Face aux sanctions américaines, l’Allemagne s’insurge, la France renonce + Notre questionnement

Drapeaux allemand et français
La France connaîtra-t-elle bientôt un taux de croissance d’au moins 5 % ?
Notre questionnement
Comment résoudre les questions économiques difficiles que connait la France, telles que l’impossibilité du quasi plein emploi, le déficit budgétaire chronique ou la résorption de la dette?
Les recettes traditionnelles de réduction des dépenses publiques ou de baisse d’impôts en faveur des 10 % ou 1 % les plus riches, dans l’espoir de susciter des investissements nouveaux ne suffiront pas et pourraient même contribuer à approfondir la crise. Il faudrait pourtant des solutions nouvelles, ingénieuses visant à porter à un niveau élevé la croissance économique. C’est cela que les populations attendent de leurs gouvernants.
Or personne n’y pense en raison du fort emprisonnement des dirigeants successifs dans des dogmes théoriques et les Etats-Unis d’Amérique s’y mêlent en mettant des bâtons dans les roues, rendant la situation économique encore plus compliquée et inextricable. Pourtant c’est la crise des subprimes débutée en 2007 aux Etats-Unis d’Amérique qui a initié le cycle actuel de la dépression que subissent les pays dans le monde, mais les USA veulent en faire porter le poids à d’autres en prenant des mesures radicales de manière unilatérale.
Ces initiatives individuelles impactent gravement sur la santé économique des autres pays et régions du monde, y compris de leurs proches alliés. La France ne fait pas exception.
Or depuis plusieurs décennies ce pays n’a plus connu une forte croissance, mais les dirigeants s’attardent toujours sur les mêmes recettes qui n’ont pas fait leurs preuves d’efficacité sur des périodes assez longues et s’en contentent. Ces derniers acceptent les injonctions à effets négatifs que leur imposent les Etats-Unis d’Amérique, soit parce qu’ils y croient naïvement, soit parce qu’ils se font rouler dans la farine. Pourtant les Etats-Unis d’Amérique ne cachent plus leurs réelles motivations bien qu’elles furent auparavant couvertes d’un voile sombre.
En effet, qu’il s’agisse de sanctions prises, de protectionnisme, de projection des forces armées à l’extérieur, de coup d’État, de prise de contrôle d’un État étranger, de matières premières ou énergétiques ou encore de guerre à l’extérieur, les Etats-Unis d’Amérique regardent d’abord et avant tout leurs propres intérêts et déclinent des options stratégiques, pas la France ou l’Europe. Ceux-ci faisant passer par solidarité la défense de ceux de leur chef de file.
Certes il y a des pays faibles sur lesquels quelques compensations sont souvent effectuées en association avec toujours les Etats-Unis d’Amérique, par exemple en Afrique où des options sont souvent déclinées ensemble au détriment de l’amélioration des conditions et qualité de vie des peuples et du développement de ces nations.
Le résultat final est que cette manière de faire a affaibli tous les acteurs et empêché de rendre efficaces, interactifs et bénéfiques les échanges dans tous les domaines, ce qui a favorisé l’apparition sur le long terme du déséquilibre macroéconomique global, rendant dans les conditions actuelles, la paix et la stabilité globale difficiles voire impossibles à réaliser. Cela peut-il continuer ainsi éternellement ? Jusqu’à quand les populations de la France et de l’Union européenne continueront-elles à supporter cet état de fait, avec cette façon d’agir, de procéder et d’opérer ?
Jean de Dieu MOSSINGUE
Le ministre allemand de l’Économie Peter Altmaier se dit prêt à répondre si les intérêts européens sont négligés par la politique américaine de sanctions, notamment contre la Russie. Mais Paris semble plus réticent à froisser les Etats-Unis…
«En déclarant « l’Amérique d’abord » et en plaçant leurs intérêts économiques avant ceux des autres, les Etats-Unis doivent s’attendre à une riposte de l’Europe», a déclaré le ministre allemand de l’Economie et de l’Energie Peter Altmaier, dans un entretien accordé ce 18 mai à la chaîne de télévision publique allemande ARD.
