« Le pouvoir de dissuasion de la Résistance connaîtra bientôt un bond en avant »
Un missile Qader est lancé depuis la zone près du port iranien de Jask sur la rive de la mer d’Oman lors d’un exercice de la marine iranienne. ©AFP
Dans une interview accordée à l’agence de presse Tasnim, l’amiral Ali Chamkhani, représentant du Guide suprême de la Révolution islamique et secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, s’est penché sur les dernières évolutions politiques et sécuritaires ayant trait à la région en général et à l’Iran en particulier.
« La décision de Trump de retirer ses troupes de Syrie s’explique par les réalités de la région auxquels sont confrontés les États-Unis. L’une des plus importantes, que ce soit en Syrie ou ailleurs dans la région, est que les alliés des États-Unis ont essuyé un revers cuisant face à la volonté des peuples de la région, ce qui a coûté très cher à Washington aussi bien financièrement que politiquement et militairement. Trump est un homme d’affaires et ne peut pas se permettre de dépenser sans rien obtenir. De ce point de vue, le retrait américain découle d’une politique basée sur la réalité sur le terrain. L’annonce du transfert des forces américaines en Irak est plutôt un acte de propagande. Le gouvernement irakien, le Parlement et la nation s’opposent fermement à la présence des forces américaines dans leur pays. La présence américaine en Irak est très critiquée et les Américains sont confrontés à un défi majeur. À mon avis, d’ici la fin de 2019, les États-Unis devront quitter le reste de la région.
L’amiral Ali Chamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran. ©IRNA
L’idée de former d’une coalition contre l’Iran a vu le jour sous l’administration Obama. Plusieurs pays, dont ceux du sud du golfe Persique, entretiennent des relations amicales avec l’Iran et ils ne voient aucune nécessité de former une coalition militaire et sécuritaire contre l’Iran. Des pays comme le Qatar, Oman et le Koweït essaient de prévenir toute tension. À l’intérieur des Émirats arabes unis, il y a des dirigeants qui souhaitent coopérer et dissiper les malentendus.
« Fort élevés sont les risques accidentels pour les pétroliers iraniens » (Washington)
Il est vrai que l’intention des États-Unis est de trouver des alliés dans le cadre d’une coalition contre le peuple iranien, mais les peuples de la région ne partagent pas la prise de position de leurs dirigeants. Bien entendu, la République islamique d’Iran a toujours pris au sérieux la menace militaire de l’ennemi. C’est pourquoi il renforce sa capacité de dissuasion en développant ses missiles et ses capacités de défense aérienne. Aujourd’hui, l’Iran est capable d’apporter une réponse cuisante à toute menace le visant, ce dont Trump, son administration ainsi que Tel-Aviv sont bien conscients. C’est pourquoi ils brandissent des menaces. Trump ne souhaite pas une guerre mais pour garder la face, il profère des menaces.
La République islamique d’Iran a décidé de prendre des mesures qui neutralisent les sanctions illégales imposées par les États-Unis contre les exportations de son pétrole. Bien sûr, la pression américaine a un coût pour l’Iran, mais elle n’affecte en rien la volonté de la République islamique.
Bien que les observateurs professionnels soient bien conscients du potentiel militaire et des autres capacités de la République islamique d’Iran et qu’il n’y ait pas besoin de les exprimer et de les répéter, la suspension des exportations de pétrole ne signifie pas nécessairement une fermeture le détroit d’Hormuz et il y a d’autres alternatives que nous espérons n’être pas obligés d’utiliser. »
Détroit d’Hormuz: « il faut prendre bien au sérieux la perspective d’une fermeture »
Source: Press TV
Visite en catimini du chef de MI6 à Tel-Aviv, l’Iran promet une surprise aux Américains
L’Iran prépare une surprise à Trump. (Photo d’illustration)
Au lendemain des propos du ministre iranien des Affaires étrangères sur la préparation d’une « surprise » pour Donald Trump et d’un entretien du président de l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique où il n’a pas exclu la reprise de l’enrichissement d’uranium à 20 %, la télévision israélienne a révélé une visite en catimini du chef de MI6 à Tel-Aviv où l’intéressé aurait évoqué le dossier nucléaire iranien. Quel pourrait être la nature de la surprise iranienne?
