A l’approche du débat, Marine Le Pen et Emmanuel Macron peaufinent leurs stratégies
Le plateau du débat qui sera diffusé sur TF1 et France2/Source: AFP
Pour la première fois, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se retrouveront face à face pour débattre devant les Français. A quatre jours du premier tour, chacun tentera d’affaiblir l’autre en pointant ses faiblesses.
Ce sont deux heures et demie qui s’annoncent d’ores et déjà hautes en couleurs. Ce 3 mai au soir, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux candidats à la présidentielle, s’affronteront au cours d’un débat, le septième du genre depuis 1974. Mais pour la première fois, les deux partis politiques traditionnels de la droite et de la gauche n’y seront pas présents.
S’ils ont déjà pu se jauger mutuellement lors des deux débats organisés avant le premier tour, la candidate du Front national (FN) et le candidat d’En Marche! ne se sont jamais retrouvés directement face à face. Et cette fois, sans public ni soutiens lors d’un face-à-face qui sera diffusé sur TF1 et France 2. Face aux 14 caméras déployées pour l’occasion, seuls les journalistes Nathalie Saint-Cricq pour France 2 et Christophe Jakubyszyn pour TF1 apparaîtront à l’écran pour arbitrer la confrontation et poser aux deux candidats des questions sur une douzaine de thèmes. Ceux-ci n’ont pas encore été annoncés.
Du côté d’Emmanuel Macron, la préparation mentale passe, selon RTL, par un entraînement supervisé par Gérard Collomb, maire de Lyon et fidèle soutien de l’ex-ministre de l’Économie, ainsi que par François Bayrou. L’objectif pour le candidat d’En Marche! consiste à identifier les points faibles de son adversaire ainsi que les sujets sur lesquels elle serait mal à l’aise, notamment en visionnant des extraits de ses passages télévisés.
Marine Le Pen, de son côté, ne semble pas avoir bouleversé ses habitudes, même si son agenda a été considérablement allégé ces deux derniers jours. Fidèle à «la bonne vieille méthode des fiches surlignées», selon l’un de ses proches, elle accorde une attention particulière à la liste des soutiens d’Emmanuel Macron, dont elle entend bien démontrer la proximité politique avec le gouvernement sortant.
Toujours devancée de 20 points dans les sondages par Emmanuel Macron, Marine Le Pen compte à la fois sur l’électorat de Jean-Luc Mélenchon et sur celui de François Fillon pour rattraper son retard. Pour le candidat d’En Marche!, toujours favori, l’enjeu consiste désormais à éviter les faux pas qui pourraient démobiliser les électeurs hésitants, voire porter l’abstention suffisamment haut dans son camp pour faire gagner sa rivale.
Source: RT France
Pour François Baroin, tous les Républicains qui se rapprocheront du FN ou d’En Marche! seront exclus
Emmanuel Macron et François Baroin, alors président de l’association des maires de France / ©Charles Platiau Source: Reuters
François Baroin, qui conduira Les Républicains (LR) lors des les élections législatives, a averti qu’il exclurait du parti tous les élus qui, lors de la présidentielle, se rapprocheront du Front national (FN) ou d’En Marche!.
«La règle va être très claire : tous ceux qui se rapprochent du Front national seront exclus, pour la présidentielle et pour les législatives». «J’ajoute que tous ceux qui se rapprochent de Macron avant les législatives : même tarif», a déclaré François Baroin le 3 mai sur RTL.
#Macron exclut une «coalition» avec#LR ou le#PS et tacle#Baroin https://francais.rt.com/france/37702-macron-exclut-coalition-avec-lr-ps-tacle-baroin …
«Nous allons avoir une plateforme gouvernementale, nous allons offrir un projet de redressement et d’alternance sans équivoque, nous allons mener une campagne qui sera, au fond, la mère des batailles. Emmanuel Macron a gagné la bataille de l’ambiguïté. Il perdra la bataille de la clarté», a poursuivi le sénateur-maire de Troyes, qui conduira les Républicains lors des élections législatives de juin prochain.
Les Républicains qui entreraient dans un gouvernement Macron avant les législatives «se mettront de fait en dehors de la famille», a-t-il déclaré.
Interrogé sur les hypothèses de nomination de Bruno Le Maire, de Xavier Bertrand ou de Jean-Louis Borloo à Matignon, François Baroin a répondu : «Ils feront un choix, ils sont libres. Je ne crois pas que ce soit le cas, ni pour l’un, ni pour l’autre, ni pour le troisième. Jean-Louis Borloo, pour parler de lui, appelle officiellement à soutenir les candidats LR-UDI» aux législatives.
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@francoisbaroin conduira la campagne des#legislatives2017 pour Les Républicains https://francais.rt.com/france/37800-francois-baroin-conduira-campagne-legislatives-les-republicains …
«Moi, j’ai vers 20h02, peut-être 20h03, apporté sans interrogation, naturellement, mon soutien à Emmanuel Macron […] Tous ces procès, ça ne tient pas la route une seconde. Vous n’avez pas un leader de droite qui souhaite la victoire de l’extrême-droite et de Marine Le Pen», a assuré François Baroin, alors que les élus LR se divisent entre ceux qui appellent explicitement à voter pour Emmanuel Macron et ceux, dont lui, qui se contentent d’appeler à «voter contre Marine Le Pen».
«Disponible» pour Matignon en cas de victoire de la droite aux législatives, François Baroin a par ailleurs indiqué, dans un entretien au Point, qu’il ne serait pas candidat à la présidence du parti.
Source: RT France
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