.@SecPompeo: The United States will defend its forces and interests, and stand with our partners and allies to safeguard global commerce and regional stability. We call upon all nations threatened by #Iran’s provocative acts to join us in that endeavor.
L’Iran rejette les accusations des Etats-Unis d’Amérique dans le cadre de la « diplomatie de sabotage », réaffirme la responsabilité de la sécurité dans le détroit d’Hormuz
Washington a pointé le doigt sur Téhéran pour les attaques de jeudi qui ont entraîné une hausse des prix du pétrole et une inquiétude accrue face à une nouvelle confrontation états-uno-iranienne. / DOCUMENT / Reuters
Est-ce un coup monté du Deep State des EUA et alliés ? – Improbabilité d’un coup iranien au regard du calendrier et des objectifs – y-aurait-il eu manipulation de la part des EUA vis-à-vis de l’allié-japonais non indépendant ?
L’Iran a rejeté les accusations vendredi d’attaques sur deux pétroliers dans le golfe d’Oman et a affirmé sa responsabilité en matière de sécurité dans le détroit d’Hormuz, où près d’un cinquième des hydrocarbures passent dans le monde, a rapporté la radio gouvernementale.
Washington a pointé le doigt sur Téhéran pour les attaques de jeudi qui ont entraîné une hausse des prix du pétrole et une inquiétude accrue face à une nouvelle confrontation entre les Etats-Unis d’Amérique (EUA) et l’Iran.
«De toute évidence, accuser l’Iran d’un incident aussi suspect et malheureux est le moyen le plus simple et le plus pratique pour (le secrétaire d’État des EUA Mike) Pompeo et d’autres responsables états-uniens. Ces accusations sont alarmantes », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Abbas Mousavi, cité par la radio iranienne.
«Nous sommes responsables de la sécurité du détroit et nous avons sauvé l’équipage des pétroliers attaqués dans les plus brefs délais.»
Les explosions qui ont forcé les équipages à abandonner le navire et à laisser Kokuka Courageous à la fois norvégien et japonais à la dérive dans les eaux séparant les États du Golfe et l’Iran n’étaient pas encore claires.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a rejeté les accusations des Etats-Unis d’Amérique dans le cadre de la « diplomatie de sabotage ».
Les explosions, au sud du détroit d’Hormuz, ont fait suite aux attaques du mois dernier contre des navires au large de l’émirat de Fujairah, l’un des plus grands centres de mise en soute au monde.
Environ 17,2 millions de barils de pétrole traversent le détroit par jour. La consommation était d’environ 100 millions de bpj en 2017, d’après les données de la société d’analyse Vortexa.
Les contrats à terme standardisés sur le Brent ont progressé de 0,6% à 61,69 dollars le baril dans le commerce asiatique vendredi, contre 2,2% la veille.
Une source a déclaré que l’explosion sur le Front Altair pourrait avoir été causée par une mine magnétique. La firme qui a affrété le pétrolier Kokuka Courageous a déclaré avoir été touchée par une torpille présumée, mais une personne ayant eu connaissance de l’affaire a déclaré que ce n’était pas le cas.
L’armée des Etats-Unis d’Amérique a publié jeudi dernier une vidéo qui montrait les gardiens de la révolution iranienne (CGRI ; IRGC en anglais) retirant une mine non explosée du côté du pétrolier japonais.
Les commandants de l’IRGC ont déclaré que l’Iran bloquerait toutes les exportations via le détroit si les pays répondaient aux appels des Etats-Unis d’Amérique en vue de ne plus acheter son pétrole. En avril, Washington a désigné le CGR une organisation terroriste étrangère.
Le commandement central de l’armée des Etats-Unis d’Amérique a également publié des photographies montrant la mine apparente, qui se fixe magnétiquement sur le flanc d’un navire, avant de l’enlever plus tard dans la journée.
Composés d’environ 125 000 militaires comprenant des unités de la marine, de l’armée et de l’air, les Gardiens contrôlent les programmes de missiles de l’Iran. Les forces Qods des Gardiens à l’étranger ont mené des guerres par procuration dans la région depuis des décennies, du Yémen à la Syrie.
Les relations entre Téhéran et Washington se sont détériorées l’année dernière lorsque le président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump a renoncé à un accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et six puissances mondiales et a et a réimposé les sanctions qui ont été levées en vertu de l’accord en échange de la réduction des activités nucléaires de Téhéran.
Sans mentionner les attaques, le président iranien Hassan Rouhani a déclaré aux dirigeants d’un bloc de sécurité dirigé par la Chine dans la capitale kirghize, Bichkek, que le retrait des Etats-Unis d’Amérique de l’accord constituait une menace sérieuse pour la stabilité au Moyen-Orient.
Les tensions ont encore augmenté depuis que Trump a agi le mois dernier pour forcer les clients pétroliers iraniens à réduire leurs importations à zéro ou à faire face à des sanctions financières draconiennes de la part des États-Unis d’Amérique.