Dans un contexte de sanctions américaines contre l’Iran, mais aussi contre la Russie, Peter Altmaier a attribué la volonté des Etats-Unis de bloquer la construction de Nord Stream 2, le nouveau gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne sous la mer Baltique, à leur souhait de favoriser leurs intérêts économiques aux dépens de ceux de l’Europe.
«Ils ont une importante infrastructure de terminal de gaz naturel liquéfié dont ils veulent tirer profit […] mais leur GNL [gaz naturel liquéfié] sera nettement plus cher que celui du gazoduc …», a ainsi expliqué le ministre allemand dans une allusion au terminal américain de Sabine Pass, administré par la société texane Cheniere et entré en service au début de l’année 2016.
Peter Altmaier a tenu ces propos alors que la chancelière allemande Angela Merkel se rend à Sotchi pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine ce même jour. Le sort du gazoduc Nord Stream 2, dont la construction a débuté le 15 mai en Allemagne, devrait occuper une place importante dans la conversation entre les deux dirigeants.
La résignation face à la combativité
Les déclarations vives de Peter Altmaier à l’attention des Etats-Unis contrastent avec la position française exprimée la veille, le 17 mai, lors du sommet européen de Sofia en Bulgarie. S’exprimant sur un sujet différent mais impliquant les mêmes enjeux, celui des sanctions contre l’Iran, le président Emmanuel Macron, lauréat 2012 de la French American Foundation (comme son prédécesseur issu de la promotion 1996) avait adopté une position beaucoup plus conciliante à l’égard de la politique étrangère américaine et de ses conséquences pour les intérêts économiques européens.
Notre intérêt premier n’est pas un intérêt commercial ou d’entreprises
Excluant tout affrontement commercial avec Washington, il avait ainsi expliqué : «Notre intérêt premier n’est pas un intérêt commercial ou d’entreprises, […] il est d’assurer la stabilité.» Toute la différence entre la deuxième puissance exportatrice mondiale et l’avant-dernier de la classe en Europe ? La résignation dont témoigne le discours français contraste avec la pugnacité des propos tenus par Peter Altmaier le lendemain.
Les enjeux pour le commerce français en Iran ne sont pourtant pas des moindres. La veille, le géant pétrolier Total annonçait son retrait vraisemblable d’Iran si le groupe n’obtenait pas d’exemptions de la part de l’administration américaine. Si cette annonce ne remet pas en cause les capacités mondiales de production du groupe français, elle démontre toutefois que les intérêts stratégiques du commerce français subissent directement le contrecoup des décisions américaines. Depuis, le groupe énergétique semi-public français Engie a également annoncé son retrait. Son PDG, Isabelle Kocher, a déclaré lors d’une réunion des actionnaires ce 18 mai qu’Engie ne disposait pas d’infrastructures en Iran mais que des équipes d’ingénierie y travaillent pour ses clients.
Les plus grosses entreprises européennes annoncent déjà leur retrait d’Iran
D’autres pays européens se trouvent dans la même situation. Le groupe danois Moller-Maersk, leader mondial du fret, a annoncé une décision similaire à celle de Total dans la foulée. Quant au sidérurgiste italien Danieli, son président Alessandro Trivillin a annoncé le 17 mai renoncer à 1,5 milliard d’euros de contrats remportés en Iran, faute d’avoir pu trouver pour eux une couverture financière.
Les propos d’Emmanuel Macron reflètent plus généralement une position partagée au sein même des institutions européennes reconnaissant la faible capacité du Vieux Continent à s’opposer au rouleau-compresseur de la justice extraterritoriale des Etats-Unis. Devant le Parlement européen, le 17 mai, le vice-président de la Commission européenne chargé des services financiers, Valdis Dombrovskis, avait ainsi admis que la réactivation du Règlement européen dit de «blocage» datant de 1996 n’aurait qu’une efficacité limitée «étant donné la nature internationale du système bancaire et en particulier l’exposition des grandes banques au système financier américain et aux transactions en dollars américains».
