Le sommet de Vancouver sur la Corée du Nord a échoué à fournir une alternative aux propositions russes et chinoises – Moscou

Le bâtiment du ministère russe des Affaires étrangères © Natalia Seliverstova / Sputnik
Le sommet conjoint Etats-Unis d’Amérique-Canada n’est qu’une tentative « lourde de sens » visant à saper les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. Il a ajouté que la réunion n’a pas réussi à fournir une alternative à l’initiative russo-chinoise.
Les participants au sommet de Vancouver ont échoué à fournir une alternative à la feuille de route sino-russe existante pour assouplir le nœud coréen, a indiqué le ministère dans un communiqué. Il a noté qu’au lieu de présenter des résultats « constructifs », la réunion a fait preuve « d’un manque de respect absolu » à l’égard de l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU).
Qui plus est, la décision d’imposer des sanctions unilatérales à la Corée du Nord qui outrepasse les exigences énoncées dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies est « absolument inacceptable et contre-productive », ajoute le communiqué. Le ministère a ajouté qu’une situation dans laquelle certains pays adoptent des rôles d’interprètes des résolutions du CSNU sans autorisation ni mandat – sapant ainsi le rôle de l’ONU – est « absolument inadmissible ».
En juillet 2017, Moscou et Pékin ont présenté une proposition connue sous le nom d’initiative «double gel» qui prévoyait que les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés cessent tous les exercices militaires majeurs dans la région en échange de la suspension de leur programme de missiles nucléaires et balistiques par Pyongyang. L’initiative a cependant été rejetée par Washington – ce qui a été réitéré mardi lors du sommet de Vancouver.
Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères a de nouveau attiré l’attention sur le fait que l’initiative vise à «résoudre l’ensemble des problèmes [autour de la péninsule coréenne] uniquement par les moyens politiques et diplomatiques».
La réunion de Vancouver, au contraire, n’a pas contribué à la normalisation de la situation sur la péninsule et n’a fait qu’exacerber les tensions existantes, a indiqué le ministère. Notamment, ni la Russie ni la Chine n’ont été invitées au rassemblement en dépit d’être des acteurs majeurs dans la région ainsi que des voisins immédiats de la Corée du Nord.
Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dit qu’on lui avait dit que la Russie et la Chine seraient seulement « briefées » sur les résultats de la réunion, qualifiant cette attitude d' »inacceptable ». Il a également dit que ce serait déjà un « grand résultat » si la réunion se contentait d’éviter de mener à quelque chose de « contre-productif ».
Pékin a également éreinté le sommet en disant qu’il n’avait « pas la moindre légalité et la représentativité. » Il a également accusé les participants à la réunion d’évoquer les fantômes de la guerre froide.
En attendant, le membre du Congrès des USA, Tulsi Gabbard, a noté que c’était la politique de changement de régime des États-Unis d’Amérique qui avait poussé Pyongyang à développer son arsenal nucléaire et de missiles en premier lieu. Elle s’est tournée vers Twitter pour demander à Washington de mettre fin à de telles pratiques et de se débarrasser des «conditions préalables irréalistes» que le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a établies depuis des décennies pour négocier avec la Corée du Nord.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
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