«Mon attitude vis-à-vis de Bachar el-Assad a changé», prévient Donald Trump + Notre commentaire + Armes chimiques retirées de Syrie en 2014

Donald Trump en conférence de presse en compagnie du roi Abdallah II de Jordanie/REUTERS
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Des gens qui se croient malins semblent agir dans l’ombre. Ils ont désarmé l’Armée arabe syrienne de ses armes chimiques, ont laissé celles des autres pays de la région, voire même des armes bactériologiques et nucléaires, ainsi que celles des terroristes qui en profitent sans doute en complicité avec leurs commanditaires, de bombarder les populations civiles et même les militaires syriens, afin de retourner la responsabilité contre les autorités syriennes, chaque fois qu’ils le peuvent. Pourquoi ne désarment-ils pas depuis le début les terroristes de ses Armes? Quels sont ceux qui les ont équipé et donné la technologie, ainsi que les moyens? Qui veut-on tromper en faisant ces types d’opérations honteuses et manipulatrices? Pourquoi ne prend-t-on pas en compte l’annonce russe stipulant que l’Armée arabe syrienne a bombardé des sites de dépôts d’armes chimiques terroristes, vidéo à l’appui? Veut-on une fois de plus encore les couvrir et pour quels buts? Les opinions publiques se feront-elles avoir encore une fois?
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MIRASTNEWS
Les Etats-Unis avaient récemment annoncé qu’ils ne considéraient plus le départ de Bachar el-Assad comme une priorité. Mais l’attaque chimique présumée du 4 avril, imputée à Damas par Washington semble avoir changé la position de Donald Trump.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le roi Abdallah II de Jordanie, le 5 avril à la Maison Blanche, Donald Trump a qualifié l’attaque chimique présumée survenue le 4 avril dans la région d’Idlib en Syrie d’«acte odieux» et d’«affront à l’humanité».
Condamnant «cette attaque chimique atroce contre des gens innocents, des femmes, des petits enfants et même de beaux petits bébés», Donald Trump n’a pas hésité à l’attribuer au «régime d’Assad». «Un grand nombre de lignes rouges ont été franchies», a-t-il estimé.
Il a par ailleurs déclaré que son «attitude vis-à-vis d’Assad [avait] changé» depuis l’attaque chimique survenue le 4 avril à Khan Cheikhoun. Le 30 mars dernier, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, avait affirmé que Washington ne considérait plus le départ du président syrien Bachar al-Assad comme une priorité, rompant avec des exigences maintenues pendant près de cinq années sous l’administration Obama.
Donald Trump a d’ailleurs répondu aux questions faisant suite aux déclarations de Nikki Haley ce 5 avril lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, qui affirmait que faute de sanctions contre la Syrie, les Etats-Unis pourraient mener leur «propre action». «En matière militaire, je n’aime pas dire quand je passe à l’acte ni ce que je fais», a fait savoir Donald Trump. «Je n’ai pas dit que je ne ferai rien, d’une manière ou d’une autre, mais je ne le dirai certainement pas aux médias», a-t-il ajouté.
Alors qu’un grand nombre de pays occidentaux tiennent le régime syrien pour responsable de l’attaque chimique qui a coûté la vie à 70 personnes, Damas avance une autre version des faits, que soutient également la Russie. Selon celle-ci, l’aviation syrienne aurait pris pour cible un entrepôt tenu par les rebelles, qui s’est révélé contenir des armes chimiques.
Lire aussi : Syrie : les Etats-Unis menacent de mener leur «propre action» dans le cadre du blocage russo-chinois
Source: RT France
Moscou: toutes les armes chimiques retirées de Syrie en 2014 avec l’aide US
© Sputnik. Natalia Seliverstova
Le ministère russe des Affaires étrangères a rappelé que toutes les armes chimiques de Syrie ont été retirées du pays en 2014, notamment avec l’aide des Etats-Unis.
