Le Panama retire son drapeau au pétrolier saisi par l’Iran pour « violation délibérée de la réglementation internationale »
Capture d’écran
Le navire a été saisi dimanche par le côté iranien dans le détroit d’Hormuz pour trafic de pétrole.
L’Autorité maritime du Panama a déclaré samedi que « le vendredi 19 juillet 2019, le processus d’annulation a été lancé » du registre des navires de Panama au pétrolier Riah, portant le numéro OMI 8816455, qui a été saisi ce dimanche par le Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne (CGRI) dans le détroit d’Hormuz pour contrebande de pétrole brut.
La partie panaméenne a indiqué que la décision de retirer le pavillon national de ce navire « avait été prise après une enquête interne » qui avait conclu que le pétrolier Riah avait « délibérément violé la réglementation internationale, en plus des irrégularités en matière de documentation et de formalités qui devrait être conservé dans le dossier que possède le navire ».
De même, l’Administration maritime du Panama a condamné « catégoriquement l’utilisation de navires battant pavillon panaméen pour des actes illicites menaçant la sécurité de la vie humaine » et a souligné que cette entité considérait « totalement inacceptable » qu’un de ses navires « soit impliqué dans des situations illégales ou des actes partout dans le monde ».
« Actuellement, des annulations de bateaux ont été effectuées pour violation des lois nationales et des traités internationaux dont la République de Panama est signataire, dans la mesure où l’engagement de cette administration de se conformer aux normes et standards internationaux est une haute priorité et une attention immédiate », conclut le communiqué
Communication de l’autorité maritime du Panama
Premières images
Cette semaine, la partie iranienne a annoncé qu’elle avait saisi « un navire étranger qui trafiquait un million de litres de carburant sur l’île de Lark, dans le golfe Persique ». Le CGRI a précisé que le navire saisi est le même que celui qui a été remorqué dimanche dernier, après avoir transmis un signal de détresse.
Des images diffusées par Press TV jeudi montrent la saisie par les forces iraniennes du navire Riah, battant pavillon panaméen.
Selon le site Internet de suivi maritime MarineTraffic.com, le navire venait des Emirats Arabes Unis et avait disparu des radars à 23h58 GMT de samedi dernier. Jusqu’à présent, Riah n’apparaît toujours pas sur la Toile, apparemment parce que les radars du navire ont été éteints.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
Le Pentagone met en garde contre le risque élevé de « conflit involontaire » avec l’Iran
Une initiative maritime multinationale développée par Washington vise à mettre fin à ce type de menace.
Le pétrolier britannique Stena Impero / Reuters
Un haut responsable du Pentagone a mis en garde contre le risque élevé d’un « conflit involontaire » avec l’Iran, à la suite de la montée des tensions dans le détroit d’Ormuz.
Opération Sentinel: Les Etats-Unis d’Amérique annoncent une coalition pour la protection des routes de navigation au Moyen-Orient
« Le potentiel d’erreur de calcul est élevé. (…) Ce type de friction dans une petite voie maritime commence à augmenter la possibilité d’un conflit involontaire », a déclaré John Rood, secrétaire adjoint à la Défense des Etats-Unis d’Amérique, chargé des politiques, ce samedi au Forum de sécurité tenue à Aspen (Colorado).
« Cela me dérange (…) de voir les Iraniens faire un pas qui serait très inquiétant, ce serait une grave erreur de leur part, ce serait quelque chose que nous essayons d’éviter », a ajouté Rood, qui a déclaré que ce pas en avant de la République Islamique peut le donner intentionnellement, accidentellement ou « mal interpréter la détermination » de Washington.
En outre, le haut responsable a mentionné l’opération Sentinel en cours de développement par les États-Unis d’Amérique est un « effort maritime multinational » pour mettre fin à ce type de menace.
Vendredi, le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) a annoncé qu’il avait saisi le pétrolier britannique Stena Impero « pour avoir ignoré les réglementations maritimes internationales en franchissant le détroit d’Hormuz ». Washington a appelé la capture du navire comme la preuve de « l’escalade de la violence » à Téhéran,[alors que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique.
