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«Ingérence» russe aux USA, affaire Skripal, OTAN : Vladimir Poutine répond aux questions de Fox News

Source: Sputnik
Vladimir Poutine accorde un entretien à Fox News, après sa rencontre avec Donald Trump

Après la rencontre historique entre les chefs d’Etat américain et russe à Helsinki, Vladimir Poutine a accordé une interview à la chaîne américaine Fox News. Le président russe a donné son point de vue sur plusieurs sujets géopolitiques sensibles.

Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrait à Helsinki ce 16 juillet pour leur premier entretien bilatéral. Lors d’une conférence de presse commune à l’issue de cette rencontre, les deux présidents ont notamment vanté la bonne coopération de leurs armées concernant le dossier syrien.

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RT France

@RTenfrancais

Donald #Trump et Vladimir #Poutine sont d’accord : leurs troupes «s’entendent bien»#Helsinki2018

➡️ https://francais.rt.com/international/52525-donald-trump-vladimir-poutine-sont-daccord-leurs-troupes-sentendent-bien 

Vladimir Poutine a ensuite poursuivi cette journée historique en accordant un entretien au journaliste Chris Wallace, de la chaîne américaine Fox News.

Accusations d’ingérence russe dans l’élection américaine de 2016

A la question de savoir si Moscou s’était ingéré dans le scrutin présidentiel américain de 2016, Vladimir Poutine a répondu par la négative et s’est demandé si les Américains pouvaient réellement croire à une telle hypothèse.

En outre, le président russe a souhaité rappeler le contexte de l’époque en revenant sur des échanges controversés mettant en avant des tentatives de déstabilisation des candidats démocrates au sein même de leur parti. «Autant que je sache, la direction des organes exécutifs du parti [démocrate] a démissionné, admettant ce fait [des manipulations en faveur d’Hillary Clinton contre Bernie Sanders]. Je crois que c’est la chose la plus importante», a expliqué Vladimir Poutine.

Au cours de l’entretien, Chris Wallace a tendu à Vladimir Poutine un rapport de 29 pages inculpant douze agents du renseignement russe dans le cadre du piratage présumé des ordinateurs du parti démocrate. Sans toucher au document, le président russe a demandé à son interlocuteur de le laisser sur le côté de la table, commentant toutefois l’existence de ce dossier. «Ce sont des jeux politiques internes aux Etats-Unis. Ne rendez pas la relation entre la Russie et les Etats-Unis otage de ces luttes politiques internes», a réagi le chef de l’Etat russe. Il a en outre a souligné que l’acte d’accusation formulé dans le rapport avait été contesté devant un tribunal américain, qui n’a découvert «aucune trace d’ingérence». Et le président russe d’ajouter : «Ce n’est pas un sujet de fierté pour la démocratie américaine, car utiliser les agences gouvernementales dans une rivalité politique est inadmissible.»

RT France

@RTenfrancais

#USA : Des responsables démocrates démissionnent après la fuite des emails du #CND https://francais.rt.com/international/24687-purge–leaders-democrates-demissionnent 

Sur d’éventuels éléments compromettants sur Donald Trump : «Nous n’avons rien sur lui»

Rebondissant sur le climat apaisé qu’a tenté d’installer Donald Trump avec son homologue russe, le journaliste de Fox News a également demandé à Vladimir Poutine si l’absence d’une confrontation marquée entre les deux hommes, qui semble avoir agacé de nombreux politiques américains, n’était pas liée à des dossiers compromettants que Moscou pourrait avoir entre ses mains.

Vladimir Poutine a rappelé que l’objectif de la rencontre était d’améliorer la relation entre Moscou et Washington, avant de sourire face à l’accusation de disposer d’éléments compromettants sur Donald Trump. «Nous n’avons rien sur lui. Je ne veux pas insulter le président Trump en disant cela, et cela peut paraître impoli, mais avant qu’il n’annonce sa candidature à la présidence, il ne nous intéressait pas», a-t-il fait savoir.

