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Pompeo revendique une option militaire à la table alors que l’Iran suggère que les « attaques » du Golfe soient une opération de faux drapeau

© REUTERS / TASNIM NEWS AGENCY

There is nothing on the table!

Les États-Unis d’Amérique avaient précédemment affirmé que la République islamique était à l’origine de l’attaque contre les navires opérés par le Japon et la Norvège dans le golfe d’Oman le 13 juin et ont même publié une vidéo « des preuves ». Alors que Téhéran nie avec véhémence toute implication, le gouvernement japonais estime que les allégations de Washington ne sont pas convaincantes.

Le secrétaire d’Etat des États-Unis d’Amérique Mike Pompeo a averti que les Etats-Unis d’Amérique continueraient à faire pression sur l’Iran, réitérant ses affirmations selon lesquelles la République islamique aurait perpétré les attaques contre deux pétroliers dans le golfe d’Oman « avec l’intention claire d’empêcher le transit par le détroit ». Dans une interview accordée à Fox News dimanche, le haut diplomate des Etats-Unis d’Amérique a insisté sur le fait que « la communauté du renseignement dispose de nombreuses données, de nombreuses preuves » et a promis que « le monde en viendrait à en voir beaucoup ».

«Nous ne voulons pas la guerre. Nous avons fait notre possible pour dissuader cela. Les Iraniens doivent comprendre très clairement que nous allons continuer à prendre des mesures pour dissuader l’Iran de se livrer à ce genre de comportement», a-t-il déclaré.

[une des mesures serait par exemple de faire les coups bas par anticipation afin de faire croire au reste du monde qu’ils sont montés et réalisés par l’Iran – dont le bon sens montre qu’ils n’en ont pas besoin – et par ce biais l’empêcher de déployer son armée devenue très puissante, mieux armée et défendue et imaginativeMIRASTNEWS].

Dans une interview séparée sur « Face the Nation » de CBS, le diplomate des Etats-Unis d’Amérique a déclaré que Washington « envisage toute une gamme d’options » en ce qui concerne l’Iran.

« Nous avons informé le président à plusieurs reprises. Nous continuerons de le tenir au courant. Nous sommes convaincus que nous pouvons prendre une série de mesures susceptibles de rétablir la force de dissuasion qui est notre mission », a déclaré Pompeo, précisant que l’action militaire contre l’Iran était « bien sûr » à l’étude après une question à ce sujet.

Les entretiens ont lieu le jour même où le président du Parlement iranien, Ali Larijani, visait Pompeo et ses appels à ne pas rencontrer la diplomatie avec «terreur, effusion de sang et extorsion», se moquant du haut diplomate des Etats-Unis d’Amérique.

«S’agit-il de diplomatie pour commencer une confrontation avec une nation révolutionnaire avec des actes de terrorisme économique, [sanctions économiques] qu’ils appellent eux-mêmes les plus sévères qui soient. Monsieur Pompeo, la diplomatie est-elle diplomatique de ne pas respecter ses promesses dans l’accord nucléaire?», a demandé Larijani de manière rhétorique, évoquant l’accord nucléaire iranien déchu.

Le politicien iranien a suggéré que les récentes attaques pourraient être une opération sous faux drapeau des Etats-Unis d’Amérique pour calmer l’Iran et mettre une pression supplémentaire sur la République islamique, rapporte Press TV. [Cela ressemble à une astuce visant à empêcher Téhéran de mettre en œuvre le blocage du détroit d’Hormuz et de ce fait, neutraliser les initiatives du Japon pour le dialogue et la paixMIRASTNEWS].

«Les actes suspects dans le golfe d’Oman contre les pétroliers […] semblent compléter les sanctions économiques [des Etats-Unis d’Amérique], car les Américains ne sont allés nulle part avec les sanctions [, notamment], compte tenu des antécédents historiques des Etats-Unis d’Amérique dans ce domaine]», a déclaré Larijani lors d’une séance parlementaire.

Le pétrolier Kokuka Courageous, immatriculé au Panama, exploité par la société japonaise Kokuka Sangyo Co, et Front Altair, pavillon des Îles Marshall, appartenant à la société norvégienne Frontline, ont été touchés par des explosions dans le golfe d’Oman, près du détroit stratégique d’Hormuz, le 13 juin. Le ministère japonais du Commerce a déclaré dans un communiqué que les deux navires transportaient des « cargaisons liées au Japon ».