La saisie du navire britannique a eu lieu quelques heures après que la Cour suprême de Gibraltar ait prolongé de 30 jours la détention du pétrolier Grace 1, opéré par l’Iran, intercepté le 4 juillet par l’infanterie de la marine du Royaume-Uni et de la police de Gibraltar dans les eaux du détroit.
Le navire aurait transporté du brut iranien en Syrie, ce que le Royaume-Uni considère comme une violation des sanctions imposées par l’Union européenne à Damas, mais Téhéran le nie catégoriquement. L’Iran a classé l’interception de Grace 1, du drapeau panaméen, comme « une étape destructrice » et « une forme de piratage ».
Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
« Les Iraniens ont la main haute sur la région du golfe Persique »(Al-Akhbar)
Le CGRI patrouille dans les eaux du golfe Persique. ©AP
Un journal libanais a souligné que les Britanniques avaient subi une humiliation sans précédent, affirmant que les Iraniens ont la haute main sur la région du golfe Persique.
Le journal libanais Al-Akhbar a écrit que l’arraisonnement du pétrolier britannique par le CGRI dans le détroit d’Hormuz aurait des répercussions sur les développements régionaux.
Cet incident pourrait avoir des impacts en matière de sécurité, notamment sur le sort de « la coalition sécuritaire américaine » dans les eaux régionales et son pouvoir de modifier l’équation sécuritaire dans le golfe Persique.
Al-Akhbar a déclaré que les erreurs britanniques avaient fait payer un lourd prix au pays, lui infligeant une humiliation sans précédent. Cela est intervenu après que la Grande-Bretagne a cédé à la demande américaine de faire associer ses alliés à la campagne propagandiste anti-Iran. Elle a ensuite confisqué le pétrolier Grace 1 transportant du pétrole iranien dans le détroit de Gibraltar et pire encore, elle a annoncé vendredi que l’immobilisation de ce pétrolier serait prolongée de 30 jours.
Immédiatement après cet événement, d’importantes questions ont été soulevées concernant les possibles options américaines et britanniques en réaction à la méga-gifle iranienne. Cette fois, les évolutions sont plus compliqués qu’auparavant, car elles sont liées aux Britanniques et n’ont aucun lien avec les alliés régionaux des États-Unis. Cet incident a eu lieu alors que les forces britanniques ont des bases et une présence militaire d’envergure dans la région du golfe Persique et qu’elles avaient pris d’importantes mesures de sécurité pour protéger leurs navires pour qu’ils ne fassent pas l’objet des actes de représailles des Iraniens.
Les Américains cherchent à former une soi-disant « coalition de sécurité » dans des points de passage maritimes entre l’Iran et le Yémen, et ce récent incident augmentera les hésitations sur la mise sur pied de cette coalition et les effets qu’elle produira.
Selon le journal libanais, tout comme la destruction d’un drone espion US par le CGRI dans le détroit d’Hormuz, la saisie du pétrolier britannique constitue également un nouveau succès pour l’Iran face aux États-Unis. Les Iraniens ont prouvé qu’ils ne laisseront sans réponse aucune agression contre leur territoire et ce qui marche face aux pressions US c’est que l’Iran n’y cède pas.
Téhéran a prouvé qu’il avait la main haute sur le golfe Persique et que le pouvoir de Téhéran est plus important que ce que les Américains et leurs alliés veulent ignorer dans les domaines sécuritaire et militaire.
L’Iran a également un impact significatif sur les marchés pétrolier et commercial : les prix du pétrole ont grimpé suite à la confiscation du pétrolier britannique par l’Iran. On peut résumer ainsi les répercussions politiques des évolutions de jeudi dans deux questions : la première concerne la prise de position de Londres qui semble s’être tenu à l’écart des positions américaines et ce alors que Washington tente de rallier davantage de pays à ses politiques régionales. Il est fort possible que les Britanniques réfléchissent à l’option de l’échange de pétroliers avec l’Iran pour résoudre cette crise. L’attitude de Londres au cours de ces dernières heures le montre également, car le secrétaire au Foreign Office britannique Jeremy Hunt a annoncé que son pays ne cherchait pas l’option militaire. La deuxième question : si la Grande-Bretagne opte pour une approche basée sur la tension, ceci aura des effets directs sur les négociations des Européens avec l’Iran et l’initiative du président français. Ainsi le changement de comportement de l’Europe « de la modération à la confrontation avec l’Iran » ne fera que compliquer davantage la situation.