La Russie estime que les accusations du vice-président des États-Unis Mike Pence selon lesquelles Moscou et Damas ne se seraient soi-disant pas acquittés de leurs obligations en termes d’élimination des armes chimiques sont infondées et voir gratuites.
« Les allégations de M. Pence selon lesquelles Moscou et Damas ne se seraient soi-disant pas acquittés de leurs obligations sont absolument infondées voire gratuites », a déclaré Mikhaïl Oulianov, directeur du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
La diplomatie russe a en outre rappelé que toutes les armes chimiques de Syrie ont été retirées du pays en 2014, notamment avec l’aide des Etats-Unis.
Selon le ministère, M. Pence n’a aucune raison d’affirmer que l’accord sur l’élimination des armes chimiques en Syrie datant de 2003 « n’a pas fonctionné ».
La partie russe a en outre souligné qu’il était pour le moins prématuré d’accuser Damas d’avoir eu recours aux armes chimiques, Moscou insistant sur l’organisation d’une enquête détaillée.
Le ministère russe espère toutefois que les Etats-Unis soutiendront son projet de résolution sur l’attaque chimique dans la province syrienne d’Idlib déposé au Conseil de sécurité de l’Onu.
Mercredi, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont soumis au Conseil de sécurité de l’Onu un projet de résolution condamnant le recours à l’arme chimique dans la province d’Idlib et appelant les autorités syriennes à laisser les enquêteurs de l’Onu et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) accéder à leurs bases aériennes.
Sans attendre que l’enquête sur les auteurs de l’attaque chimique à Idlib soit ouverte et établisse les coupables, le président des États-Unis Donald Trump s’en est pris aux autorités syriennes.
Plus tard dans la journée, le Conseil de sécurité a tenu une réunion extraordinaire sur la situation à Idlib pendant laquelle le projet de ces trois pays a été examiné.
La coalition nationale syrienne a fait état, mardi, de 80 morts et de 200 blessés dans une attaque chimique à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, imputant cette attaque aux forces gouvernementales syriennes. Le commandement de l’armée syrienne a rejeté les accusations et a reporté la responsabilité sur les djihadistes et leurs protecteurs.
Le ministère russe de la Défense a communiqué que l’aviation syrienne avait attaqué à Khan Cheikhoun un entrepôt de munitions des terroristes contenant des arsenaux d’armes chimiques destinés à des combattants en Irak. Une enquête sur l’incident a été ouverte par l’Onu et l’OIAC, mais aucune de ces deux organisations n’a publié de conclusions sur les coupables éventuels.
Précédemment le président syrien Bachar el-Assad avait déclaré que le gouvernement syrien n’avait utilisé aucune arme de destruction massive, arme chimique comprise, contre son peuple. Il a rappelé qu’en 2013 Damas avait donné son accord au démantèlement de ses armes chimiques et qu’à l’heure actuelle il ne disposait pas de stocks de ces armes.
La Syrie a adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques après une vaste attaque chimique en août 2013 dans la Ghouta, banlieue orientale de Damas. Cette démarche résultait d’un accord entre la Russie et les États-Unis sur la destruction des armes chimiques syriennes sous le contrôle de l’OIAC et a permis d’éviter une ingérence militaire des États-Unis en Syrie.
Les stocks d’armes chimiques ont été évacués de Syrie.
En août 2014, la destruction en Méditerranée des armes chimiques les plus mortelles possédées par Damas avait été annoncée. Dans un communiqué, le président
Barack Obama avait lui-même assuré que les armes avaient été détruites par « des professionnels civils et militaires en utilisant un mécanisme américain unique en son genre ».
En janvier 2016, l’OIAC avait annoncé la destruction totale des arsenaux chimiques syriens. En 2013, le prix Nobel de la paix a été décerné à l’OIAC pour le désarmement chimique de la Syrie.
Source: Sputniknews
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