Les Congolais apatrides au Congo-Brazzaville

Le tyran règne en maître au point de réprimer les libertés fondamentales comme celle de manifester pacifiquement. Le mensonge du discours prononcé devant la 77ème session ordinaire de l’Assemblée des Nations-Unies s’est fait jour. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la nature criminelle de l’homme d’Oyo reprenne ses droits…
Pour faire la paix, il faut être deux à la vouloir. Mais au Congo-Brazzaville c’est la terreur qui précède la paix des cimetières comme toujours. Le double langage a ses limites et nous ne sommes pas surpris connaissant l’homme.
Le tyran règne en maître au point de réprimer les libertés fondamentales comme celle de manifester pacifiquement. Le mensonge du discours prononcé devant la 77ème session ordinaire de l’Assemblée des Nations-Unies s’est fait jour. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la nature criminelle de l’homme d’Oyo reprenne ses droits. Le loup qui parlait de paix à ceux qui ne le connaissent pas au quotidien a vite retrouvé sa véritable personnalité de prédateur du peuple congolais.
C’est une douleur déchirante de constater ce que notre pays est devenu sans que nous ne réagissions : une dictature. Malgré notre volonté qui reste immuable de dialogue politique inclusif, le pouvoir de la terreur en place feint de nous ignorer. Notre démarche n’est en aucun cas un signe de faiblesse, mais une volonté d’épargner des souffrances inutiles à notre peuple qui a tant subi matériellement, physiquement et moralement. Les plaies sont encore béantes et ont du mal à cicatriser. A cette allure si nous ne prenons gare, le Congo-Brazzaville deviendra la Libye de l’Afrique centrale.
La marche pacifique de la société civile de ce jour a été interdite par la milice privée du régime et nos leaders de l’opposition ont été séquestrés. La répression s’acharne sur madame Munari, messieurs Bowao et Miérassa. C’est le coté comique de la tragédie politique que vit notre pays. Faudra-t-il changer de braquet dans notre lutte ? C’est une question légitime qu’il convient de se poser car à défaut de ne pas avoir de vision pour notre pays, ces dignitaires ont perdu la vue et l’ouïe. Ils sont devenus sourds et muets avec comme unique expression la force des armes.
Notre patience a atteint ses limites et le moment venu les armes feront face aux armes car nous basculerons dans une lutte de libération de notre pays face à des malfrats qui terrorisent notre peuple.
Peuple congolais n’ayez pas peur. Toutes ces gesticulations montrent la peur bleue que le pouvoir sanguinaire à de nous. La voie des armes, que nous ne nous interdisons pas, sera notre ultime solution. Il faudra s’y préparer et s’y faire. Car à force d’humiliations, de brimades, de violations des droits de l’homme, nous nous acheminons légitimement et inéluctablement vers cette voie. Le peuple congolais n’a pas l’arsenal militaire de la dictature en place. Mais le soulèvement populaire et la guérilla urbaine renverseront le rapport de force en notre faveur.
Le FMI (Fonds monétaire international) actuellement à Brazzaville pour des négociations sur la dette publique cachée qui ne sera pas facile à évaluer tant les circuits opaques sont légions, se doit de comprendre qu’il sera ardu pour eux de négocier avec un pouvoir illégitime qui réprime son peuple. Le Congo-Brazzaville n’est pas la famille régnante tout aussi répugnante, mais 4 millions de Congolais qui tirent tellement le diable par la queue que ce dernier veut devenir un ange afin d’alléger les souffrances de ce peuple. Le programme d’ajustement structurel (PAS) qui en découlera ne saura être celui qui viendra renflouer ceux qui ont déjà fait le hold-up du siècle en braquant au moins quatorze milles milliards (14 000 000 000 000) de francs CFA au détriment du peuple congolais.
Peuple congolais, nous sommes livrés à nous-mêmes car les dirigeants de la communauté internationale corrompus par notre propre argent nous ignorent au profit de leur malveillant et généreux donateur. Il est de temps de faire l’histoire en inversant cette lutte que nous impose la dictature du Congo-Brazzaville. Notre peuple jadis vaillant ne peut accepter de vivre dans la servitude, la mendicité et l’esclavage. Le moment n’est plus à la mise en place des comités Théodule mais à la désignation d’un seul et unique Chef de l’opposition congolaise qui défendra les intérêts de notre peuple en croisant le fer avec la dictature. C’est de la grandeur de cet Homme que dépendra la suite de notre combat. Un peuple a besoin d’un chef, et un chef a besoin d’un peuple.
Notre offre de dialogue politique inclusif reste valable. La rencontre de ce jour 03 octobre 2017 à huis clos entre la dictature et les soi-disant notables et sages du Pool qui veulent livrer le Pasteur Ntumi est désolante. De terroriste, ce dernier est devenu « un fils égaré ». Nous n’y prêtons guère attention car pour certains la traîtrise et l’égarement sont une seconde nature. Pour notre part la résistance continue.
A nos frères et sœurs des Forces armées congolaises (FAC), les républicains et démocrates, l’heure de votre devoir a sonné, celui de défendre le peuple congolais conformément à votre serment devant la nation. Ni les biens matériels ni les honneurs donnés par le despote ne feront de vous de valeureux hommes de rang ou des officiers dignes. Il est de votre devoir de ne plus obéir aux lois iniques ni aux ordres absurdes qui bafouent votre dignité d’hommes en arme. Ne soyez ni ne devenez des narcotrafiquants ou cette armée de soudards.
Les Congolais se retrouvent apatrides dans leur propre pays car incapables d’exercer leur droits civiques. Tout ceci est la négation même de notre existence en tant que NATION et de notre raison d’être. Personne ne pourra nous prendre ce que nous avons en commun c’est-à-dire la PATRIE qui nous survivra à tous.
Prenons tous conscience que notre pays est en train de disparaitre. Il n’est pas trop tard pour que chacun de nous fasse son possible afin que cela n’arrive pas, s’interroge sur l’avenir de notre patrie et le type de société dans lequel nos voulons tous vivre paisiblement.
En paraphrasant le Président John Fitzgerald Kennedy, je dirais : « Vous qui, comme moi, êtes Congolais, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que le Congo peut faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde ».
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA
Source: Mediapart
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