Les Etats-Unis d’Amérique reprennent leur soutien aux Casques blancs ayant des liens étroits avec les djihadistes, comment va réagir la Syrie ?
© Sputnik / Morad Saeed
Washington soutient l’ONG les Casques blancs depuis 2013. Plusieurs experts ont pourtant soutenu que les Etats-Unis d’Amérique, le Qatar, Israël, l’Arabie Saoudite, la Turquie et plusieurs autres nations sont à l’origine de la création de l’Armée syrienne libre et autres groupes terroristes ayant commencé la guerre en Syrie en 2011.
Le but visé par les pays prédateurs était de renverser le gouvernement en place pour diverses raisons, parmi lesquelles le refus de Damas d’accepter le passage sur son territoire du gazoduc Nabucco non rentable pour contrer le juteux South Stream russe, que la Russie a abandonné depuis un certain temps au profit du Turkish Stream, ainsi que la découverte d’énormes quantités de gaz et autres hydrocarbures tant en Syrie que dans la région.
La Russie, la Syrie et de nombreux experts ont alerté l’opinion publique international que Moscou et Damas qui combattent sur le terrain ont constaté que les Casques blancs travaillent avec des groupes terroristes comme le Front Al-Nusra*, sans que les Etats-Unis d’Amérique ou leurs alliés ne prennent en compte leur signalement. Il faut dire que la partie dirigée par les Etats-Unis d’Amérique n’aime pas travailler avec des preuves réelles.
Pourrait-ce être une preuve de leur complicité ?
Au contraire, la porte-parole du Département d’État des USA, Heather Nauert, a annoncé jeudi 14 juin que les États-Unis d’Amérique vont reprendre le financement des Casques blancs (encore nommée ‘Défense civile syrienne’) interrompu depuis un certain temps. Ils envisagent via l’Agence des États-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID, un instrument de la CIA) de leur fournir une fois de plus environ 6,6 millions de dollars états-uniens d’Amérique, avec la bénédiction du président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump.
L’USAID est souvent redoutée pour ses missions politiques secrètes, en particulier dans le financement à l’étranger de mouvements politiques servant les intérêts de Washington. En 2014, Associated Press avait révélé que cette organisation envisageait de financer la révolte de jeunes cubains pour renverser les autorités détenant le pouvoir. La Russie a été obligée de geler les activités de cette organisation en 2012, parce qu’elles avaient pour objectifs de semer les troubles et le chaos dans le pays. D’autres faits sont reprochés à cette Agence.
La soi-disant ONG Casques blancs financée grassement a menti délibérément pour essayer de dénigrer l’action pourtant salvatrice des autorités syriennes et de l’Armée russe, sur le fait que des civils étaient pris dans un certain piège imaginaire des bombardements aériens et des attentats à la bombe effectués par le régime du président syrien Bashar al-Assad et ses alliés russes. Or la pratique des attentats est de notoriété attribuée plutôt aux terroristes.
L’histoire militaire de la Russie a montré qu’elle est toujours venue en aide aux peuples opprimés, jamais pour des actions militaires terroristes, uniquement s’il s’agit d’une rébellion ou résistance légitime et respectable comme à Cuba, en Angola, en Chine ou au Vietnam.
Les Casques blancs ont eu dès leur création une mission voilée, celle de créer de fausses situations qui pourraient protéger les terroristes et permettre à ceux qui les protègent de les secourir au moment le plus opportun. La stratégie de base est de toujours présenter au-devant de la scène internationale des actions de secours héroïques pour endormir les sens critiques de l’opinion publique.
Cette organisation manipulée dans l’ombre est toujours déployée dans des zones tenues par de féroces terroristes. Elle est à l’origine de certains coups fourrés à l’arme chimique en Syrie, comme le faisait si bien l’Armée syrienne libre au début de la guerre, à l’instar du dernier coup médiatisé qui s’est déroulé à Douma (Ghouta orientale), dans le seul but de permettre à la coalition dirigée par les Etats-Unis d’Amérique de venir au secours des terroristes en difficulté sur le terrain militaire, en bombardant encore une fois les troupes régulières du pays et en détruisant de nombreuses infrastructures comme depuis le début de leur présence en Syrie.
Est-ce un heureux hasard ?
Les Casques blancs ont été repérés à plusieurs reprises entrain de travailler main dans la main avec le Front Al-Nusra* et d’autres groupes terroristes en Syrie. La soi-disant ONG affirme que sa mission est de sauver la vie et de protéger des citoyens ordinaires et rapporte à l’opinion publique des attaques chimiques prétendument menées par Damas. Cependant, le ministère russe de la Défense a découvert des preuves et trouvé des témoins suggérant que l’un de leurs derniers rapports sur une attaque chimique présumée à Douma était un vrai faux.
