L’ancien chef de Nissan, Carlos Ghosn, pourrait être mis en accusation dès lundi

Carlos Ghosn pourrait être accusé de crimes financiers dès lundi, ont indiqué des sources. | REUTERS
Trois semaines après son arrestation à l’aéroport de Tokyo, Carlos Ghosn devrait être inculpé de crimes financiers dès lundi, selon des sources proches du dossier, mettant en lumière l’affaire qui a provoqué une onde de choc dans l’industrie automobile mondiale.
Les procureurs envisagent également de ré-arrêter Ghosn sur de nouvelles accusations non encore rendues publiques, a déclaré des personnes, demandant de ne pas être identifiées car les informations sont confidentielles.
Le constructeur automobile devrait également être mis en accusation pour violation du droit japonais des instruments financiers et des changes en commettant des anomalies dans les rapports sur les valeurs mobilières, a rapporté le journal Nikkei. L’ancien directeur représentant Greg Kelly, accusé d’avoir aidé Ghosn à sous-estimer son revenu et à utiliser les actifs de Nissan de manière abusive, devrait également être mis en accusation, selon le rapport.
Selon des sources proches de l’enquête jeudi, Ghosn a avoué aux procureurs avoir signé des documents sur son traitement après le départ à la retraite qui n’avaient pas été déclarés dans les déclarations de titres de la société.
L’acte de signature, que Ghosn aurait nié peu après son arrestation le 19 novembre, serait considéré par les procureurs comme une preuve que l’ancien président du constructeur japonais avait violé la loi en omettant de déclarer une partie de sa rémunération.
Mais selon les sources, l’homme âgé de 64 ans a affirmé que la signature des papiers n’était qu’une confirmation de sa compréhension du contenu du document, affirmant apparemment qu’il n’avait pas commis d’inconduite financière.
Les représentants du bureau du procureur du district de Tokyo ont refusé de commenter les allégations.
Un acte d’accusation porterait la poursuite des procureurs contre Ghosn, arrêté le 19 novembre, au prochain palier.
Nissan a depuis évincé Ghosn à la présidence. Bien qu’il reste à la barre du partenaire français de Nissan, Renault SA, il a été remplacé à titre intérimaire. La tension au sein du partenariat franco-japonais maintenu par Ghosn pendant deux décennies a littéralement explosé au grand jour depuis son incarcération.
Nissan « a identifié une faute grave liée à la déclaration de l’indemnisation de M. Ghosn », a déclaré la société dans un communiqué. «La société a fourni des informations au… parquet et a pleinement coopéré à son enquête. Nous continuerons à le faire.»
La nouvelle arrestation de Ghosn serait basée sur une sous-déclaration présumée de son revenu au cours des trois dernières années financières, a déclaré les personnes.
Jusqu’à présent, les procureurs le soupçonneraient de l’avoir fait pour les cinq exercices clos en mars 2015. Ghosn a été arrêté pour violation de la loi en rapportant que seulement 5 milliards de yens (44 millions de dollars) sur sa rémunération de 10 milliards de yens durant les cinq années.
Lundi devrait être le dernier jour de la détention actuelle de Ghosn, qui a déjà été prolongée une fois. S’il est reconnu coupable, Ghosn pourrait être condamné à 10 ans de prison, ont déclaré les procureurs.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : The Japan Times
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