L’Iran renoncera à l’accord nucléaire s’il n’en bénéficie pas: Président Rouhani
Le président iranien Hassan Rouhani (à Droite) et son homologue français, Emmanuel Macron
Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré que la République islamique quitterait l’accord nucléaire multilatéral que Téhéran a signé avec les grandes puissances mondiales en 2015 si elle ne bénéficie pas de l’accord après le retrait des Etats-Unis d’Amérique.
[Il serait important que ce retrait se fasse avec la compréhension de la Russie et la Chine (qui doivent non plus tergiverser) pour éviter l’anarchie qui s’est déroulée à l’ONU pour la Corée du Nord qui s’est jetée dans la gueule du prédateur le plus féroce parce que délaissée par ses partenaires historiques. MIRASTNEWS]
Rouhani a fait ces remarques lors d’un appel téléphonique mardi avec son homologue français, Emmanuel Macron, un mois après la décision unilatérale des Etats-Unis d’Amérique de se retirer de l’accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC, JCPOA).
« Si l’Iran ne peut pas profiter des avantages de l’accord, il sera pratiquement impossible d’y rester », a déclaré Rouhani.
Le président iranien a salué les déclarations des pays européens, y compris la France, pour sauver le JCPOA. Cependant, il a souligné que de telles déclarations doivent être accompagnées de mesures pratiques et tangibles et de solutions pour aider l’Iran à bénéficier de l’accord.
« Nous ne devrions pas permettre que cette très grande réussite diplomatique soit détruite par les mesures unilatérales et les actes de violation des autres », a-t-il dit.
Rouhani a exprimé l’espoir que les efforts des cinq signataires restants du JCPOA et de l’Iran ainsi que de l’Union européenne soient couronnés de succès et fructueux.
Le président des Etats-Unis d(‘Amérique Donald Trump a annoncé le 8 mai que Washington s’éloignait de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine.
Trump a également déclaré qu’il rétablirait les sanctions nucléaires des Etats-Unis d’Amérique contre l’Iran et imposerait « le plus haut niveau » d’interdictions économiques à la République islamique.
Dans le cadre du PAGC, l’Iran s’est engagé à limiter son programme nucléaire en échange de l’élimination des sanctions nucléaires imposées à Téhéran.
Depuis que le président des Etats-Unis d’Amérique a sorti Washington de l’accord historique sur le nucléaire, les pays européens se sont efforcés de faire en sorte que l’Iran obtienne suffisamment d’avantages économiques pour le persuader de rester dans l’accord. Les parties restantes ont juré de rester dans l’accord.
L’Iran se félicite des consultations avec la France sur la Syrie: Rouhani
Ailleurs dans son discours, le président iranien a déclaré que la République islamique se félicitait de la poursuite des consultations avec la France sur les moyens d’instaurer la paix et la stabilité en Syrie.
Malgré la présence illégitime des forces de certains pays étrangers, les conseillers militaires iraniens se trouvent dans le pays frappé par la guerre, sur la base de la demande formelle de son gouvernement dans le but de combattre le terrorisme, a ajouté Rouhani.
Il a exprimé l’espoir que le terrorisme serait éradiqué en Syrie grâce aux efforts conjoints des forces gouvernementales et des populations pro-syriennes afin que les forces étrangères ne soient pas nécessaires.
L’Iran a offert un soutien consultatif militaire à la Syrie à la demande du gouvernement de Damas, permettant à son armée d’accélérer ses gains sur divers fronts contre des groupes terroristes.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Muallem, a déclaré au début du mois que l’Iran n’avait pas de bases militaires dans son pays, mais les conseillers militaires iraniens sont là pour aider Damas à combattre les groupes terroristes.
« [Il n’y a] aucune présence militaire iranienne sur les territoires syriens; il y a plutôt des conseillers qui travaillent aux côtés de l’armée arabe syrienne », a déclaré M. Muallem lors d’un point de presse dans la capitale syrienne, Damas.
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que la République islamique d’Iran offrait un soutien consultatif militaire à la Syrie à la demande du gouvernement de Damas.
Dans un entretien exclusif avec le service arabe de l’agence de presse russe Sputnik, M. Berri a indiqué que des conseillers militaires iraniens étaient en Syrie, tout comme les militaires russes, pour aider les forces gouvernementales à accélérer leurs progrès sur divers fronts contre les groupes terroristes Takfiri.
La France reste engagée dans un accord nucléaire: Macron
Le président français, pour sa part, a déclaré que la France resterait attachée à l’accord nucléaire et fait tous ses efforts pour le sauver.
Il a informé son homologue iranien d’une série de mesures pratiques qui aideraient Téhéran à bénéficier des avantages de l’accord nucléaire.
Macron a déclaré que Téhéran et Paris ont une position commune sur le JCPOA et a exhorté tous les signataires de l’accord à essayer de le sauver et ne permettent pas à ceux qui cherchent à détruire l’accord de faire la moindre erreur.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré en mai que Paris envisageait des solutions qui pourraient aider l’Union européenne à indemniser les entreprises européennes qui pourraient faire l’objet de sanctions de la part des Etats-Unis d’Amérique.
Le Maire a déclaré que les règles de l’UE remontant à 1996 pourraient permettre à l’union de 28 nations de protéger les entreprises européennes contre les sanctions des Etats-Unis d’Amérique et a ajouté que l’UE devrait durcir sa position à cet égard.
Traduction: MIRASTNEWS
Source : Press TV
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