Zoom Afrique du 9 août 2019

Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
La Tanzanie va construire un pont à 265 millions de dollars sur le lac Victoria, pour se relier aux pays riverains
Des attaques terroristes ont été déjouées en Côte d’Ivoire après l’attentat de Grand-Bassam
Sénégal : les maires bientôt élus au scrutin direct ?
Les analyses de la rédaction :
Cameroun : l’armée dénonce un projet de mur équato-guinéen à la frontière
Cette semaine, la presse mainstream a mis les bouchées doubles : tout en relançant la campagne d’intoxication autour de la soi-disant crise anglophone, cette même presse en a rajouté une couche en se focalisant sur la construction d’un mur frontalier qui séparerait le Cameroun de la Guinée Bissau. La source évoque un projet bissaoguinéen de construction d’un mur frontalier destiné à contrer le flux migratoire. On parie qu’il y a là le reflet des interférences qui cherchent à créer les tensions frontalières et à mettre davantage l’État camerounais sous pression.
L’armée camerounaise a dénoncé mardi l’empiétement du territoire du Cameroun par la Guinée équatoriale qui projette de construire un mur le long de la frontière entre les deux pays.
À Kyé Ossi, ville camerounaise frontalière de la Guinée équatoriale, « nous avons constaté que des militaires équato-guinéens ont traversé la rivière (qui matérialise la frontière naturelle) et ont posé des jalons du côté camerounais », a expliqué à l’AFP un officier de l’armée s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Ces jalons empiètent sur « notre territoire sur une profondeur variant entre 1 et 2 kilomètres », a-t-il ajouté.
Fin juillet, le patron des armées camerounaises, le général René Claude Meka, s’est rendu sur place afin de « constater l’empiétement de la frontière » et d’observer « les velléités expansionnistes du voisin équato-guinéen », selon un reportage diffusé samedi à la radio d’État.
Le général a également prévenu que les forces de défense du Cameroun ne permettraient « aucune intrusion illicite » sur son territoire.
Interrogées par l’AFP, les autorités équato-guinéennes n’ont pas fait de commentaire.
Des travaux ont été constatés par des habitants équato-guinéens, comme Gustavo Ondo, interrogé par l’AFP au téléphone.
« Tout le long de la frontière […], tout est déjà défriché, on nous dit que c’est la clôture ou le mur qui va être construit pour notre frontière avec le Cameroun », affirme-t-il.
La Guinée équatoriale estime que le Cameroun laisse de nombreux ressortissants d’Afrique de l’Ouest transiter par son territoire pour se retrouver illégalement sur son territoire, selon des sources concordantes.
Malabo surveille particulièrement cette frontière où une trentaine d’hommes armés avaient été arrêtés et accusés d’avoir tenté un coup d’État contre le régime de Malabo fin décembre 2017.
La Guinée équatoriale avait alors abandonné l’accord de libre circulation en Afrique centrale qui venait d’être ratifié.
La coopération entre le Centrafrique et la Fédération de la Russie va bon train. La Centrafrique a eu son lot de crises et d’instabilité depuis très longtemps, mais trouve toujours des issues pour s’en sortir. Grâce à la collaboration avec la Russie, le but pourra être atteint plus facilement.
La Russie a obtenu l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU pour sa deuxième livraison d’armes aux armées centrafricaines FACA. Pour un petit rappel, la Russie a déjà envoyé la première cargaison d’armes à Bangui vers la fin du mois de janvier dernier. Eh bien, cet état de choses ne plaît pas du tout à la France qui travaille comme le disent les médias français à son retour en RCA. D’où sans doute cet entretien récent paru sur le site de RFI.
RFI a diffusé le 22 juillet 2019 une interview de Jean Serge Bokassa, fils de l’ancien empereur centrafricain, où il s’est livré à un jeu dangereux en faisant des critiques non fondées sur l’accord de paix et de réconciliation de Khartoum et la coopération centrafricano-russe saluée par la majorité des Centrafricains.
En effet, cette interview vide de contenu, laisse croire que Jean-Serge Bokassa, cet ancien ministre du président Touadéra à une autre intention cachée de saborder les efforts de paix et de réconciliation.
Ce que Jean-Serge Bokassa a oublié c’est qu’il servait également dans le gouvernement du président et suite à ses limites politiques et son incompétence caractérisée, sans oublier d’autres dérapages dont il faisait preuve, celui-ci a été coincé pour être remis à la disposition de sa famille politique, voire celle de ses parents. Aujourd’hui confus, il braille sur n’importe quel terrain. Quelle bassesse !
Si Jean-Serge Bokassa donne cette interview à RFI tout en séjournant encore en France, dont il a la nationalité, cela sous-entend que lui et ses mentors français planifient un complot contre le régime de Bangui.