Jeremy Hunt a déclaré que Londres n’avait pas l’intention de tenir une réunion de sécurité urgente pour examiner les options militaires. Pourtant, il a averti que « si l’Iran ne libère pas le pétrolier britannique, cela aurait des conséquences pour le pays ». Tout de suite après, les forces américaines ont annoncé qu’elles enverraient des avions de reconnaissance non armés dans les espaces internationaux du détroit d’Hormuz. Tout cela montre que les deux pays (la Grande-Bretagne et les USA) n’entendent pas provoquer la tension dans la région, conclut le journal libanais.
Golfe Persique : « Nous sommes incapables d’escorter tous nos pétroliers ! »
Des forces de la Royal Navy. (Photo d’archives)
Le sous-secrétaire d’État à la Défense du Royaume-Uni a reconnu l’incapacité de Londres à protéger tous ses navires.
Dans un entretien exclusif avec la chaîne de télévision Sky News, le sous-secrétaire d’État à la Défense du Royaume-Uni, Tobias Ellwood, a déclaré : « Notre grande priorité est de nous assurer que l’on pourra trouver une solution à ce problème. Il faut que nous nous assurions que les navires battant pavillon britannique naviguent en toute sécurité dans ces eaux. Ensuite, nous pourrons nous concentrer sur une perspective plus large. »
Tobias Ellwood a ajouté que le Royaume-Uni restait engagé à maintenir sa présence dans le golfe Persique ainsi qu’à assurer que le détroit d’Hormuz reste ouvert.
Alors qu’on lui demandait si Londres envisageait de boycotter l’Iran, le diplomate britannique a répondu : « Nous allons examiner une série d’options. Nous allons aussi en discuter avec nos partenaires et alliés internationaux pour voir ce qu’il faut faire. »
« Il est impossible d’escorter tous les navires »
Dans une autre partie de cette interview, Tobias Ellwood a rejeté l’idée que les forces britanniques aient pu être prises de court par la saisie du pétrolier. À noter que la presse britannique critique le fait que la frégate HMS Montrose est arrivée trop tard pour aider le Stena Impero.
Le sous-secrétaire d’État a néanmoins reconnu que les capacités d’intervention britanniques étaient limitées. « Notre Royal Navy est trop petite pour gérer nos intérêts à travers le monde. Si c’est ce que nous souhaitons faire dans le futur, alors le prochain Premier ministre devra le reconnaître », a-t-il souligné. « Si nous voulons continuer à jouer un rôle sur la scène internationale — en gardant à l’esprit que les menaces évoluent — […] nous devons investir davantage dans notre défense, y compris dans notre Royal Navy », a-t-il insisté, cité par Le Figaro.
« Il est impossible d’escorter chaque navire individuellement », a reconnu le diplomate britannique.
Penny Mordaunt, sous-secrétaire d’État à la Défense britannique, a déclaré le samedi 20 juillet que « le pétrolier britannique Stena Impero se déplaçait dans les eaux territoriales d’Oman lorsque les forces iraniennes l’ont saisi ». Elle a qualifié la saisie du pétrolier d’« acte hostile ».
Le pétrolier Stena Impero a été arraisonné, le vendredi 19 juillet, par la force navale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dans les eaux internationales pour avoir violé le code maritime international.
L’arraisonnement du bâtiment britannique s’est produit deux semaines après la saisie par les forces de la Royal Navy d’un pétrolier transportant du brut iranien alors qu’il naviguait dans les eaux internationales près de Gibraltar. Cet acte a été qualifié par la République islamique d’Iran de « piraterie ».
Source: Press TV
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