La Cour suprême du Venezuela gèle les comptes du procureur général et l’interdit de quitter le pays
© REUTERS/ Marco Bello
CARACAS – La Chambre plénière du Tribunal suprême de justice (TSJ) du Venezuela a ordonné de geler les comptes du procureur général Luisa Ortega et interdit son départ du pays.
« Les mesures de précaution décidées par la Cour plénière afin d’assurer le recours juridique respectif se composent des éléments suivants: interdiction de quitter le pays de la citoyenne Luisa Ortega Diaz, interdiction sur le transfert et taxe tous leurs biens, et gèle tous les comptes bancaires » a déclaré le tribunal dans un communiqué.
Le TSJ a également mis à audience le 4 Juillet sur la demande de mise en accusation contre Ortega.
Ainsi, la Chambre plénière de la Cour, présidée par le magistrat et président du TSJ, Maikel Moreno, a adopté à l’unanimité les mesures de précaution demandées par le député à l’Assemblée nationale (Parlement monocaméral), Pedro Carreño, à la demande d’audience préliminaire sur le fond pour des infractions graves introduites le 16 Juin.
L’ordre de notification à Luisa Ortega, Pedro Carreño et le médiateur et président du Conseil républicain Moral, Tarek William Saab, dans le but de se présenter à l’audience publique prévue pour le mardi 4 Juillet à 10h00 heure locale (14h00 GMT).
Ortega, une femme considérée comme proche du défunt président Hugo Chávez (1999-2013) et au processus révolutionnaire depuis qu’il a commencé, est devenue un personnage controversé pour le parti au pouvoir ces derniers mois.
Le procureur général a mis en garde à nouveau, comme il l’a fait depuis le 31 mai dernier, sur les violations présumées de la Constitution et le TSJ a dénoncé les tentatives de « démanteler progressivement le ministère public », comme indique « avait eu lieu à l’Assemblée nationale ».
L’officier est accusé de faute grave dans l’exercice de ses fonctions, en intentant une action en nullité pour inconstitutionnalité contre la nomination des juges de la plus haute instance judiciaire, pointant des irrégularités présumées dans leur nomination.
Ces juges ont été nommés par la majorité du gouvernement sortant au Parlement en Décembre 2015, lors d’une session extraordinaire convoquée le 23 Décembre, peu de temps avant que la nouvelle législature ne soit assumée par la majorité de l’opposition.
Cet appel, la Cour constitutionnelle a jugé que toute action visant à annuler la nomination des juges est contraire à la procédure constitutionnelle pour la révocation des juges et considéré comme nul et de nul effet l’acte du procureur.
En outre, la Cour suprême a averti que « ceux qui y participent sont soumis à la responsabilité pénale, civile et administrative appropriée ».
La procureure générale est critiquée par certains secteurs de la bureaucratie, ceux qui la qualifient comme « traître » et « indigne » et affirment même que ce revers dans son comportement est lié aux réclamations des électeurs de la juriste.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : Sputnik News – France
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