Des manifestants du mouvement citoyen des «gilets jaunes», sur la route RN 90 entre Albertville et Chambery, en Savoie, le matin du 17 novembre (image d’illustration).
Le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’une participante aux mobilisations des «gilets jaunes» contre la hausse des prix des carburants avait perdu la vie, renversée par une automobiliste qui tentait de forcer un barrage en Savoie.
Une manifestante est décédée ce 17 novembre au matin en Savoie, sur un barrage organisé par les «gilets jaunes» et non déclaré, après avoir été heurtée par une voiture dont la conductrice a été prise de panique, selon le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. La manifestante tuée était âgée d’une cinquantaine d’année.
Christophe #Castaner, ministre de l’Intérieur, s’adresse aux Préfets : « Faites passer l’information à celles et ceux qui manifestent de prendre toutes les dispositions de prévention et de sécurité […] Rien ne vaut une vie. »
La conductrice, qui emmenait sa fille chez le médecin, a été prise de panique quand les manifestants se sont mis à taper sur sa voiture et a foncé sur eux, percutant une femme, selon les indications du ministre. En état de choc, elle a été placée en garde à vue.
Accident dans le Bas-Rhin, policier renversé dans les Alpes-Maritimes
«On m’indique aussi à Sélestat [Bas-Rhin] un accident avec des conséquences graves mais la victime n’est pas décédée», a également déclaré le ministre, à l’issue d’une réunion en visioconférence avec tous les préfets.
«Notre niveau d’inquiétude est maximum», a ajouté Christophe Castaner, qui a demandé aux manifestants «de prendre toutes les dispositions de prévention et de sécurité». «Le droit à manifester est essentiel dans ce pays, il faut le protéger, mais il faut aussi faire en sorte que l’organisation minimale de la manifestation évite ce genre de drame», a-t-il martelé.
A Grasse, dans les Alpes-Maritimes, un automobiliste a «tenté de forcer un barrage» sur un rond-point, renversant un policier qui a été «légèrement blessé», selon la préfecture. L’homme a été interpellé. Le policier «souffre de contusions légères», a précisé la même source.
En début de matinée, aucune ville ou centre économique n’était entièrement bloqué mais les troupes de «gilets jaunes» s’étoffaient peu à peu aux ronds-points, sorties d’autoroute, sur les parkings etc. Selon une déclaration de Christophe Castaner aux alentours de 10h, plus de 1 000 rassemblements étaient organisés dans le pays, réunissant au total quelque 50 000 manifestants.
L’une des raisons de la hausse des prix des carburants est l’introduction d’une taxe environnementale sur les émissions de gaz à effet de serre annoncée par les autorités. En conséquence, à compter de janvier 2019, le coût de l’essence augmentera de 3 centimes d’euro supplémentaires par litre (environ 0,13 dollar par gallon) et les prix du diesel de 6,5 centimes d’euros.
Selon le ministère français de l’Intérieur, environ 1 000 manifestations sont en cours, auxquelles participent 50 000 personnes à travers le pays.
La manifestation à Paris a commencé tôt dans la matinée: les manifestants se sont d’abord rassemblés à l’une des entrées de la ville, puis ont bloqué une partie du boulevard Périphérique, la voie périphérique de la ville.
Les manifestants protestent contre la hausse des prix de l’essence dans toute la France. Le mouvement des automobilistes en colère a émergé dans les réseaux sociaux; les «Gilets Jaunes (Yellow Jackets)» menacent de bloquer les routes dans tout le pays, demandant aux autorités de réduire les taxes sur le carburant.
Les «Gilets Jaunes (Yellow Jackets)» sont mécontents de la hausse des prix du carburant ainsi que des taxes sur l’essence: pour l’année en France, le prix de l’essence a augmenté de 10 à 15% et le prix du carburant diesel le plus populaire du pays a augmenté de 24%. Maintenant, le coût d’un litre de carburant dépasse souvent 1,60 à 1,70 euros.
Votre commentaire