Lire aussi : Le futur gouvernement italien demande l’annulation immédiate des sanctions contre la Russie
Source: RT France
EN SAVOIR PLUS
Pourquoi une nouvelle crise financière pourrait éclater cet été?
Le système financier mondial est au bord d’une nouvelle crise, écrit le journal Vesti.Finance, précisant que la situation s’aggrave aussi bien sur les marchés que dans l’économie. Qu’est-ce qui servira de nouvel déclencheur?
Au cours de ces dernières années, nombreux étaient les experts augurant un prochain krach de l’économie. Vesti.Finance rappelle dans sa publication que cette année les problèmes peuvent s’avérer sérieux.
Les tensions se sont accumulées sur les marchés au fur et à mesure des hausses des taux par la Réserve fédérale des États-Unis. La marge bénéficiaire nette a alors commencé à progresser. Et Donald Trump, qui a gonflé les dépenses publiques jusqu’à un seuil inédit, n’a fait qu’aggraver davantage la situation.
«Le marché de la dette américaine est le marché le plus vaste et le plus liquide au monde, c’est justement pour cela qu’il représente la plus grande menace pour l’ensemble du système. En février, lorsque la volatilité a explosé et que les indices se sont effondrés, nous avons été témoins de ce qui pouvait arriver à tout moment. Ensuite, on a réussi à éviter les conséquences et la situation s’est stabilisée pour le moment, mais cela ne signifie pas que les problèmes ont été laissés de côté», lit-on dans l’article.
Actuellement, les gérants d’actifs sont préoccupés par la question: quand les bourses connaîtront-elles un krach? Comme l’écrit le journal, une série d’experts de renom considèrent qu’une crise financière pourrait se produire
Le marché peut conserver pendant un certain temps sa dynamique positive par inertie, pourtant plus le rendement des bons du Trésor augmentent, plus le risque d’un krach est grand. D’ailleurs, cette fois-ci il risque d’être extrêmement rapide.
La situation géopolitique aggrave en outre la situation. Ceci concerne aussi bien l’état des choses au Proche-Orient que la Corée du Nord et le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran.
Un autre facteur serait le ralentissement de l’économie mondiale en dépit de la hausse du PIB mondial annoncé, on assiste à l’effet contraire.
Mais l’essentiel, c’est la Chine, souligne l’auteur de la publication: «Les autorités sont passées à la liquidation de la « bulle » de crédit, ce qui s’est inévitablement répercuté sur la dynamique du PIB», précise le journal.
Source: Sputnik News – France
Macron abandonne-t-il les entreprises françaises en Iran?
© Sputnik . Alexey Vitvitsky
L’UE a décidé de se montrer les muscles face aux menaces américaines de sanctions dans le dossier iranien. Alors qu’Emmanuel Macron appuie cette décision, notamment pour protéger les PME, Sputnik a rencontré une cheffe d’entreprise française qui travaille avec l’Iran.
Elle témoigne des difficultés pour les entreprises européennes d’opérer en Iran.
La «loi de blocage», interdisant aux entreprises et tribunaux européens de se conformer à des réglementations relatives à des sanctions prises par des pays tiers, a été activée ce vendredi 18 mai au matin par la Commission européenne. Un mécanisme, datant de 1996 et jamais employé, adopté en son temps pour contourner l’embargo américain sur Cuba.
Si des interrogations persistent quant à son efficacité, notamment pour couvrir les opérations de grands groupes européens au-delà des frontières européennes, la mesure a le mérite d’exister sur le plan politique. Elle témoigne d’une volonté de l’UE de ne pas rester les bras croisés face à une décision américaine qui devrait durement impacter ses intérêts commerciaux en Iran, mais aussi stratégiques et économiques au sens large.
Des pays européens, au premier rang desquels on retrouve les principaux exportateurs vers l’Iran, respectivement l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la France.
