La Russie n’a pas attaqué les troupes militaires des Etats-Unis d’Amérique en Syrie
Les soldats russes ont sauvé Assad contre les terroristes. Photo: Vasily Maximov / AFP / Getty Images
Il n’est pas possible que la Russie ait exécuté un assaut militaire qui a mal tourné contre les forces des Etats-Unis d’Amérique alliées aux kurdes.
Les Forces des Etats-Unis d’Amérique ont réalisé un coup fourré en attaquant les troupes syriennes et leurs alliés par surprise. Pourtant les forces régulières de l’armée syriennes étaient aux trousses d’une cellule dormante des groupes terroristes logées au sein des territoires proches des zones occupées par l’Armée des Etats-Unis d’Amérique et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans la région de Deir-Ezzor, riche en pétrole, à une distance d’environ 5 milles à l’est de la ligne de désescalade.
L’attaque surprise perpétrée par les forces aériennes du Pentagone et leurs alliés en Syrie la semaine dernière aurait fait subir de lourdes pertes aux troupes gouvernementales syriennes qui n’étaient soutenues par aucun appui aérien. Le Pentagone parle d’au moins 100 soldats pro-régime tués et 200 à 400 blessés. Moscou crie à la propagande et la désinformation.
Ces sources indiquent que des sources russes familiarisées avec l’incident soutiendraient qu’il y aurait eu au moins 200 à 300 Ukrainiens russes et pro-russes tués, qui travaillaient comme contractuels mercenaires pour une société appelée Wagner, l’équivalent russe de la société militaire privée des USA, Blackwater. La société Wagner aurait pour rôle confié par les autorités du pays de protéger les actifs énergétiques de la Syrie.
Les autorités russes reconnaissent pour leur part 25 combattants syriens blessés dans les frappes des Etats-Unis d’Amérique et 5 citoyens russes tués, précisant que de nombreux citoyens de la CEI seraient sur place. Le ministère de la Défense russe accuse cependant les États-Unis d’Amérique de «tenter de saisir les avoirs syriens». De nombreux experts expliquent que la guerre en Syrie a pris forme en raison du refus de Bashar al-Assad d’accepter le passage sur le territoire syrien d’un projet de gazoduc nommé Nabucco, initié par les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés du Moyen-Orient comme le Qatar.
Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi avant de se rendre en Allemagne pour assister à la Conférence de Munich sur la sécurité a déclaré que «Le groupe terroriste Daech a été fabriqué et importé par les étrangers», ajoutant «Daech est une invention étrangère qui s’est développée en Syrie puis est arrivé en Irak», et que « ce corps étranger a atteint sa pleine maturité en Syrie avant d’infecter l’Irak».
Ce n’est pas la première fois que les forces des Etats-Unis d’Amérique agressent militairement les troupes régulières de la Syrie. Les autres fois, c’était pour couvrir les militants de Daesh lorsqu’ils étaient en difficulté sur le terrain, selon les commandements des Armées russe et syrienne, afin de leur permettre de se replier et reprendre des forces pour contre-attaquer. Toutes les fois que cela s’est passé, les terroristes engagés n’ont jamais été ciblés par l’aviation militaire des USA.
Il est impossible dans la stratégie militaire d’accepter que la Russie ait pris l’initiative d’attaquer les troupes des Etats-Unis d’Amérique sans apporter un soutien aérien pour faire face à une grande puissance comme les Etats-Unis d’Amérique. La force militaire pro-Assad engagée aurait été constituée selon des sources, d’un bataillon équipé de chars, de lance-roquettes et d’artillerie, mais n’avait pas d’avions de combat, ni d’hélicoptères pour les couvrir.
Les Etats-Unis d’Amérique avaient tous les outils à leur disposition pour évaluer la nature et la composition des forces syriennes présentes et auraient décidé de s’en débarrasser en massacrant un maximum, pour affaiblir les troupes syriennes. Les Etats-Unis envisageraient de devenir une force d’occupation comme à Guantánamo ou en Corée divisée, pour exploiter avec les kurdes les hydrocarbures et mettre en place des voies d’acheminement dont ils ont sans cesse rêvé.
La lutte contre Daesh pour les Etats-Unis d’Amérique a toujours été une couverture pour mieux s’installer et se positionner, car ce sont les forces aériennes russes et les troupes régulières de la Syrie qui ont fait le vrai travail ayant permis de se débarrasser quasiment de l’Etat islamique, même si d’autres groupes existent encore.
A moins d’aller au suicide, il n’est pas possible de concevoir également que pour les forces de l’Armée arabe syrienne, qui soi-disant devaient sécuriser des zones n’étant pas actuellement sous leur contrôle, de s’aventurer contre les forces des Etats-Unis d’Amérique dotées d’avions de combat, d’hélicoptères, de drones, de missiles antichars et de satellites sans avoir une couverture aérienne puissante et des outils d’évaluation de l’état des forces de l’ennemi à attaquer.
Les Etats-Unis d’Amérique avaient besoin d’une telle action pour tenter de ternir l’image de Poutine et s’immiscer à leur manière dans les prochaines élections présidentielles russes et aussi de renforcer le pouvoir des autorités lors des échéances politiques internes qui se dérouleront en novembre 2018 aux Etats-Unis d’Amérique. En attaquant, ils savaient que la Russie ne pouvait pas réagir, étant donné l’épée de Damoclès des armes nucléaires mises sur le tapis et le risque élevé d’une guerre généralisée. La Russie raisonne, mais pas la partie états-unienne d’Amérique dirigée par le Deep State.
Jean de Dieu MOSSINGUE
Source : MIRASTNEWS
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