Mali: soulèvement anti-occidental. La France en panique
Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
L’Afrique se dote d’une Cour africaine de médiation et d’arbitrage;
RDC: Tshisekedi exhorté à revenir sur la nomination de Roger Kibelisa;
Côte d’Ivoire: L’ambassadeur d’Iran en fin de mission fait ses adieux à Ouattara et révèle l’existence de plusieurs projets entre Abidjan et Téhéran.
Les analyses de la rédaction :
Mali
La première manifestation anti-occupation au Mali a eu l’effet d’un séisme aussi bien au sahel qu’en France. Après plus de six années d’occupation du territoire malien, émaillées de crime de guerre, de crimes contre l’humanité, de tentative de démembrement du pays, mais aussi de tentative de provoquer une guerre interethnique, voilà la France et sa force Barkhane complètement enlisée, faisant face à un mouvement de protestation dans la rue et qui exigent le retrait de l’occupant. Que faire ?
Ce que les puissances occidentales savent le mieux faire: la manipulation. Le Monde fait publier une tribune ce 10 avril essayant d’attribuer ce mouvement de protestation qui dépasse les clivages ethno-confessionnel aux chefs religieux. Façon de créer dans l’esprit du lecteur le soupçon d’une instrumentalisation de la masse malienne au profit d’une idéologie. Façon aussi d’établir un lien indirect entre les protestataires et les courants dit extrémistes.
Le vendredi 5 avril, à l’appel des leaders religieux, les Maliens, de toutes confessions et de toutes les communautés, sont descendu dans les rues afin d’exiger le départ des forces militaires internationales présentes dans le pays. Les Maliens ont une fois encore prouvé qu’ils ne laisseront pas la force d’occupation provoquer des affrontements intercommunautaires.
Le massacre des Peuls ou d’autres ethnies ou encore l’assassinat des leaders religieux ne font que renforcer l’union de la population malienne contre les forces étrangères. La réaction de l’autre camp ne s’est pas fait attendre: « Les islamistes sont-ils devenus la première force de contestation politique au Mali ? Sont-ils susceptibles de prendre le pouvoir à Bamako, la capitale ? Poser ces questions, six ans après le début de l’intervention militaire française, est en soit un constat d’échec, tant pour les dirigeants maliens que français », écrit le Monde.
Mais en soulignant ce point, le journal tente de suggérer aux lecteurs que le scénario de la chute de Tombouctou n’est pas loin et donc, il ne faut absolument pas penser à une expulsion de la force d’occupation. Pour le reste l’article enchaîne en renvoyant encore au massacre des Peuls, qu’il tente de mettre sur le compte des Dogons de Mali. Cet article poursuit son analyse en ces termes:
« Le 23 mars, au moins 157 personnes avaient été assassinées dans ce village pour la seule raison qu’elles étaient peules. L’armée malienne comme les forces internationales – soldats français de l’opération « Barkhane » et casques bleus de la Minusma – se sont montrées incapables d’empêcher cette nouvelle tuerie dans le centre du pays, une région où le jeu habile des djihadistes a su transformer les vieilles rivalités communautaires en vendettas sanglantes. »
Le discours est assez subtile puisque le journal refuse de ne pas pointer du doigt la force Barkhane, histoire de ne pas éveiller les soupçons. L’empire médiatique occidental a maintes moyens pour insinuer, suggérer, manipuler sans en donner l’impression. D’ailleurs, depuis quelques temps, les instances politiques et militaires en France dressent des constats d’échec sur le bilan de Barkhane. Mais aucune d’entre elles ne préconise le retrait de la force d’occupation du Mali. Au contraire, toutes plaident pour que Barkhane étende son champ d’action. Mais le Grand Mali sait toujours s’unir quand il y a un péril existentiel…
Quel que soit leur religion ou la communauté à laquelle ils appartiennent, les Maliens sont conscients du danger et se mobilisent contre la coalition d’occupation.
Tchad
Un petit retour vers les sources. Après avoir accordé son feu vert à la France pour que celle-ci bombarde les « rebelles tchadiens » en provenance de la Libye, le président Déby semble commencer à comprendre qu’on ne peut résoudre ses problèmes domestiques en se fiant aux forces d’occupation.
On ne peut traiter les Tchadiens d’orpailleurs clandestins et les bombarder et afficher dans le même temps de la flexibilité et de la clémence à l’endroit des multinationale qui pillent l’or tchadien. Idriss Déby, en visite au Soudan il y a quelque jours, a d’ailleurs montré qu’il se méfie de plus en plus des promesses des Occidentaux qui ne sont jamais désintéressés.
Un nouveau pas franchi dans ce sens ? Le ministère de la Justice et des droits humains tchadien, en partenariat avec l’Institut international pour la justice et l’État de droit, a lancé donc, le lundi 8 avril à N’Djamena, un atelier visant à mener des réflexions sur la réintégration et la réinsertion des ex-combattants « terroristes » au Tchad. L’intitulé pourrait choquer mais à y voir de plus près, l’idée est assez subtile car tout compte fait, laisser les forces étrangères s’emparer de l’initiative et de déployer une présence militaire au Tchad sous le prétexte de combattre les terroristes, c’est donner la lame au bourreau.
Selon le ministère, les échanges sont placés sous le thème « Comprendre et répondre efficacement au phénomène des combattants terroristes au Tchad: enquête, poursuite, procès, condamnation et législation ».
L’atelier réunit des leaders religieux, la société civile et des cadres de plusieurs ministères. L’objectif est d’apporter des solutions au phénomène de radicalisation et de lutter efficacement contre l’extrémisme violent. De nouvelles techniques d’approches pédagogiques à travers la promotion des droits humains avec les repentis pourraient être expérimentées.
Le directeur général adjoint du ministère de la Justice et des droits humains, Youssouf Ali Mahamat, a appelé les participants à une pleine implication et à une appropriation des débats afin de poser les jalons d’une dynamique nationale mieux affermie à une meilleure organisation capable de freiner l’élan expansionniste et la violence extrémiste.
Les participants sont invités à faire des propositions pertinentes afin de favoriser la réintégration sociale des ex-combattants. Ce genre d’idée sont potentiellement apte à désarmer les parties qui profitent depuis bien longtemps du terrorisme pour mener leur oeuvre d’expansion en Afrique. Après tout le président centrafricain a utilisé ce même modus operandi: en se réconciliant avec les ex-rebelles, il leur a même accordé une place au sein du gouvernement. Il en est désormais à presque neutraliser et totalement discréditer une occupation française qui se poursuit depuis 2013 en Centrafrique.
Zimbabwe
Selon un rapport de Spotlight Zimbabwe, l’Armée populaire de libération chinoise devrait déployer une force spéciale d’élite au Zimbabwe.
La Chine aurait également reçu le feu vert pour la construction d’une base aérienne secrète souterraine au Zimbabwe. Une information qui inquiète fortement les États-unis.
La force spéciale d’élite chinoise sera donc chargé d’assurer la sécurité de la future base militaire chinoise, ainsi que les mines de diamants et d’or à travers le pays.
Selon un autre rapport de Spotlight Zimbabwe, la Chine a également placé un missile sol-air au Zimbabwe.
Source: Press TV
Votre commentaire