Syrie: l’armée des Etats-Unis d’Amérique et les terroristes du PKK / YPG effectuent des patrouilles pétrolières conjointes
Les terroristes du YPG / PKK assurent la sécurité des troupes états-uniennes lors de patrouilles conjointes autour de champs pétrolifères dans l’extrême nord-est de la Syrie
AL-MALIKIYAH, Syrie / ANKARA, Turquie
En dépit d’accords internationaux conclus entre la Turquie et les États-Unis d’Amérique pour le retrait du groupe terroriste YPG / PKK du nord-est de la Syrie, les États-Unis d’Amérique poursuivent leurs patrouilles conjointes de champs pétrolifères avec des terroristes du YPG / PKK dans l’extrême nord-est du pays.
Les caméras de l’Agence Anadolu ont capturé des membres de l’armée des Etats-Unis d’Amérique effectuant des patrouilles conjointes avec des terroristes du YPG / PKK autour de la ville d’Al Malikiyah, dans le nord-est de la Syrie.
Les terroristes – qui font partie des soi-disant forces spéciales du groupe terroriste appelées HAT – assurent également la sécurité des forces états-uniennes.
Les soldats des Etats-Unis d’Amérique, qui ont renforcé leur présence autour des puits de pétrole au cours des dernières semaines, ont également été vus en réunion avec des représentants du groupe terroriste.
Les États-Unis d’Amérique collaborent depuis longtemps avec les terroristes de YPG, apparemment pour lutter contre Daesh / ISIS, ignorant les preuves fournies par la Turquie selon lesquelles les YPG font partie du PKK terroriste, que les États-Unis d’Amérique reconnaissent comme un groupe terroriste.
Pétrole et terroristes
Après avoir ordonné le retrait des forces états-uniennes du nord de la Syrie le mois dernier au moment du lancement par la Turquie de son opération antiterroriste Peace Spring dans la région, le président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump a rétorqué que les troupes états-uniennes resteraient dans la région « pour assurer la sécurité du pétrole ».
« Nous l’avons pris et avons sécurisé » le pétrole, a-t-il déclaré, suggérant « un accord avec ExxonMobil ou l’une de nos grandes entreprises pour y aller et le faire correctement ».
Sans mentionner les États-Unis d’Amérique, les responsables turcs ont déclaré que libérer les localités de l’oppression terroriste était une raison légitime pour avoir des troupes en Syrie, mais que prendre du pétrole ne l’était pas.
Samedi, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré: « Personne n’a droit à la richesse de la Syrie, à l’exception du peuple syrien. »
Les États-Unis d’Amérique avaient retiré leurs forces de 16 bases en Syrie lors de l’opération Peace Spring, mais ses soldats sont récemment revenus dans six bases et à des postes militaires.
Le 9 octobre, la Turquie a lancé l’opération Peace Spring, qui vise à éliminer les terroristes du groupe YPG / PKK du nord de la Syrie à l’est de l’Euphrate, afin de sécuriser les frontières de la Turquie, d’aider au retour des réfugiés syriens en toute sécurité et de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie.
Le 17 octobre, les États-Unis d’Amérique et la Turquie sont parvenus à un accord pour suspendre l’opération afin de permettre le retrait des forces terroristes du YPG / PKK de la zone de sécurité prévue, où Ankara veut rapatrier des millions de réfugiés syriens qu’il héberge actuellement.
Le 22 octobre, la Turquie a conclu avec la Russie un accord séparé visant à forcer les terroristes du YPG / PKK à se retirer de la zone exempte de terrorisme avec leurs armes.
La Turquie s’est plainte de ce que malgré l’accord, les terroristes sont restés et continuent de mener des attaques.
Au cours de ses plus de 30 ans de campagne terroriste contre la Turquie, le PKK – considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne – est responsable de la mort de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Les YPG sont la branche syrienne du PKK.
Omer Koparan et Mohamad Misto
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Traduction : Jean de Dieu MOSSINGUE
Économiste, théoricien de la Relativité économique et sociétale, Expert hors-classe en Analyse stratégique et en Intelligence économique et globale
Source : AA
Nord syrien: une guerre hybride de l’OTAN en voie de préparation?