Évoquant les 500 personnalités présentes lors du récent sommet de Saint-Pétersbourg, le président russe a par ailleurs ironisé : «Pensez-vous que nous un avons un service de surveillance organisé pour chacun d’entre eux ? Contrairement aux Etats-Unis, nous ne faisons pas cela […] Nous n’avons pas les ressources et le personnel pour espionner tout le monde.»

Chris Wallace a ensuite interrogé Vladimir Poutine sur la réaction russe face à un potentiel élargissement des pays membres de l’OTAN à l’Ukraine ou la Géorgie. Le dirigeant russe a estimé sur ce sujet qu’une telle expansion constituerait «une menace immédiate à la sécurité [de la Russie]».

Vladimir Poutine dénonce des «accusations infondées» concernant les empoisonnements en Grande-Bretagne

Interrogé sur les récents empoisonnements, fin juin, de citoyens Britanniques à Amesbury, ville proche de Salisbury, où Sergueï Skripal et sa fille avaient été empoisonnés le 4 mars 2018, Vladimir Poutine a souligné que les accusations portées contre la Russie étaient «infondées», ajoutant : «Nous voudrions voir des preuves documentées, mais personne ne nous en donne.»

Face à cet épisode qui a ravivé les tensions entre Londres et Moscou, plusieurs mois après l’affaire Skripal, le président russe a déploré un nouvel épisode de tensions diplomatiques. «Pourquoi nos relations devraient-elles se détériorer à cause de cela ?», a-t-il ainsi interrogé.

Un renouveau de la relation russo-américaine ?

S’exprimant enfin sur les débouchés de sa rencontre avec son homologue américain, Vladimir Poutine a estimé qu’au lieu de se battre l’un contre l’autre, l’Occident et la Russie devraient privilégier la recherche d’une entente pour faire face à leurs défis communs. «Nous avons commencé aujourd’hui», s’est-il félicité, alors que ce réchauffement diplomatique initié à Helsinki a suscité de vives critiques aux Etats-Unis. Certains politiques accusent Donald Trump de «trahison», chez les démocrates comme dans son propre camp.

Lire aussi : Après le sommet d’Helsinki, une partie de la classe politique américaine enrage contre Donald Trump

Source : RT France


Après le sommet d’Helsinki, une partie de la classe politique américaine enrage contre Donald Trump

© Aaron Bernstein Source: Reuters
Le sénateur démocrate Bernie Sanders, candidat malheureux à l’élection présidentielle, en commission budgétaire au Capitole à Washington en février 2018, illustration

L’État profond des USA et les alliés en rage

Tentant un réchauffement des relations diplomatiques russo-américaines lors d’un sommet à Helsinki, Donald Trump a essuyé de vives critiques aux Etats-Unis. Certains politiques l’accusent de «trahison», chez les démocrates comme dans son propre camp.

Après le sommet très attendu entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki ce 16 juillet, de nombreux responsables politiques américains, démocrates comme républicains, se sont adonnés à leur exercice favori : le Trump bashing. Sur Twitter, le chef d’Etat américain avait d’ailleurs prédit dès le 15 juillet la teneur des critiques qui lui seraient adressées : «Je me rends à Helsinki en Finlande et j’ai hâte de rencontrer le président Poutine demain, malheureusement, quelque soit la réussite du sommet […], je vais essuyer des critiques me disant que ce n’est pas assez bien», avait posté Donald Trump à la veille de cette rencontre historique.

Démocrates et républicains jugent sévèrement le président américain

Prophétie auto-réalisatrice ou magie du systématisme ? Le 17 juillet, politiques et médias américains semblaient unanimes : Donald Trump aurait «trahi» sa nation en rencontrant Vladimir Poutine en Finlande.