«De toute façon, l’accord international n’engage pas quatre pays. Il engage l’ensemble du système onusien, puisque l’accord sur le nucléaire a été avalisé par la résolution 2231 du 20 juillet 2015. Donc, ce n’est plus seulement les six signataires qui sont engagés. C’est l’ensemble de la planète qui a signé un accord […] Ce n’est, non pas, les États-Unis qui peuvent juger de la véracité ou de la mise en application de l’accord, mais bien l’Agence internationale de l’énergie atomique.»
Emmanuel Dupuy, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), tenait à mettre les points sur les i. Un message politique auquel les entreprises françaises opérant en Iran ne sont pas insensibles, comme Ourida Bouam. Gérante d’une entreprise spécialisée dans les films de marquage pour l’impression, notamment dans le secteur des cosmétiques, elle estimait «très rassurant» le message adressé par Bruno Le Maire le 16 mai, après avoir reçu à Bercy une soixantaine de chefs d’entreprises commerçant avec l’Iran afin de les assurer de sa «détermination» à défendre leurs intérêts.
Un soutien de membres du gouvernement à des entreprises se sentant seules face à l’ultimatum des autorités américaines, d’autant plus important que dans le cas de cette crise, c’est le monde politique qui est venu se mêler à celui des affaires.
«C’est quand même un très gros marché, 80 millions d’habitants, une population jeune, féminine, consommatrice»,
regrette cette cheffe d’entreprise, d’autant plus qu’à cause de la peur des sanctions américaines, les règles de la concurrence restent faussées pour les Européens.
«Je pense sincèrement qu’on devrait être pragmatiques: laissons faire les choses, laissons faire les chefs d’entreprise qui créent du travail, qui créent de l’emploi, de la valeur ajoutée et cela fonctionne… essayons de dépolitiser tout ça et d’avancer pour que tout le monde y gagne»,
depuis la levée des sanctions internationales et de l’embargo américain début 2016, investir le marché iranien restait compliqué: jamais les grandes banques n’ont réinvesti le marché iranien, compliquant fortement la tâche aux entreprises européennes.
«Il y a des accords entre des banques privées françaises et des banques iraniennes, on rapatrie comme ça, car ce n’est que comme cela que ça fonctionne aujourd’hui. Parce que les grosses banques sont frileuses, elles ont peur des sanctions,» explique Ourida Bouam.
Des banques internationales particulièrement exposées au système financier américain et ne pouvant se permettre de perdre leur accès au marché américain, ainsi qu’à toute opération libellée en dollars. Toutes gardent en mémoire l’amende record de 8,83 milliards de dollars infligée en 2014 à la BNP par les autorités américaines pour violation d’embargo américain. Un sort partagé par d’autres banques françaises (Société Générale, Crédit Agricole) et européennes (ING, Crédit Suisse, Deutsche Bank), d’autant plus méfiantes que jamais le Congrès américain n’avait ratifié l’accord sur le nucléaire iranien.
Des banques pour lesquelles le Commissaire européen à la Stabilité financière, Valdis Dombrovskis, a lui-même admis que la mesure de blocage de l’UE serait d’une aide limitée.
«Les Chinois sont beaucoup plus pragmatiques que nous. Il y a longtemps qu’ils ont compris qu’il fallait travailler avec leur monnaie et qu’ils ont commencé —avec les Russes, avec les Iraniens et cela fonctionne. Le dollar n’est pas une monnaie de singe… mais bon, ça commence à l’être…»
Pour Ourida Bouam, il faut sortir «d’un système où on est pieds et poings liés avec les Américains pour travailler différemment». Comme elle le relate, il est pour l’instant particulièrement difficile de ne pas être exposé aux décisions des autorités américaines.
«C’est compliqué, on ne sait pas dans quelle mesure on va être exposé […] depuis longtemps j’essaie de ne pas travailler avec les Américains, mais maintenant la plupart de nos clients appartiennent à des fonds de pension américains.»
