© AP Photo / Paul Sancya

Louis Farrakhan, chef du groupe religieux litigieux Nation of Islam (NOI), a dirigé les chants de « mort aux États-Unis d’Amérique » et de « mort à Israël » alors qu’il s’adressait à des étudiants de Téhéran. Il s’est rendu en Iran la veille du jour où Donald Trump l’a frappé avec une nouvelle vague de sanctions paralysantes dans le but de faire pression sur l’Iran pour qu’il annule son programme nucléaire.

Selon l’agence Tasnim News Agency, Louis Farrakhan, âgé de 85 ans, a prononcé un discours à l’Université de Téhéran le 4 novembre, le jour qui marque l’anniversaire de la prise de contrôle de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Téhéran en 1979, et un jour avant que les États-Unis d’Amérique aient réimposé toutes leurs sanctions à la République islamique.

« Vous dites ‘bad wa Israil’ », peut-on entendre dire par le chef religieux, apparemment en train de prononcer « Marg bar Israel » (« Mort à Israël » en Farsi). Un Iranien assis à côté de Farrakhan l’aide ensuite à bien comprendre sa phrase. « Marg bar Israel », ce dernier chante d’un signe de tête, incitant la salle à applaudir et à réciter: « Marg bar Amrika » (« Mort à l’Amérique »).

Dans son discours à l’Université de Téhéran, Farrakhan a critiqué les sanctions que les Etats-Unis d’Amérique devaient réimposer à la République islamique le lendemain. « Je viens à vous des États-Unis d’Amérique qui jubile devant le fait que le président des États-Unis d’Amérique va se placer sur la République islamique les sanctions les plus sévères jamais imposées à un pays auparavant », a-t-il déclaré.

« N’est-il pas vrai que vous avez appelé l’Amérique « Grand Satan »? » a-t-il également demandé. « Eh bien, si vous croyez ce que vous dites, alors Satan ne serait-il pas activement impliqué dans la tentative de destruction d’une nation fondée sur la croyance et la pratique de la soumission à la volonté de Dieu? »

Lundi, les Etats-Unis d’Amérique ont ratifié les sanctions contre les secteurs bancaire et énergétique iraniens, y compris les exportations de pétrole essentielles. Ils ont ajouté aux sanctions déjà mises en place suite à la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire de 2015.

Le président des Etats-Unis d’Amérique a affirmé que l’accord, qui restreignait le programme nucléaire iranien, avait été mal négocié, et a annoncé la réimposition de sanctions afin de pousser l’Iran vers un « meilleur » accord nucléaire.

Le président iranien Rouhani a promis que son pays continuera à vendre du pétrole malgré ce qu’il a qualifié de sanctions « illégales et injustes » imposées par les Etats-Unis d’Amérique. « Nous sommes dans une situation de guerre économique et nous sommes confrontés à un pouvoir d’intimidation. Je ne pense pas que dans l’histoire de l’Amérique, quelqu’un soit entré à la Maison Blanche qui soit tellement contre la loi et les conventions internationales », a-t-il ajouté, se référant à l’architecte derrière les sanctions, le président des Etats-Unis d’Amérique Trump.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : Sputnik News