Le candidat malheureux à l’investiture républicaine John McCain, sénateur de l’Arizona, a par exemple estimé sur Twitter que le sommet était «l’un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine», alors même que les présidents Ford, Bush et Clinton ont tous rencontré un dirigeant russe dans la capitale finlandaise.

John McCain

@SenJohnMcCain

Today’s press conference in #Helsinki was one of the most disgraceful performances by an American president in memory.

My full statement on the #HelsinkiSummit: https://www.mccain.senate.gov/public/index.cfm?p=press-releases&id=A99FDA26-673D-4560-B4EA-5AEDF0685EC5 

Dans le camp démocrate, le sénateur de New York Chuck Schumer a jugé que le président américain s’était montré «irréfléchi, dangereux et faible» et est même allé jusqu’à affirmer : «Des millions d’Américains vont continuer à se demander si la seule explication possible à ce comportement dangereux est la possibilité que le président Poutine possède des informations nuisibles sur le président Trump.»

Le chef du groupe démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a quant à elle lâché : «Un triste jour pour l’Amérique.»

Nancy Pelosi

@NancyPelosi

This is a sad day for America, and for all Western democracies that Putin continues to target. #TrumpPutin https://goo.gl/c1Bmg4 

Pour le candidat malheureux à la primaire démocrate de 2016, le sénateur Bernie Sanders, le 16 juillet était «une bonne journée pour Poutine» et «une mauvaise journée pour le peuple américain». Il qualifie ensuite Donald Trump de «président idiot».

Bernie Sanders

@SenSanders

Today is a good day for Putin and the oligarchs in Russia. It is a bad day for people in the United States and all over the world who believe in democracy and who are trying to understand what world our idiot president lives in.

L’ancien directeur de la CIA sous la présidence de Barack Obama, John Brennan n’a pas non plus mâché ses mots : «Donald Trump […] a franchi la ligne rouge […] Sa conférence de presse à Helsinki relevait franchement de la trahison.»

John O. Brennan

@JohnBrennan

Donald Trump’s press conference performance in Helsinki rises to & exceeds the threshold of “high crimes & misdemeanors.” It was nothing short of treasonous. Not only were Trump’s comments imbecilic, he is wholly in the pocket of Putin. Republican Patriots: Where are you???

Les médias américains, traditionnellement vent debout contre la politique trumpienne, n’ont pas changé d’avis. Le célèbre présentateur Anderson Cooper, grand détracteur de Donald Trump, a ainsi déclaré : «Vous venez peut-être de regarder une des prestations les plus gênantes de la part d’un président américain à un sommet, face à un dirigeant russe, c’est certainement le pire que j’ai vu.» Cette salve était accompagnée des hashtags : «sommet de la trahison» et «Trump le traître».

Mia @thepaperword

Anderson Cooper telling it like it is.

« You have been watching perhaps one of the most disgraceful performances by an American president at a summit in front of a Russian leader certainly than I’ve ever seen. » #TreasonSummit #TraitorTrump

Donald Trump partait pourtant à Helsinki avec l’espoir de restaurer des liens diplomatiques mis à mal entre Washington et Moscou et dénonçait la politique de son prédécesseur, responsable selon lui des mauvais rapports entre son pays et la Russie.

Le président américain a estimé que la journée s’était bien déroulée à Helsinki et qu’elle était conforme à ses attentes. «Les pourparlers se sont tenus dans une atmosphère de travail franche. Je les considère comme très réussis et très utiles […] Nous sommes contents de notre première véritable rencontre […]. J’espère que nous avons commencé à mieux nous comprendre. Nous n’avons pas pu tout déblayer mais nous avons fait un pas important dans cette direction», a-t-il ainsi déclaré lors de la conférence de presse après son entretien bilatéral avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Lire aussi : «Très réussis» : malgré des désaccords persistants, Poutine satisfait de ses pourparlers avec Trump

Titre 2 : MIRASTNEWS

Source: RT France

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