Pour les autorités syriennes la cause est entendue, les Casques blancs collaborent étroitement avec des groupes terroristes pour mener des campagnes d’intoxication. Les Etats-Unis d’Amérique récompensent-ils la fidélité ou comptent-ils encore utiliser le groupe pour un autre coup fourré à l’arme chimique avec les terroristes, comme venait de l’annoncer l’Armée russe il y a quelque jours?
Alors que l’Armée russe a été appelée au secours par les autorités syriennes en difficulté à l’époque, les troupes états-uniennes d’Amérique et leur coalition qu’elles dirigent qui étaient déjà présentes dans le pays se sont introduites en Syrie par effraction, sans y être invitées par les autorités légitimes ni aucun mandat du Conseil de sécurité de l’ONU. Leur but réel était de renverser le pouvoir légitime de Bashar al-Assad afin de s’emparer du pouvoir et le confier à des groupes fantoches dirigés par des terroristes internationaux en grande majorité étrangers. Malheureusement cela n’a pas fonctionné comme prévu.
Que faire si la stratégie initiale n’a pas fonctionné ?
Comment essayer de changer la donne puisque les russes, les syriens et leurs autres alliés volent de victoire en victoire. Cela énerve la coalition prédatrice qui essaie de convaincre la Russie de ne pas fournir des S-300 ou S-400 à l’Armée syrienne et de lâcher le pouvoir d’Assad tout en faisant partir des partenaires important comme le Hezbollah et l’Iran. Les Etats-Unis d’Amérique inventent jour après jour des prétextes et s’accrochent souvent à ceux inventer par Israël.
Actuellement ils accusent cinq Russes et trois Syriens d’avoir violé les sanctions unilatérales des USA, en ayant envoyé du kérosène en Syrie où l’Armée russe invitée officiellement est présente. Un autre prétexte bateau est celui du blanchiment d’argent parce qu’ils effectuent des transferts d’argent légaux via le système financier états-unien d’Amérique basé sur le dollar pour payer les livraisons de carburant.
Or le dollar s’est imposé au monde comme monnaie de transaction internationale. La logique aurait fait que cette monnaie fût gérée par les organismes financiers de l’ONU pour éviter qu’un abus de pouvoir apparaisse à n’importe quel moment de la part des Etats-Unis d’Amérique. Ce manquement de l’ONU a fait que les USA en ont largement profité, ils en ont usé tout le temps et en ont abusé pour satisfaire leurs envies de pouvoir boulimique et désirs hégémoniques.
L’acte d’accusation rafistolé a été publié mardi et remis par un grand jury du district de Columbia, qui stipule que les Etats-Unis d’Amérique déclarent que les accusés ont utilisé des pétroliers Mukhalatka et Yaz, propriété de Transpetrochart, une compagnie basée en Russie, pour transporter du kérosène vers la Syrie en novembre 2017, via les eaux de l’Union européenne. Des milliers de tonnes métriques de carburéacteur auraient été selon Reuters déchargés à Port Banias, en Syrie, ainsi que du kérosène.
Pour les Etats-Unis d’Amérique, les sociétés russes ne sont pas en Russie sous les pénalités du droit russe, mais plutôt états-unien d’Amérique. Le sous-procureur général états-unien d’Amérique pour la sécurité nationale, John C. Demers, a indiqué dans un communiqué que « Les sanctions des Etats-Unis d’Amérique contre la Syrie et la Crimée contrecarrent le soutien de la Syrie au terrorisme et sa poursuite et l’utilisation d’armes de destruction massive ».
Or la Russie est sous le coup des sanctions politiques occidentales injustes, et en ayant financé avec des nations complices la formation, la logistique, l’armement et autres moyens de guerre pour des centaines des milliers de terroristes en grande majorité étrangers en Syrie, les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés ont confirmé leur position sur la scène internationale d’Etats voyous en marge de la légalité et des règles internationales.
Le président syrien Bachar al-Assad a résumé mercredi la situation dans son pays en disant que les troupes états-uniennes d’Amérique, françaises, turques et israéliennes présentes sur le sol de son pays sont des forces étrangères d’occupation. Elles doivent dans ce cas soit partir volontairement, soit être confrontées tôt ou tard à une réaction vive de la résistance qui opèrera contre les terroristes et les forces d’occupation quelque soit la nature de leur nationalité.
A bon entendeur salut !
*Le Front Nusra (également connu sous le nom de Jabhat al-Nusra, Jabhat Fatah al-Sham) est un groupe terroriste interdit en Russie.
Jean de Dieu MOSSINGUE
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A reblogué ceci sur Histoire militaire du Moyen-Orient.
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