Les Etats-Unis d’Amérique promeuvent par erreur Timochenko à la présidence ukrainienne dans la précipitation pour inculper Manafort

PHOTO DU DOSSIER: Le président ukrainien Viktor Yushchenko (à gauche) et le Premier ministre Ioulia Timochenko. 14 octobre 2008 © Konstantin Chernichkin / Reuters
Dans l’acte d’accusation récent contre l’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, les autorités américaines ont par erreur fait référence à la politicienne ukrainienne Yulia Tymoshenko en tant qu’ancienne présidente de l’Ukraine, bien qu’elle n’ait jamais occupé ce poste.
Un grand jury fédéral des Etats-Unis d’Amérique semble avoir réalisé le rêve ultime de la personnalité politique ukrainienne controversée, ne serait-ce que sur le papier. Timochenko a aspiré à prendre le poste deux fois – aux élections de 2010 et 2014 – mais a échoué les deux fois.
Le jury était apparemment si impatient d’accuser l’ancien directeur de campagne du président Donald Trump qu’il a raté le fait que Mme Timochenko n’ait jamais été présidente. « A la direction de Manafort et de Gates, la société A et la société B se sont engagées dans un vaste lobbying. Entre autres choses, ils ont fait pression sur plusieurs membres du Congrès et leurs états-majors sur les sanctions contre l’Ukraine, la validité des élections ukrainiennes et le fait que Ianoukovitch ait emprisonné sa rivale à la présidentielle, Yulia Tymoshenko (qui avait servi comme présidente ukrainienne avant Ianoukovitch), » indique l’acte d’accusation préparé contre Manafort.
Cette erreur semble d’autant plus étrange que Viktor Iouchtchenko, connu pour sa position pro-occidentale et anti-russe, a été président de l’Ukraine avant Ianoukovitch.
Iouchtchenko a activement soutenu l’idée de l’Ukraine développe des liens étroits avec les Etats-Unis d’Amérique et l’UE et de pousser à plusieurs reprises pour que son pays rejoigne l’OTAN. L’épouse de Iouchtchenko est née aux États-Unis d’Amérique et a même été pendant un certain temps adjointe spéciale du secrétaire d’État adjoint aux droits de l’homme et aux affaires humanitaires.
Quant à Mme Timochenko, elle a été Premier ministre pendant trois ans sous Iouchtchenko, puis a passé plus de deux ans en prison entre 2011 et 2014, après avoir été enquêtée pour plus de 10 actes criminels, y compris l’utilisation abusive des finances publiques; abus de pouvoir sur un contrat d’importation de gaz naturel; et intention de tuer. Elle n’a été libérée qu’après le coup d’État qui a vu le président Viktor Ianoukovitch être renversé.
Cette erreur n’est pas passée inaperçue avec la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a répondu que l’enquête avait l’air « d’un canular ». L’erreur est « un détail très important qui montre comment le document était encore cuisiné, produit, préparé », a déclaré Zakharova. Elle a ajouté que « lorsqu’une enquête sérieuse est concernée, de telles choses sont exclues ».
Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
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