En ce qui concerne l’Accord de paix où le franco-centrafricain Jean Serge Bokassa fait mention dans sa réaction sur la chaîne française, il est le seul à qualifier cela d’erreur et pense qu’il ne pourrait être respecté. Alors que sur le terrain, les choses avancent, notamment le gouvernement qui met en œuvre les dispositions contenues dans ce document qui vise à pacifier le pays et à le rendre stable.
De la relation diplomatique avec la Russie, Jean Serge Bokassa doit savoir que Moscou, contrairement avec la France joue un rôle essentiel dans le rétablissement de la sécurité et de la paix dans ce pays, sur les plans diplomatique, militaire, humanitaire, etc. Grâce à la Russie, la RCA a pu obtenir la levée partielle de l’embargo sur les armes, les FACA ont été formées par les instructeurs russes, dotées d’armes par la Russie et déployées sur le terrain pour assurer la sécurité de la population.
Guinée-Bissau : le chinois CNOOC devient majoritaire dans des projets pétroliers :
L’explorateur australien de pétrole et de gaz FAR Ltd, détenteur de participations dans des licences de forages pétroliers au large des côtes de la Guinée-Bissau, annonce l’entrée de la China National Offshore Oil Corp dans deux projets où il est partenaire. On constate en effet un intérêt grandissant des majors de l’industrie pétrolière pour ce petit pays lusophone d’Afrique de l’Ouest.
En Guinée Bissau, la compagnie nationale chinoise China National Offshore Oil Corp (CNOOC) vient d’acquérir des parts dans des projets d’exploration pétrolières. Le groupe australien FAR Limited a annoncé l’approbation de la demande de transfert de la participation de 55,55 % dans les licences pétrolières Sinapa et Esperanca au large de la Guinée-Bissau au chinois CNOOC. L’acquisition concerne des licences détenues par le suédois Svenska Petroleum Exploration GB, dont les parts seront ramenées à 23,03 % au profit de la filiale du groupe chinois CNOOC en Afrique, devenu l’actionnaire majoritaire du projet. Svenska Petroleum Exploration GB est une unité de Petroswede AB d’origine saoudienne. La CNOOC est l’une des plus grandes sociétés indépendantes d’exploration, de production de pétrole et de gaz au monde. L’australien FAR conservera sa participation de 21,42 % dans chacune des deux licences.
Par cette transaction, la société chinoise s’offre également la possibilité de devenir l’opérateur de la coentreprise après la fin de la prochaine campagne de forage en mer, précise le communiqué de la compagnie australienne FAR. La participation de la CNOOC devrait être convertie à 50 % en cas de découverte commerciale, estime FAR.
« L’entrée dans le projet d’une société pétrolière telle que CNOOC montre la confiance qu’inspirent les explorations en Guinée Bissau », a déclaré Cath Norman, la directrice générale de FAR.
Les partenaires considèrent que CNOOC apporte une importante contribution au projet en termes d’expertise, d’expérience technique et opérationnelle. Les différentes parties devraient procéder prochainement à la finalisation des détails des plans de forage. Celui-ci devrait débuter l’année prochaine.
Guinée : le port de Conakry servira bientôt de base pour le Burkina Faso (président)
Dans le cadre de la coopération économique et commerciale sous- régionale, le port autonome de Conakry servira bientôt de base pour la ville de Bobo-Dioulasso et tout le Burkina Faso, a affirmé jeudi le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, qui effectue actuellement une visite de travail en Guinée.
Dès son arrivée à Conakry, après un bref entretien avec son homologue guinéen Alpha Condé, les deux chefs d’État ont entamé une visite de terrain en commençant par les installations de la Blue zone de Conakry qui dispose de plusieurs infrastructures socioculturelles pour la promotion de la culture et l’épanouissement de la jeunesse guinéenne.
Ensuite, les deux présidents se sont rendus au port autonome de Conakry (PAC) pour y passer en revue les récentes réalisations pour l’extension et la modernisation de ce port, destinées à augmenter sa capacité opérationnelle, à l’image des autres ports de la sous-région tels que ceux du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
À l’issue de cette visite, le président burkinabé a déclaré que les deux pays travailleront ensemble pour faire en sorte que le port de Conakry soit utile à son pays, ce qui permettrait selon M. Kaboré de « gagner dans les transports et dans l’efficacité ».
« Je voudrais féliciter le gouvernement guinéen pour les avancées qui sont faites en ce qui concerne le port en souhaitant que les projets en cours puissent être rapidement terminés », s’est exprimé ainsi le président burkinabé.
Par ailleurs, les deux présidents comptent également renforcer les liens de coopération entre leurs pays dans les domaines de l’agriculture, du commerce, du transport et de la culture.
Grâce aux investissements ayant permis l’extension et la modernisation du PAC, en moins de dix ans, le trafic portuaire en termes de marchandises est passé de 6 millions de tonnes en 2010, à plus de 10,7 millions de tonnes en 2018, soit une augmentation notoire de 56 %.
Source: Press TV
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