Des problématiques qui impactent jusqu’au choix du transporteur, évoquant le refus de FedEx de travailler avec l’Iran. Mais même des clients américains peuvent être regardants, en réclament à leurs partenaires étrangers de montrer patte blanche concernant leurs propres partenaires, «c’est le problème, on va être obligé de signaler qu’on travaille avec les Iraniens» souligne-t-elle.
Elle évoque tout particulièrement le cas des Suisses, parvenant à commercer sans grand encombre avec la République islamique. Notre voisin helvète est resté monétairement souverain (franc suisse) et par la même occasion économiquement indépendant. Une concurrence moins exposée que les Européens aux diktats de l’«ami» américain, ce qui n’a clairement pas fait les affaires des compagnies françaises.
«Ce sont des marchés assez difficiles, là-bas, car après les sanctions américaines de 1979, les Iraniens se sont tournés vers des marchés low-cost pour s’approvisionner, comme la Chine. Peu à peu d’autres concurrents, comme les Japonais ou les Suisses ont contourné ces sanctions.»
Un marché iranien d’autant plus «difficile» que des concurrents européens ont pu s’implanter dans le pays avant même la levée des sanctions, en l’occurrence les Allemands, qui font ainsi honneur à leur réputation de champion de l’exportation.
«Ils ne vont pas se gêner, ils ont une industrie lourde qu’ils exportent et les places sont à prendre pendant les périodes de sanctions: ce qu’ils ont fait. Nous, nous avons été trop frileux, même si on ne s’en sort pas trop mal avec nos grosses sociétés,» ajoute Ourida Bouam.
Pour autant ces grandes sociétés françaises (Total, Bouygues, Sanofi, Vinci, Decathlon, Accor, Thalès, Suez, Renault, PSA) ne seraient-elles pas en sursis? Depuis Sofia, où se tenait le sommet UE-Balkan, Emmanuel Macron a adressé une fin de non-recevoir aux journalistes quant au possible retrait de Total d’Iran, déclarant que «les entreprises de taille mondiale font des choix qui leur sont propres en fonction des intérêts qui sont les leurs», le Président français ayant, comme la Commission européenne, mis l’accent sur la protection des PME.
Pourtant, ces grands groupes ne créent pas seulement de l’activité en Iran, mais également en France. Comme nous le rappelait Emmanuel Dupuy, l’usine PSA de Sochaux produit pour le marché iranien.
Peugeot Citroën qui d’ailleurs avait été poussé à abandonner son principal marché à l’export (458.000 voitures écoulées en Iran en 2011, environ 40% des parts du marché automobile du pays) après l’entrée à son capital de l’américain General Motors, qui s’était empressé de revendre ses parts et de prendre contact avec le partenaire iranien de PSA. Suite à la manœuvre, le groupe français avait alors évité de peu la faillite.
Dans un autre domaine industriel, Total serait sur le point de perdre sa participation au développement de South Pars, le plus grand gisement gazier au monde. Dans l’attente d’une dérogation, qui serait une réelle surprise lorsqu’on sait que le groupe avait justement été la cible d’autorités américaines revanchardes (Total avait bénéficié du retrait de l’américain Conoco). Ainsi, en 1997, Washington avait-elle tenté d’empêcher le conglomérat français de se joindre à Gazprom et Petronas pour le développement de ce gisement de gaz dans les eaux du Golfe.
«À l’époque, les autorités américaines ont expliqué qu’elles allaient appliquer la loi d’Amato, qui interdit les investissements en Iran de plus de 20 millions de dollars- c’est une conception extraterritoriale du droit-et les autorités européennes de l’époque ont menacé de porter l’affaire devant l’OMC et les Américains ont reculé.»
Relatait à notre micro, l’été dernier, Thierry Coville, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), spécialiste de l’Iran. Un témoignage qui montre clairement la capacité des Européens à engager et remporter un rapport de force avec les États-Unis.
Un rapport de force que n’est pas près d’assumer le Président français, qui déclarait le 17 mai que toute «guerre stratégico-commerciale» avec les États-Unis serait contre-productive.
Source: Sputnik News – France
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