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Matteo SALVINI doit comprendre que l’immigration africaine est la conséquence des dictatures, dont celle de Sassou-NGuesso

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Le pétrole libyen met le feu aux poudres diplomatiques italiennes et françaises. Les velléités de TOTAL de prendre sa part du gâteau pétrolier de Tripoli courrouce Rome.

Mardi 22 janvier, Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur et aussi vice-président du Conseil s’en est pris aux « intérêts pétroliers » de la France en Libye, « contraires à ceux de l’Italie », qui expliquent, selon lui, pourquoi l’Hexagone n’aurait « aucun intérêt à stabiliser la situation » et a accusé le président français de gouverner « contre son peuple » et qu’il souhaite son départ au « plus vite ».

« Un très mauvais gouvernement », « un très mauvais président de la République »… Les tensions redoublent entre Paris et Rome à propos notamment du rôle joué par Paris en Afrique et de la crise migratoire.

Dimanche 20 janvier, Luigi di Maio, l’autre vice-président du Conseil italien et chef du Mouvement 5 étoiles (antisystème), s’en était pris à la France « colonialiste », l’accusant « d’appauvrir l’Afrique ». Il avait aussi appelé l’Union européenne à prendre « des sanctions » contre les pays qui, à commencer par la France, sont, selon lui, à l’origine du drame des migrants en Méditerranée en les « faisant partir » d’Afrique.

Pour s’en tenir au seul Congo-Brazzaville, l’Italie n’est pas sans reproche non plus. Il serait bon alors de faire, aux uns et aux autres, quelques rappels historiques et leurs responsabilités dans la situation de dérive que connait actuellement l’Afrique Centrale.

Un des consultants[i] pétroliers de Congo-Liberty aimait à dire, dès l’après Sassou, qu’il faudrait retirer toutes les licences et permis à la société ENI. Dans certains champs pétroliers congolais, ENI détient 90% de l’association (Burren Energy appartenant à 100% à ENI), avec 10% pour la SNPC ; avantage que l’on ne retrouve pas avec TOTAL qui n’est pas un saint pour autant. L’âge d’or de la compagnie italienne avait été atteint lorsque Fabio Ottonello était encore l’époux de Cendrine Sassou-Nguesso (qui doit toujours disposer d’un passeport italien). Curieusement la fortune subite et colossale de ce couple n’a pas intéressé la Justice italienne et l’on pourrait s’interroger sur la tranquillité dont il bénéficie ; tout comme Marie-Madeleine Descalzi, dite Mado… Beaucoup de bruit pour rien à Rome et à Milan sur les affaires congolaises de personnes proches de la direction générale d’ENI. Carlos Ghosn doit regretter, pour ses quelques millions non déclarés au fisc japonais, de ne pas avoir été jugé à Paris ou à Milan plutôt qu’à Tokyo… !

D’ailleurs, sans la complaisance de ces mêmes cités italiennes et françaises, le Colonel Denis Sassou Nguesso n’aurait jamais pu espérer prendre la tête du Congo Brazzaville si l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda n’avait pas été jeté délibérément dans les oubliettes de l’histoire vaticane grâce aux machinations des pétroliers ELF et ENI. A lire et à relire l’article « le Cardinal Emile Biayenda est mort par deux fois étouffé ».

 Un des derniers chefs de gouvernement italien, Matteo Renzi avait d’ailleurs fait très fort en réservant à Brazzaville, sa première visite officielle à l’étranger.

Fallait-il que la mangue soit bonne pour que le Premier ministre italien affiche sa proximité avec la dictature congolaise pourvoyeuse de migrants sur le continent européen.

Et que ne dirait-on pas de la très silencieuse Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne et ancienne ministre des affaires étrangères de Matteo Renzi, toujours très souriante lorsqu’elle est à côté de Sassou Nguesso ? A-t-elle jamais dénoncé la dictature de ce dernier ou son élection volée, ou encore la détention arbitraire du Général Mokoko, véritable vainqueur de la présidentielle de 2016 ? Encore des archives de Congo-Liberty à lire et à relire à Rome et  à Bruxelles

Emmanuel Macron n’était pas né lorsque le Cardinal Emile Biayenda avait été assassiné. Il ne doit sûrement pas connaître ni son existence, ni les conditions de son élimination. Chez les pétroliers français et italiens ce secret est bien connu et bien gardé, tout comme au bureau des enquêtes du Père Gambalunga au Vatican, en charge des béatifications. Le ministre Matteo Salvini, dont on loue les bonnes intentions pour en finir avec la crise des migrants, ferait bien également de prendre la mesure du drame qui s’était joué en février 1977 à Brazzaville et dont l’Italie, la France et le Vatican portent encore le poids.

L’Italie pourrait être exemplaire en commençant par faire le grand ménage chez elle. Messieurs les Italiens tirez les premiers !

[i] Ce consultant, toujours vivant et très à l’aise dans ses affaires, est devenu très silencieux après avoir attaqué les pétroliers qui opèrent au Congo

Rigobert OSSEBI

Source: Congo-liberty

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