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«La loi des Etats-Unis d’Amérique ne s’applique pas ici»: le chef de la défense de l’Inde résiste à la pression sur l’accord S-400 avec la Russie

© Sergei Karpukhin / Reuters

Les lois des Etats-Unis d’Amérique sont leur propre affaire locale et n’ont rien à voir avec l’Inde, a déclaré le chef de la défense du pays, refusant de se plier à une menace de sanctions des Etats-Unis d’Amérique sur son projet d’achat de systèmes de défense aérienne S-400.

New Delhi a fait savoir à Washington que la menace de sanctions unilatérales des États-Unis d’Amérique n’aurait aucune incidence sur sa décision concernant l’achat éventuel de systèmes de missiles de défense antiaérienne S-400 Triumf en provenance de Russie.

« Nous avons dit à la délégation du Congrès des Etats-Unis d’Amérique qu’il s’agissait d’une loi états-unienne d’Amérique et non d’une loi de l’ONU », a noté le ministre indien de la Défense, Nirmala Sitharaman, évoquant apparemment un projet de loi fédérale des Etats-Unis d’Amérique en 2017.

La soi-disant loi de contrer les adversaires de l’Amérique par les sanctions (CAATSA) oblige l’administration des Etats-Unis d’Amérique à punir les entités s’engageant dans des transactions importantes avec les entreprises du secteur de la défense de la Russie.

Refusant de se plier à la menace de sanctions potentielles, Sitharaman a déclaré que la transaction de 39 000 crore (5,7 milliards de dollars) pour l’achat de cinq unités S-400 a presque été finalisée. « Notre relation de défense avec la Russie a duré plusieurs décennies et nous l’avons transmise à une délégation du Congrès des Etats-Unis d’Amérique qui s’est récemment rendue en Inde », a déclaré Sitharaman à un groupe de journalistes à son bureau à South Block.

L’accord devrait être finalisé d’ici l’automne, pour être scellé lors d’un sommet entre le Premier ministre Narendra Modi et le président Vladimir Poutine en Inde en octobre. Le S-400 Triumf est le système antiaérien russe le plus avancé disponible pour l’exportation, conçu pour engager des cibles aérodynamiques jusqu’à 400 km et des missiles balistiques jusqu’à 60 km. Une division S-400 peut engager jusqu’à 36 cibles simultanément, tandis que le lanceur peut utiliser au moins quatre types de missiles intercepteurs, adaptés à différentes cibles.

L’Inde n’est pas le seul pays à subir des pressions de la part de Washington en raison de son intention d’acheter le S-400 russe. Les législateurs des Etats-Unis d’Amérique ont menacé de sanctions contre la Turquie et cherchent à interdire les livraisons de F-35 si Ankara va de l’avant avec l’accord.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : RT

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