Un navire militaire français en Méditerranée. (Photo d’illustration)
Au moment où certaines informations font état du déploiement des avions furtifs US non loin de la base aérienne russe à Hmeimim, des informations font état d’une première frappe au drone revendiquée de la Turquie contre un village syrien. Dimanche, l’armée syrienne est parvenue à reprendre la localité d’Om Chaayafa à la frontière avec la Turquie sans que les mercenaires d’Ankara puissent faire preuve d’un quelconque entêtement. Que fera la Turquie dans les semaines à venir? Une première réaction turque ne s’est pas fait attendre.
Un village dans le Rif de Ras al-Aïn dans le nord de la Syrie a été pris pour cible d’une attaque au drone des militaires turcs. Les médias syriens ont annoncé que les drones de l’armée turque ont attaqué, dimanche, quelques régions dans la banlieue de Ras al-Aïn à Hassaké dans le nord de la Syrie. L’attaque n’a pas fait de victimes ni de dégâts matériels, la Turquie menant visiblement là un coup d’essai. L’agence de presse syrienne SANA fait aussi état de l’explosion d’une mine dans cette même banlieue, faisant deux blessés chez les civils syriens qui ont été transférés à l’hôpital.
Parallèlement à cette frappe au drone revendiquée, la marine turque a lancé un vaste exercice militaire en Méditerranée, avec la collaboration de 15 pays dont ceux de l’OTAN. 47 bâtiments de guerre et 4 700 forces de 15 pays participent à cet exercice militaire naval qui se déroule dans la province de Mugla dans l’est de la Turquie, non loin de Chypre mais aussi non loin des côtes syriennes.
Le coordinateur du bureau d’opérations navales de la Turquie a annoncé, dimanche 10 novembre, le début de l’exercice militaire naval dont le centre de commandement implique 170 officiers, dont ceux de l’OTAN. Le coordinateur dit que le QG s’est fixé comme mission « de promouvoir les coopérations entre les pas « amis » et membres de l’Alliance atlantique et de rehausser le niveau de disponibilité de la force maritime turque ». Pour une Turquie qui se disait en quasi guerre contre l’OTAN dans le cadre du dossier du litige gazier avec Chypre, la tenue d’un tel exercice est significatif surtout que l’OTAN réclame désormais et sans honte sa part du gâteau syrien.
« 47 bâtiments de guerre y compris des destroyers, sous-marins et chasseurs de mines et 4 700 militaires de 15 pays, dont le Pakistan, l’Espagne, l’Italie, la Bulgarie, la Roumanie, la Grèce et le Canada, participent à cet exercice militaire naval », précise la source turque qui omet volontairement le nom de la France et de l’Allemagne.
Alors que les Américains ont envoyé dimanche deux nouveaux méga-convois d’armes US depuis l’Irak en Syrie, pour les déployer à Tall Tamar à l’ouest de Hassaké, les observateurs n’écartent de grands clashs dans les semaines à venir. En effet les Américains, les Turcs et leurs alliés de l’OTAN font tout pour empêcher l’armée syrienne et ses alliés à prendre le contrôle de l’autoroute stratégique de M4 et les convois US se sont effectivement installés sur la route Hassaké-Raqqa-Alep.
Alors que le président français Emmanuel Macron évoque la mort cérébrale de l’OTAN, les analystes constatent une pleine activité de cette machine de guerre au Levant. Le plan allemand destiné à créer une zone tampon au nord de la Syrie se poursuit alors que le président turc prévoit de rencontrer ses homologues français, allemand et britanniques en marge du sommet de l’Alliance.
