Google joue maintenant le « Bon Censeur » pour des raisons de civilité, confirme une fuite d’informations interne

FICHIER PHOTO © Reuters / Aly Song
Une étude interne commandée par Google confirme les pouvoirs de censure à l’échelle orwellienne des géants de la technologie. Elle affirme que la liberté d’expression [donc la démocratie de type occidental (MIRASTNEWS)] est une « idée utopique » et que la nouvelle mission de Google est de créer des « espaces ordonnés pour la sécurité et la civilité ».
Le nom du briefing, divulgué à Breitbart, dit tout. « Le Bon Censeur (The Good Censor) », préparé par une foule de chercheurs éminents du secteur et de « leaders culturels », indique que Google, Facebook, YouTube et Twitter s’éloignent de la « tradition américaine », qui protège la liberté d’expression de tout empiétement, vers l’Européen unique qui préfère « la dignité à la liberté et la civilité à la libération ».
Les entreprises technologiques se sont progressivement détournées de la liberté de parole sans intermédiaire pour se tourner vers la censure [de la vérité des faits (MIRASTNEWS)] et la modération [dans leur diffusion à la plus grande masse du public (MIRASTNEWS)].
La mission de Google, ainsi que celle d’autres plateformes de médias sociaux, est devenue « de créer des espaces bien ordonnés pour la sécurité et la civilité », indique le briefing. À cette fin, les plates-formes assument de nouveaux rôles d’ «éditeur» et de «directeur de la rédaction» plutôt que de simple distributeur de contenu.
Cela crée un risque de conflit juridique, car l’article 230 de la loi sur la décence des communications exempte les plateformes technologiques de toute responsabilité juridique pour le contenu qu’elles distribuent – un privilège qu’elles devraient abandonner si elles admettaient ouvertement la censure du contenu.
Le document expose plusieurs raisons pour lesquelles les entreprises de haute technologie acceptent ce changement: par exemple, pour « apaiser » les utilisateurs mécontents, répondre aux exigences réglementaires dans des pays comme la Chine, tirer davantage profit du contenu et éviter de perdre des annonceurs en esquivant la controverse.
Le briefing de Google, co-écrit par Jason Pontin, journaliste technique et ancien rédacteur en chef du MIT Technology Review, reproche aux utilisateurs, aux gouvernements et aux entreprises technologiques d’avoir porté atteinte à « l’idée utopique ».
Le briefing cite Pontin, soulignant le parti pris des plateformes en ligne dans la manière dont elles gèrent le contenu politique.
[Richard] Spencer ne devient pas un orateur vérifié. Milo se fait mettre à la porte, mais je connais beaucoup d’utilisateurs féministes ou d’utilisateurs de gauche assez abusifs, qui s’expriment exactement de la même manière que la droite est punie, à qui il est permis de faire certains types de discours. [Les géants de l’internet et des réseaux sociaux deviennent des entités politiques à part entière, qui devraient donc être combattus à ce titre (MIRASTNEWS)].
Le journaliste avertit qu’une telle approche politisée de la part de Twitter va lui causer des ennuis.
L’accusation fait écho aux attaques répétées du président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump contre la Silicon Valley, affirmant que Google faisait la promotion des discours d’Obama tout en censurant le sien, ainsi que du contenu marginalisé des républicains en général.
Le briefing cite plusieurs événements mondiaux qui ont sapé le concept de la liberté d’expression, y compris l’élection présidentielle des Etats-Unis d’Amérique de 2016. Le document se réfère en particulier à l’affirmation selon laquelle des milliers de comptes liés à la Russie ont tenté de « semer la discorde dans la société états-unienne d’Amérique » en publiant des messages controversés sur Facebook, Twitter et d’autres plateformes en ligne. Celles-ci sont juxtaposées à l’image d’un Trump souriant.
Les allégations selon lesquelles des récits liés à une entreprise de propagande russe auraient en quelque sorte influencé le vote en faveur de Donald Trump n’ont toujours pas été étayées par des faits. Le rapport final de la commission spéciale permanente du renseignement de la Chambre affirmait en mars que la cyberactivité malveillante ne favorisait aucun des candidats et qu’il n’existait aucune collusion entre la campagne Trump et la Russie. Plus tôt cette année, le vice-président de la publicité de Facebook a déclaré que, bien qu’il ait vu toutes les «annonces politiques liées à la Russie», elles ne visaient «absolument» pas à propulser Donald Trump à la présidence.
Un rapport publié en mai par la commission du renseignement du Sénat des Etats-Unis d’Amérique a révélé que, bien que certains pirates «russes» aient eu la capacité d’affecter les élections dans certains États, ils ne l’ont pas utilisé et rien n’indique que le décompte des voix ait été modifié.
Le briefing de Google a été divulgué à Breitbart mardi. Depuis, Google a pris ses distances par rapport à la recherche, indiquant à la publication que le document était un briefing interne et que la politique de l’entreprise ne la guidait pas.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
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