© REUTERS / NTB SCANPIX
Photo sur support mise à disposition par l’armateur norvégien Frontline du pétrolier Front Altair lors de la lutte contre l’incendie à bord du navire dans le golfe d’Oman

Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique Mike Pompeo a déjà affirmé que Téhéran était à l’origine des attaques, affirmant qu’aucun groupe par procuration opérant dans la région ne disposait des ressources nécessaires pour mener une telle opération, tandis que le Pentagone a publié une vidéo qui, selon lui, montre un bateau de patrouille iranien en train de retirer une mine du côté d’un des pétroliers. Pendant ce temps, le CENTCOM a déployé un destroyer de la marine des Etats-Unis d’Amérique sur les lieux pour « fournir une assistance ».

Les accusations ont été durement critiquées par le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, qui a qualifié les actions de Washington de « diplomatie de sabotage ». Dans le même temps, l’agence de presse Kyodo a annoncé que le gouvernement japonais ne partageait pas l’opinion des Etats-Unis d’Amérique sur l’implication de l’Iran et a demandé des preuves supplémentaires, estimant que les déclarations des Etats-Unis d’Amérique n’étaient pas suffisamment convaincantes.

L’incident du golfe d’Oman a marqué une nouvelle escalade de la confrontation entre l’Iran et les Etats-Unis d’Amérique, à l’origine du retrait du président Donald Trump du Plan d’action global commun de 2015 et de la campagne de «pression maximale» de Washington sur l’Iran.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : Sputnik News

Les EUA (USA) éventuellement à l’origine des incidents visant les pétroliers

Le pétrolier norvégien Front Altair a été victime d’un incendie en mer d’Oman, le jeudi 13 juin. ©AFP/ISNA

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a déclaré que les États-Unis pourraient être à l’origine des actes de sabotage contre deux pétroliers en mer d’Oman dans le cadre d’une stratégie en deux temps — un sabotage suivi d’accusations — pour faire pression sur Téhéran.

S’exprimant lors d’une session parlementaire le dimanche 16 juin, le haut parlementaire iranien a évoqué le nombre record des opérations sous fausse bannière conduites et appuyées par les États-Unis pour dire que les incendies survenus jeudi dernier à bord de deux pétroliers dans la mer d’Oman pourraient être de la même nature.

« Il semble que les actes suspects commis dans la mer d’Oman contre les pétroliers […] visent à complémenter les sanctions économiques américaines qui sont restées inefficaces » a déclaré Larijani, avant d’évoquer les antécédents des Américains en la matière, en particulier la façon dont ils ont laissé attaquer leurs propres navires près des côtes japonaises pour justifier le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale contre l’Empire nippon.

Même lieu, même cible et même accusé. Le jeudi 13 juin, un mois et un jour après le sabotage de quatre navires en face de l’émirat d’al-Fujaïra, deux nouveaux pétroliers, l’un japonais et l’autre norvégien, ont été pris pour cible en mer d’Oman, près du droit d’Hormuz.

Un pétrolier japonais et un norvégien ont été frappés par des explosions près du détroit stratégique d’Ormuz jeudi matin. Tokyo a déclaré que les deux navires transportaient une cargaison « liée au Japon ».

Peu de temps après les incidents de jeudi matin en mer d’Oman, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a profité de l’aubaine pour pointer du doigt l’Iran. Téhéran a catégoriquement rejeté les accusations, alors qu’une séquence vidéo a été publiée ultérieurement par les États-Unis et avancée comme preuve de l’implication de l’Iran dans les attaques. Une preuve bien maigre, qui a été discréditée par des experts et rejetée par d’autres gouvernements, dont le Japon.

Larijani s’est moqué des propos de Pompeo, qui a exhorté l’Iran à « agir par la diplomatie et non pas par la terreur ».

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani.

Le responsable iranien a ensuite énuméré une série de mesures répressives prises par les États-Unis contre l’Iran et s’est demandé s’il s’agit de la « diplomatie ».

« S’agit-il de diplomatie lorsqu’on soumet une nation révolutionnaire à un terrorisme économique [les sanctions économiques, NDLR] qualifié par les Américains eux-mêmes de “plus sévère de tous les temps” ? »

« Fait-il partie de la diplomatie, M. Pompeo, de ne pas respecter ses engagements dans l’accord nucléaire ? », a-t-il déclaré, évoquant le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord multilatéral signé avec l’Iran.

Mise en garde nucléaire iranienne

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, chargé des Affaires politiques, Abbas Araqchi, a souligné que le délai de 60 jours fixé par l’Iran ne serait en aucun cas prolongé.

Depuis ce retrait en mai 2018, l’administration du président américain Donald Trump mène ce qu’elle appelle une campagne de « pression maximale » contre l’Iran.

Source: Press TV

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