Des étudiants et des enseignants sont rassemblés ce 12 novembre dans plusieurs villes pour protester contre les suppressions de postes envisagées dans le cadre de la réforme proposée par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
Une première depuis 2011 : tous les syndicats représentant l’ensemble des personnels de l’Education nationale, qu’ils soient réformistes ou dans l’opposition totale au gouvernement, ont appelé à faire grève le 12 novembre.
Clément Lanot
✔@ClementLanot
PARIS – Manifestation du personnel de l’éducation nationale
– C’est la première fois depuis 2011 que tous les syndicats appellent à la grève
– 2650 emplois vont être supprimés dans les collèges et lycées
– 11,33 % des enseignants font grève selon le ministère de l’Education
L’activité des écoles, collèges et lycées est fortement perturbée. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, fait face à sa première confrontation depuis sa prise de poste en mai 2017.
Selon les syndicats cités par l’AFP, la grève contre les suppressions de postes dans l’Education, chiffrées à 2 650, était suivie ce 12 novembre par près d’un enseignant sur deux dans le second degré et un sur quatre dans le primaire. Le ministère ne recense de son côté que 10% de grévistes dont certains ont commencé à défiler dans plusieurs villes en France.
«25% des enseignants du premier degré sont en grève pour exiger un autre budget et une autre politique éducative», a déclaré le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire.
Le gouvernement avance à marche forcée
Interviewé par RT France, Clément Poullet, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement de la culture et de la Formation professionnelle – Force ouvrière (FNEC-FP-PO) explique les enjeux de la manifestation. «Il y a au budget de 2019 plusieurs milliers de suppressions de postes de prévues», rappelle-t-il. «Nous sommes aujourd’hui en grève pour défendre notre statut», précise-t-il, dénonçant : «Le gouvernement avance à marche forcée.»
C’est un mécontentement profond qui s’exprime
Du côté des enseignants du second degré (collège et lycée), «près d’un sur deux est en grève», a recensé le Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire, jugeant : «C’est un mécontentement profond qui s’exprime.»
Les taux de grévistes communiqués par le ministère de l’Education sont, sans surprise, bien moindres : 8,7% dans le premier degré, 13,8% dans le second degré, soit une moyenne générale de près de 10% pour cette première mobilisation d’ampleur contre la politique du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer.
LE 12 NOVEMBRE, ON ARRÊTE TOUT !
Grève nationale dans l’ #éducation ! Contre la casse du service public, pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et des élèves ! Espérons un mouvement de grde ampleur, l’école va de + en + mal chaque jour…#greve12novembre
Un professeur de mathématiques d’un lycée professionnel de Bezons a été frappé et étranglé par un élève de 16 ans qu’il venait d’exclure de sa classe. Trois semaines auparavant, à Créteil, une enseignante avait été braquée avec une arme factice.
Un lycéen a frappé et étranglé son professeur de mathématiques dans un lycée professionnel du Val-d’Oise au motif que ce dernier venait de l’exclure de sa classe. Le jeune homme de 16 ans a été mis en examen pour «violences aggravées», selon le parquet de Pontoise le 11 novembre.
«Le lycéen a été présenté à un juge des enfants et placé sous contrôle judiciaire», a précisé le parquet. Il a également interdiction de se rendre dans son ancien établissement – un lycée professionnel – ou d’approcher l’enseignant agressé. Les faits se sont produits le 9 novembre aux alentours de 15h.
«Il a porté un coup avec la paume de sa main sur le nez du professeur et l’a saisi par le cou pour l’étrangler», a expliqué une source proche du dossier à l’AFP. Selon l’enquête, les autres élèves présents sont intervenus pour les séparer et maîtriser leur camarade de classe. Interpellé par la police sur place, le lycéen a été placé en garde à vue. L’enquête a été confiée au commissariat d’Argenteuil.
Tatiana Ventôse@TatianaVentose
Ah au fait j’étais chez Taddeï (yay!) l’autre soir pour parler #PasDeVague et violence à l’école. Merci @RTenfrancais de l’invitation, et courage à mes ex-collègues, j’espère vous avoir rendu justice https://youtu.be/YPAXkP3SCZw
L’enseignant, présentant des blessures légères au niveau du cou, a été transporté aux urgences d’Argenteuil par les secours. Il s’est vu prescrire deux jours d’incapacité temporaire de travail (ITT), selon le parquet. Cette agression intervient trois semaines après la publication sur Internet d’une vidéo montrant l’agression d’une enseignante par l’un de ses élèves avec une arme factice dans un lycée de Créteil. L’agression avait suscité l’indignation jusqu’au sommet de l’Etat et conduit le gouvernement à annoncer un plan d’action contre la violence dans les établissements scolaires, qui doit être présenté d’ici à la mi-décembre.
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