Pour l’armée syrienne et ses alliés, le combat se poursuivra jusqu’à la restitution totale des territoires occupés. Les forces armées syriennes et russes ont lancé, dimanche 10 novembre, un puissant assaut contre des terroristes pro-OTAN/US d’al-Qaïda dans la campagne du nord-ouest du gouvernorat de Hama. L’armée syrienne a tiré, depuis al-Ankawi, dans le nord-ouest de Hama, des missiles contre les positions d’Ansar al-Tawhid tandis que l’aviation russe a mené plusieurs raids contre ces mêmes terroristes dans les régions de Hama et d’Idlib. Selon une source militaire syrienne, ces raids ont visé le groupe terroriste susmentionné, actif dans la plaine d’al-Ghaab. Ces raids ont visé, également, d’autres groupes terroristes dans le gouvernorat d’Idlib. Pour la Syrie et la Russie, la reprise de M4 et M5 est une priorité.
Source: Press TV
L’Etat syrien refuse toute coopération « sécuritaire » avec les pays européens qui ont alimenté la guerre
L’entretien du président syrien Bachar al-Assad à Russia Today. ©RT
L’Etat syrien refuse toute coopération « sécuritaire » avec les pays européens qui ont alimenté la guerre et la France en fait partie. Au moment où l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne préparent une occupation du nord de la Syrie, il est peut-être temps de penser aux répercussions d’une telle décision. Dans un entretien accordé à Russia Today, le président syrien en donne un avant-goût: il a annoncé ne pas vouloir coopérer avec les Européens dans la lutte contre les terroristes, « terroristes qui ont fui la Syrie ». Le président syrien a indiqué qu’il n’était pas question d’appuyer «le moindre pays agissant contre la Syrie».
Damas n’a pas l’intention de coopérer avec les pays européens dans le domaine de la sécurité et dans la lutte contre les terroristes qui ont fui la Syrie pour se rendre dans l’UE, a déclaré Bachar Assad dans une interview accordée à la chaîne RT et en allusion claire aux pays comme la France ou encore la Grande-Bretagne qui soutiennent depuis 2011 une guerre totale contre l’Etat syrien et qui refusent toujours de quitter le sol syrien.
«Actuellement, elle [la coopération, ndlr.] n’existe pas et nous n’y sommes pas prêts. Nous avons clairement indiqué que dans le domaine de la sécurité nous n’envisagions pas d’aider le moindre pays agissant contre la Syrie dans quelque domaine que ce soit, aussi bien dans l’économie et la sécurité que la politique», a annoncé le président syrien. Auparavant, dans un entretien avec RT, Bachar Assad avait souligné que l’envoi de réfugiés syriens et d’autres en Europe représentait un danger, «mais [que] le plus dangereux pour l’Europe était de soutenir les terroristes en Syrie».
Au moment où la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, tout comme les autres pays européens impliquées dans la guerre contre la Syrie vivent dans la crainte d’un retour de leurs terroristes, cette annonce relève d’une déclaration de guerre. Le refus obstiné de retirer leurs troupes de Syrie pourrait ainsi se retourner contre eux. Les capitales occidentales qui ont envoyé des centaines de terroristes en Syrie se retrouvent piégées par leurs propres rhétoriques de lutte symbolique contre le terrorisme alors qu’il a été créé par leur propres services spéciaux dans le cadre d’une stratégie plus globale visant à assurer l’hégémonie géopolitique et à abattre les régimes jugés hostiles.
Plus loin dans ses propos, le président syrien a expliqué pourquoi il n’accorde pas depuis des années d’interviews aux médias : « Notre pays fait de nouveau la Une de l’actualité internationale après les récentes évolutions dans le monde notamment dans la région et en Syrie après l’offensive turque contre notre pays. Je suis convaincu que l’opinion publique mondiale notamment occidentale a évolué ces dernières années. Les peuples sont bien conscients que les porte-paroles officiels propagent de fausses informations sur ce qui se passe au Moyen-Orient en particulier en Syrie et au Yémen. À mon avis, il est temps de parler des réalités », a souligné Bachar Assad, président syrien.
« Les médias occidentaux n’ont jamais essayé de trouver des informations exactes et précises. Ils n’ont pas le souci de montrer à leurs interlocuteurs les images réelles, c’est pourquoi je n’ai accordé aucune interview durant ces dernières années », a assuré le président syrien.
Source: Press TV
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