Créer des conditions qui poussent la Corée du Nord à renoncer à l’arme nucléaire + Notre commentaire

© Sputnik. Alexei Nikolskiy
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Si la Russie abandonnait l’arme nucléaire, ses adversaires les plus farouches ou ennemis n’hésiteraient pas une seule seconde de rechercher des failles pour immédiatement l’attaquer s’il s’avérait que technologiquement elle est plus faible conventionnellement. Donc Pyongyang ne possède pas l’arme nucléaire pour attaquer des parties adverses. D’après ce qui ressort de l’analyse, c’est plus pour la défense et la réaction contre un éventuel assaillant déclaré ou non. Car sans celle-ci, elle aurait déjà été attaquée et anéantie par de telles armes, au regard de la farouche motivation de la partie adverse d’en découdre, qui ne laisse d’ailleurs aucune place à une éventuelle négociation sérieuse et responsable.
Jean de Dieu MOSSINGUE
La politique de Pyongyang consistant à développer parallèlement son économie et son potentiel nucléaire n’a rien d’étonnant en soi, tous les États plaçant la sécurité nationale et le développement économique en tête de leurs priorités, a indiqué à Sputnik le parlementaire sud-coréen Song Young-gil.
Le Président russe figure parmi ces rares personnes qui pourraient écouter et comprendre les Nord-Coréens tout en essayant de les convaincre, alors que les États-Unis font de l’arrêt des essais nucléaires et balistiques de Pyongyang un préalable au lancement d’un dialogue, a déclaré à Sputnik le député du Parti démocrate de Corée Song Young-gil, émissaire spécial du Président sud-coréen pour la Russie.

« La Corée du Nord ne doit que déclarer son éventuel abandon de l’arme nucléaire, et cela ne doit pas forcement se faire suite à des intimidations. Mais quand vous avancez comme préalable ce qui doit être le résultat des négociations, cela signifie que vous ne voulez tout simplement pas négocier », a estimé l’interlocuteur de l’agence.
Et de rappeler que, selon la Russie et la Chine, les tirs de missiles nord-coréens pourraient être suspendus en échange d’un arrêt des manœuvres américano-sud-coréennes.
« Sous la présidence de Roh Tae-woo [1988-1993, ndlr], de tels exercices conjoints avaient déjà été suspendus pour un an », a relevé M. Song.
Selon ce dernier, le nouveau Président américain Donald Trump a sans doute plus de chances que son prédécesseur de régler le problème nucléaire de la péninsule de Corée.

« Trump essaie au moins de faire quelque chose », a expliqué le parlementaire sud-coréen, ajoutant que le locataire de la Maison-Blanche s’était déclaré prêt à rencontrer le Président de la Corée du Nord.
L’interlocuteur de Sputnik a souligné par ailleurs que les questions de sécurité en Asie du Sud-Est pourraient se résorber d’elles-mêmes si cette région était liée par toute une chaîne d’intérêts économiques.

« C’est pourquoi la ligne du Président Moon Jae-in en vue de créer un espace économique intégré en Asie de Sud-Est revêt une importance primordiale. Et même si la participation de la Corée du Nord est pour le moment compliquée, nous devons commencer par la coopération économique russo-sud-coréenne avec notamment la reprise du projet logistique Rajin-Khassan », a suggéré le député.
Et de conclure qu’à ces fins, le Président sud-coréen Moon Jae-in entendait, à l’exemple de son homologue russe Vladimir Poutine, qui a créé le ministre du Développement de l’Extrême-Orient, instituer le Conseil pour la promotion de la coopération économique avec le Nord.
Source: Sputnik News – France
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