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Haut fonctionnaire: l’Iran va maintenir son rôle en Syrie, soutenir la résistance

Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SNSC) (Photo: IRNA)

Le haut responsable iranien de la sécurité a déclaré que le pays maintiendra son rôle consultatif en Syrie et continuera à soutenir les groupes de résistance après que les Etats-Unis d’Amérique aient exigé que Téhéran mette un terme à ces activités.

« Tant que la menace terroriste existera en Syrie et que le gouvernement légitime du pays persistera dans la présence consultative de l’Iran, nous resterons en Syrie », a déclaré samedi le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani.

Shamkhani, dans une interview accordée au diffuseur Al Jazeera basé à Doha, a souligné que la présence de l’Iran en Syrie vise uniquement à combattre le terrorisme à l’invitation du « gouvernement légitime » du pays.

Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique Mike Pompeo a menacé lundi l’Iran des « sanctions les plus sévères de l’histoire » s’il ne se conformait pas à une liste de demandes abruptes, y compris le retrait de toutes les forces sous commandement iranien en Syrie.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, a réagi en saluant l’assistance iranienne à son pays, soulignant que le retrait des conseillers militaires iraniens du pays arabe n’était pas sujet à discussion.

Shamkhani a également rejeté les autres demandes des Etats-Unis d’Amérique, y compris son appel à ce que l’Iran arrête tout enrichissement d’uranium, arrête son programme de missiles balistiques et donne aux inspecteurs nucléaires l’accès à l’ensemble du pays.

« Le programme iranien de missiles est complètement indigène et défensif, nous ne demanderons à personne la permission de développer notre puissance de défense et nous ne tiendrons pas de négociations à ce sujet », a-t-il dit.

« Il n’y a aucune raison logique de négocier avec un pays qui ne respecte pas ses engagements: en quittant le JCPOA, les Etats-Unis d’Amérique ont pratiquement déchiré l’accord international », a déclaré M. Shamkhani, se référant au plan d’action global commun.

Le 8 mai, le président des USA Donald Trump a annoncé le retrait de Washington de l’accord nucléaire iranien, promettant de rétablir les sanctions contre Téhéran et d’imposer « le plus haut niveau » d’interdictions économiques à la République islamique.

Shamkhani a critiqué les Européens, déclarant qu’ils auraient dû « agir de manière plus ferme et décisive en condamnant et en arrêtant les mesures préliminaires des Etats-Unis d’Amérique pour violer le JCPOA ».

« Les Européens ont gardé le silence à la veille du retrait de l’Amérique du JCPOA et ceci a relayé en quelque sorte un message de suivre les Etats-Unis d’Amérique. »

Shamkhani a déclaré que le retrait de Trump a entraîné l’effondrement de l’accord nucléaire et que, pour le relancer, les Européens doivent garantir la mise en œuvre de toutes les obligations qu’ils ont envers l’Iran dans le cadre du JCPOA.

Le haut fonctionnaire a par ailleurs rejeté l’appel des Etats-Unis d’Amérique à une coalition régionale pour arrêter ce qu’il a appelé les activités « malveillantes » de l’Iran, qui ont été bien accueillies par les alliés saoudiens au sein du Conseil de coopération du Golfe Persique.

« Cette coalition a été conçue sur la base de la tromperie et son but est de traire les riches pays arabes de la région », a déclaré Shamkhani.

L’Iran, a-t-il dit, a toujours cherché à normaliser les relations avec l’Arabie saoudite, bien que « non pas d’une position de faiblesse mais d’une position de dignité ».

Shamkhani a déclaré que l’Arabie Saoudite essayait d’imposer sa propre volonté aux dirigeants vassaux des pays de la région, ce qui a eu pour résultat la guerre destructrice au Yémen et la crise diplomatique avec le Qatar.

Selon lui, la stratégie de l’Iran dans le golfe Persique est la défense de ses eaux territoriales et la confrontation à toute infiltration. « Notre politique n’a pas changé, la politique de défense et d’invasion est toujours en bonne voie. »

Pas de recul des «politiques de principe» sur la Palestine

Shamkhani a également souligné que l’Iran n’abandonnerait pas ses « politiques de principe » sur la Palestine, ainsi que le soutien de Téhéran à la résistance régionale contre l’occupation et l’agression israéliennes.

« Nous considérons la défense de la Palestine comme une défense de la dignité islamique, le Hamas est une organisation approuvée par le peuple palestinien », a-t-il dit.

« Le Hezbollah et ses alliés ont récemment remporté la première place des élections au Liban et Hashd al-Shaabi a été élu par le peuple irakien, faisant partie des forces armées du pays sur la base d’une loi votée par le parlement », a-t-il ajouté.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : Press TV

1 Comment on Haut fonctionnaire: l’Iran va maintenir son rôle en Syrie, soutenir la résistance

  1. 15ansdemafia // 27 Mai 2018 à 16:30 // Réponse

    C’est amusant cette dénomination de « résistance » attribuée par un haut fonctionnaire iranien à des groupes pro-gouvernementaux syriens. Au début de la guerre en Syrie, l’occident appelait « résistants » ceux qui s’élevaient contre Bachar el-Assad. Il n’y avait plus de gouvernement légitime mais provisoire. Venant des Iraniens, leur discours rétablit certainement plus le droit international que ce que n’ont fait les pays occidentaux.

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