Les exportations de pétrole de l’Iran, son moteur vital, ont chuté de 2,5 millions de barils en avril à 400 000 b/j en mai.
Le président chinois Xi Jinping a annoncé vendredi à Rouhani que Pékin, signataire du pacte nucléaire, encouragera le développement de relations étroites avec l’Iran, peu importe l’évolution de la situation, a rapporté l’agence de presse officielle Xinhua.
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Parisa Hafezi
Traduction et Titre 2: MIRASTNEWS
Source: The Globe and Mail
Crise dans le Golfe : les maigres preuves de Washington contre Téhéran qui nie toute implication
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, lors de son intervention du 13 juin 2019, dans la salle de briefing du département d’Etat, à Washington, aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont accusé l’Iran d’être derrière les attaques survenues en mer d’Oman, avançant des preuves pour le moins légères. La République islamique réfute ces accusations et soupçonne Washington de vouloir semer le trouble dans la région.
Après les attaques du 13 juin contre deux pétroliers en mer d’Oman, les Etats-Unis ont accusé l’Iran d’être «responsable» de ces incidents. Deux navires pétroliers, un norvégien et un japonais, ont été la cible d’explosions qui ont fait plusieurs blessés parmi les équipages. Au même moment, le Premier ministre japonais Shinzo Abe – allié des Etats-Unis – rendait une visite historique à Téhéran à son homologue iranien Hassan Rohani. Les attaques ont eu lieu sur une route maritime stratégique, faisant monter les prix du baril de pétrole. Etabli à un peu plus de 51 dollars le 12 juin, le cours de l’or noir a rapidement atteint les 52 dollars suite à ces incidents. Ce 14 juin, le baril est à 52,5 dollars.
Les Etats-Unis visent Téhéran
La réaction de l’administration Trump ne s’est pas faite attendre. «Le gouvernement des Etats-Unis estime que la République islamique d’Iran est responsable des attaques ce jour en mer d’Oman», a accusé en fin de journée le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, lors d’une déclaration solennelle, soupçonnant la République islamique de chercher à perturber le marché mondial en empêchant le passage du brut par le détroit d’Ormuz.
Pour étayer ses accusations, l’ancien directeur de la CIA avance des informations récoltées par les services de renseignement, le choix des «armes utilisées» mais aussi le fait qu’aucun groupe allié de l’Iran dans la région n’ait les moyens d’atteindre «un tel niveau de sophistication». Il a ajouté que ces actes «représent[aient] une menace claire pour la paix et la sécurité internationale, une attaque flagrante contre la liberté de navigation et une escalade des tensions inacceptable de la part de l’Iran».
It is the assessment of the U.S. government that Iran is responsible for today’s attacks in the Gulf of Oman. These attacks are a threat to international peace and security, a blatant assault on the freedom of navigation, and an unacceptable escalation of tension by Iran.
Par ailleurs, la marine américaine a mis en ligne sur Twitter une vidéo, enregistrée par un de leurs avions dans la zone, censée montrer «un bateau de patrouille […] retirant une mine non-explosée de la coque» d’un des deux tankers. Néanmoins, la qualité médiocre de la captation ne permet aucunement de savoir à qui appartient le vaisseau ni de déterminer qui en sont les occupants.
Video recorded by U.S aircraft of an IRGC Gashti-class patrol boat removing an unexploded limpet mine from M/T Kokuka Courageous. Courageous suffered an explosion while in #GulfofOman. Her 21 crew members were rescued by #USNavy destroyer #USSBainbridge. https://www.navy.mil/submit/display.asp?story_id=109911&utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_content=100000760787118&utm_campaign=Fight …
La coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, qui intervient au Yémen contre les rebelles Houthis, a également dénoncé une «escalade majeur», mettant en cause, de manière indirecte, l’Iran.
L’Iran dément les accusations
De son côté, l’équipage embarqué à bord du pétrolier japonais attaqué en mer d’Oman a signalé avoir vu un objet volant viser leur embarcation, selon les propos rapportés par le patron de la société propriétaire du tanker, le Kokuka Courageous. «Les marins disent que le bateau a été touché par un objet volant. Ils l’ont vu de leurs propres yeux», a révélé aux médias Yutaka Katada, PDG de Kokuka Sangyo, ajoutant : «Quelque chose a volé vers le navire, puis il y a eu une explosion et il a été percé.»
La République islamique a réagi par la voix de son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif sur Twitter. «Le fait que les Etats-Unis aient immédiatement sauté sur l’occasion de lancer des allégations contre l’Iran [sans] le début d’une preuve fondée ou circonstancielle, fait apparaître en pleine lumière le fait que [Washington et ses alliés] sont passés au plan B : celui du sabotage diplomatique […] et de maquillage de son terrorisme économique contre l’Iran», a-t-il fait savoir sur le réseau social.
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De plus, dans un communiqué, le porte-parole du ministère, Abbas Moussavi, a appuyé le fait que, pour lui, les accusation du chef de la diplomatie américaine étaient «sans fondements».
