement sur laquelle les Etats-Unis et leurs alliés avaient sauté, les russes croyant que ces derniers abandonneraient définitivement l’idée d’intervention militaire. Actuellement le plan d’intervention directe contre les autorités légales syriennes est toujours sur la table et les terroristes sont plus que jamais soutenus sur tous les plans par leurs parrains habituels. L’intervention d’Amnesty International est insuffisante et semble être de la poudre aux yeux.
Jean de Dieu MOSSINGUE
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