La France intensifie sa présence militaire le long de la frontière entre la Syrie et l’Irak
Des membres des soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS) et des soldats américains (L) se rassemblent sur le champ pétrolifère d’al-Tanak alors qu’ils se préparent à relancer une attaque près d’Abu Kamal dans la province de Dayr al-Zawr (Photo par l’AFP)
Que faut-il encore comme preuves d’une manipulation étrangère de la guerre en Syrie depuis 2011 ? Avec l’intensification de la présence étrangère, le voile est levé.
La France a étendu sa présence militaire en Syrie, rejoignant les Etats-Unis d’Amérique dans son soutien aux militants kurdes accusés d’être utilisés par les Etats-Unis d’Amérique pour la partition du pays arabe.
L’agence publique turque Anadolu a rapporté dimanche que les forces spéciales françaises avaient établi six batteries d’artillerie dans l’est de la Syrie, le long de la frontière irakienne, contrôlées par les soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS).
Selon l’agence de presse, des sources locales ont indiqué que les nouvelles batteries d’artillerie, situées au nord du village de Baguz, dans la province orientale de Dayr al-Zawr, en Syrie, avaient tiré leurs premiers coups de feu.
La coalition dirigée par les Etats-Unis d’Amérique a confirmé sur Twitter que « l’artillerie de France » soutenait les forces des FDS (SDF) dans une attaque présumée contre des terroristes de Daech à l’est de l’Euphrate dans l’est de la Syrie.
Les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés ont bombardé ce qu’ils appellent les positions de Daech en Syrie depuis septembre 2014 sans aucune autorisation du gouvernement de Damas ou d’un mandat de l’ONU. Les frappes, toutefois, ont souvent fait des victimes civiles et n’ont pas rempli leur objectif déclaré de lutte contre le terrorisme.
Les FDS (SDF), dominés par les Kurdes, est composé en grande partie de militants des Unités de protection du peuple kurde (YPG), une organisation anti-Damas considérée par la Turquie comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdite.
Les militants des FDS, principalement actifs dans la partie orientale de l’Euphrate, se battent apparemment contre les restes du groupe terroriste Daesh Takfiri, qui a déjà été chassé de tous ses bastions urbains en Irak et en Syrie.
Damas les considère comme des forces armées importunes occupant des parties du territoire syrien sans le consentement du gouvernement central.
Un groupe de surveillance pro-opposition a déclaré que les FDS, soutenues par le soutien d’artillerie des forces alliées états-uniennes d’Amérique et françaises, progressait dimanche contre Daech dans l’est de la Syrie près de la frontière avec l’Irak.
Plus tôt ce mois-ci, des militants des FDS et des troupes des Etats-Unis d’Amérique ont lancé une opération dans un petit territoire désertique près de la frontière irakienne, où Daech contrôle les principaux villages de Hajjin, Sousa et al-Shaafa à Dayr al-Zawr.
Les gens achètent des fruits et des légumes dans un marché de la ville syrienne de Raqqah le 17 mai 2018, pendant le mois sacré du Ramadan. (Photo par l’AFP)
Le soi-disant observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que les FDS se rapprochaient de Hajjin dimanche, un jour après s’être emparés d’une colline voisine.
« Il y a des affrontements intenses autour du Hajjin, et les FDS avancent grâce aux tirs d’artillerie des USA et des français », a déclaré Rami Abdel Rahman, chef de l’observatoire basé au Royaume-Uni.
Selon l’agence Anadolu, la France a récemment renforcé sa présence militaire dans certaines régions de Syrie, notamment Manbij, Hasakah, Ayn Isa et Raqqah, qui sont contrôlées par les unités de protection du peuple (YPG).
Plus tôt ce mois-ci, un haut responsable des FDS a déclaré que 50 soldats français étaient arrivés dans la ville syrienne de Manbij et qu’ils construisaient une base militaire dans le nord de la province.
Environ 250 soldats français seraient actifs dans les régions tenues par les FDS dans le nord de la Syrie, a indiqué M. Anadolu.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré ce mois-ci que l’accumulation de l’armée des Etats-Unis d’Amérique sur la rive orientale de l’Euphrate menaçait l’unité de la Syrie et visait en fait à diviser le pays.
Le mois dernier, la France a rejoint les Etats-Unis d’Amérique dans ses frappes aériennes contre la Syrie suite à une attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma.
Washington et ses alliés ont blâmé Damas pour l’agression présumée, mais le gouvernement syrien a fermement nié l’allégation et a appelé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à envoyer une mission d’enquête pour les enquêtes.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : Press TV
Hassaké : une attaque à l’explosif contre un convoi US en Syrie
Les cercueils des soldats américains tués en Afghanistan et rapatriés à bord des avions cargos. ©AFP
Les mises en garde n’avaient cessé de se multiplier à l’égard des forces d’occupation mais les Américains et leurs alliés croyaient à une promenade de santé : un convoi des militaires US, empruntant la route qui relie Hasaské au village assyrien de Tel Tamar au nord est de la Syrie a sauté sur un engin explosif.
Un premier bilan fait état de la mort de trois soldats américains et d’un nombre important de blessés. Cette zone à majorité kurde de la Syrie est le théâtre d’intenses agissements des forces américaines, françaises et de l’Otan qui au nom de l’appui aux FDS (Forces démocratiques syriennes) face à Daech ( qui n’existe plus), travaillent à la création d’un État kurde et partant au démembrement de la Syrie.
Selon le site proche des terroristes takfiristes, Eldorar al-Shamiya, « les trois soldats ont été membres de la coalition soi-disant anti-Daech que dirigent les États-Unis, coalition sous couvert de laquelle les Américains impliquent de plus en plus la France et la Grande-Bretagne en Syrie. « Les soldats américains ont été tués dans le Rif de Hassaké, au nord est de la Syrie, alors qu’ils se dirigeaient à bord d’un convoi militaire sur la route menant à Tel Tamar. L’explosion s’est produite très précisément à al-Rukaba . La source affirme aussi que trois des véhicules blindés US ont été endommagés.
Les Américains opèrent contre l’État syrien à Deir ez-Zor, sur la rive est de l’Euphrate et à Hassaké dans le nord est syrien. L’attaque s’est produite au lendemain des propos tenus par le commandant de la coalition US comme quoi « Washington poursuivra sa lutte contre Daech en appuyant les FDS « . À Deir ez-Zor, Daech bénéficie toutefois du soutien direct des États Unis qui en héliportent les chefs et larguent des munitions aux éléments terroristes, allant jusqu’à les réorganiser pour des batailles à venir contre l’armée syrienne et ses alliés.
Deuxième attaque anti-américaine en Syrie en l’espace de 10 jours
Un blindé américain traversant la région de Raqqa. ©Jforum
Il y a quelques temps, un convoi de l’armée US a franchi les frontières irakiennes pour débarquer à Tel Bidar à Hassaké. Les États-Unis ont construit l’une de leurs bases dans cette même localité. Cette base est dotée de bande d’atterrissage pour les avions militaires et des camps d’entraînement. Les Américains disposent de 15 bases militaires à travers le territoire syrien.
Source: Press TV
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