Lors d’un entretien exclusif avec le quotidien germanophone suisse Basler Zeitung, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré, vendredi 22 février, que « puisque Donald Trump aime l’élément de surprise, alors nous allons le divertir ».
En mai 2018, le président des États-Unis Donald Trump a retiré unilatéralement son pays du Plan d’action global commun (PAGC) et imposé à la République islamique d’Iran ce qu’il a appelé les sanctions les plus sévères de toute l’histoire.
Le PGAC contredit la théorie d’une prétendue « menace nucléaire iranienne »
La visite en catimini du chef de MI6 à Tel-Aviv
Dans ce droit fil, la chaîne 13 de la télévision israélienne a révélé, vendredi soir, une visite en catimini du chef de MI6 à Tel-Aviv pour discuter avec les responsables du renseignement israélien du programme nucléaire d’Iran.
Alexander William Younger, chef exécutif du service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni (MI6), s’est rendu, la semaine dernière à Tel-Aviv, dans le cadre d’une visite secrète, afin de discuter avec ses homologues israéliens de « possibles cas de violation » de l’accord nucléaire 2015 par l’Iran, selon la chaîne 13 de la télévision israélienne.
En visite à Tel-Aviv, lundi 18 février, Alexander William Younger a rencontré le chef du Mossad Yossi Kohen et d’autres responsables du renseignement israélien, ajoute la chaîne 13.
La télévision israélienne fait allusion aux évaluations de Tel-Aviv afin de justifier ses accusations : « l’Iran prépare des mesures quant à l’accord de 2015, mais il n’a pas encore décidé, au niveau politique, de se diriger vers la fabrication de la bombe atomique ».
En se référant à « des sources occidentales », la chaîne 13 réaffirme que le sujet « aurait été traité lors de la Conférence de Munich sur la sécurité ».
« L’Iran a récemment repris la fabrication de centrifugeuses dans le cadre de l’accord nucléaire et il s’apprête à reprendre son enrichissement d’uranium », a-t-on appris de la chaîne israélienne.
Et d’ajouter : « L’Iran prépare des infrastructures nécessaires afin de pouvoir violer l’accord nucléaire à tout moment où une décision sera prise sur le plan politique ».
Le reportage de la chaîne israélienne contredit toutefois le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique lequel confirme la nature pacifique des activités nucléaires iraniennes et ce, pour la 15ème fois consécutive.
« L’Iran est capable de reprendre son programme nucléaire à un rythme accéléré »
L’Iran prêt à reprendre ses activités d’enrichissement
Dans une interview exclusive avec la chaîne de télévision Al-Jazeera, le président de l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique Ali Akbar Salehi a déclaré que la République islamique d’Iran était en mesure de reprendre très rapidement ses activités d’enrichissement d’uranium à 20 %.
« Techniquement parlant, nous sommes en mesure de revenir à une situation meilleure qu’avant la conclusion de l’accord nucléaire. Si un jour la Commission iranienne pour le suivi et la supervision de l’accord nucléaire décide d’un retrait de l’accord, nous, auprès de l’Organisation de l’Énergie atomique, nous aurons la capacité d’enrichir de l’uranium à un niveau plus élevé », a souligné Ali Akbar Salehi.
Interrogé pour savoir si l’Iran reprendra l’enrichissement de l’uranium à 20 % si les sanctions US persistent, M. Salehi a répondu que cette décision devra être prise par la Commission iranienne pour le suivi et la supervision de l’accord nucléaire et le Leader de la Révolution islamique.
Source: Press TV
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