«Accuser l’Iran pour les accidents suspects et malheureux dont ont été victimes les pétroliers est apparemment ce qu’il y a de plus simple à faire pour Mike Pompeo et les autres autorités américaines», a-t-il souligné, expliquant que l’Iran, «responsable d’assurer la sécurité dans le détroit d’Ormuz», était venu «en aide» aux navires en détresse afin de «sauver» leur équipage.
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Auparavant, Mohammad Javad Zarif avait fait part de ses «inquiétudes» après des «incidents suspects». «Le mot suspicieux ne suffit pas à décrire ce qui transpire apparemment» de ces attaques contre des «tankers liés au Japon survenues» le jour de la visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe dans le pays, a indiqué le ministre des Affaires étrangères sur Twitter.
Reported attacks on Japan-related tankers occurred while PM @AbeShinzo was meeting with Ayatollah @khamenei_ir for extensive and friendly talks.
Suspicious doesn’t begin to describe what likely transpired this morning.
Iran’s proposed Regional Dialogue Forum is imperative.
La mission iranienne auprès de l’ONU a elle aussi répliqué dans un communiqué diffusé dans la soirée du 13 juin. «L’Iran rejette catégoriquement les accusations infondées des Etats-Unis et les condamne dans les termes les plus fort», peut-on lire dans le document.
La communauté internationale inquiète
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a tenu à rappeler, le 13 juin, que le monde ne pouvait se permettre un conflit majeur dans le Golfe. Le conseil de sécurité de l’organisation s’est réuni en urgence à huis clos. Selon des diplomates repris par l’AFP, l’ambassadeur américain Jonathan Cohen a confirmé que tous les éléments semblaient désigner l’Iran. «Il faut que le Conseil de sécurité reste saisi du sujet […] Si on ne réagit pas, d’autres attaques sont possibles», a-t-il fait valoir.
“It is unacceptable for any party to attack commercial shipping. As @SecPompeo said in his press briefing this afternoon in Washington, the United States assesses that Iran is responsible for these attacks. I have asked the @UN Security Council to remain seized of this matter.”
Malgré ses accusations contre la République islamique, l’administration Trump n’a pour le moment annoncé aucune nouvelle mesure de rétorsion. Cette dernière a réitéré son appel au dialogue que venait de repousser le Guide suprême de la Révolution, Ali Khamenei. «[Donald Trump] ne mérité pas qu’on échange des messages avec lui», avait certifié l’ayatollah lors de sa rencontre avec Shinzo Abe le 13 juin.
Le 45e président des Etats-Unis s’est lui exprimé sur Twitter. «Personnellement, je pense qu’il est encore trop tôt pour envisager la signature d’un accord. Ils ne sont pas prêts et nous non plus !», a-t-il confié. Un positionnement confirmé par Mike Pompeo, qui souhaite que l’Iran revienne à la table des négociations «le moment venu».
While I very much appreciate P.M. Abe going to Iran to meet with Ayatollah Ali Khamenei, I personally feel that it is too soon to even think about making a deal. They are not ready, and neither are we!
La région est depuis plus d’un mois le théâtre d’une escalade des tensions entre Téhéran et Wahsington, à la suite du retrait américain de l’accord international sur le nucléaire iranien et le durcissement des sanctions à l’encontre de l’Iran. Les Etats-Unis ont récemment procédé à de nombreux déploiements militaires au Moyen-Orient, accusant la République islamique de préparer des «attaques imminentes» contre les intérêts américains.
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Alexis Le Meur
Source: RT France
Un propriétaire japonais de pétrolier affirme que l’équipage a vu des «objets volants» avant l’attaque, nie la mine a frappé le navire
FILE PHOTO © Kyodo / Handout via Reuters
La société japonaise à laquelle appartient le pétrolier « Kokuka Courageous » a déclaré que son équipage avait repéré des « objets volants » avant l’attaque dans le golfe d’Oman, ce qui contredit les affirmations états-uniennes selon lesquelles le navire aurait été endommagé par une mine navale.
Yutaka Katada, président de Kokuka Sangyo, a déclaré aux journalistes vendredi que des marins à bord du pétrolier malheureux ont observé des « objets volants » juste avant l’incident, qui a pris feu et a été gravement endommagé par le navire. Le navire géant a été touché à deux reprises, d’abord près de la salle des machines, puis à tribord.
Il a suggéré que ces objets volants auraient pu être des balles et a qualifié de fausses les frappes sur une mine. Les deux endroits où le navire a été endommagé se trouvaient au-dessus de sa ligne de flottaison, ce qui ne pourrait pas être le cas si elle avait heurté une mine sous-marine.
Le pétrolier transportait des produits pétroliers à Singapour et en Thaïlande quand il a été attaqué alors qu’il traversait le golfe d’Oman jeudi. Les 21 membres d’équipage ont abandonné le navire et auraient été secourus par un navire iranien. Alors que de nombreux détails de l’incident sont encore entourés de mystère, les États-Unis d’Amérique ont rapidement accusé l’Iran… LIRE LA SUITE
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