La prédation au sens propre du terme. Le gouvernement s’empare illégalement, puis vend via sa « justice » nationale
Logo de la société Citgo dans une station-service aux États-Unis d’Amérique
Le gouvernement du Venezuela a condamné la décision du tribunal de district du Delaware qui a ordonné la vente d’actions de la société d’État Citgo Petroleum.
La décision est basée sur un long procès avec une entreprise canadienne.
Le gouvernement vénézuélien a rejeté lundi la décision du tribunal de district du Delaware d’ouvrir le processus juridique pour la vente d’actions de la société d’État Citgo Petroleum, qui appartient à PDV Holding, appartenant à la compagnie pétrolière d’État Petróleos de Venezuela (PDVSA).
Selon un communiqué officiel, cette décision montre qu’il existe un plan du gouvernement du président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump pour saisir les actifs de PDVSA aux États-Unis d’Amérique.
«A cette fin, ils ont délégué au membre du Congrès Juan Guaido et ses complices la mise en place d’une représentation frauduleuse de la République et du PDVSA, ce qui est non seulement illégal mais aussi préjudiciable aux intérêts nationaux», indique le texte.
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L’ordonnance du tribunal fait suite à une poursuite intentée par la société canadienne Crystallex contre le Venezuela devant le groupe spécial d’arbitrage du Centre international pour les différends relatifs aux investissements (CIRDI) d’une valeur en litige de 1,2 milliard de dollars.
Un vieil argument
Depuis août 2018, le juge Leonard P. Stark du tribunal de district de Wilmington des Etats-Unis d’Amérique (Delaware) a approuvé la saisie de Citgo par Crystallex. Il s’agit d’une entreprise canadienne dont les actifs ont été nationalisés au Venezuela en 2008 sous le gouvernement d’Hugo Chavez.
Cependant, le juge a temporairement reporté la mise en œuvre de l’ordonnance, afin que de nouveaux recours puissent être déposés. Cependant, le 22 mai, il a confirmé la décision.
Les différends existent depuis longtemps entre le pays sud-américain et l’entreprise canadienne. Selon le gouvernement de Caracas, Crystallex n’a jamais eu de droit minier, de titre légitime ni de droit de propriété sur l’Aurismine « Las Cristinas » dans l’État de Bolívar, dans le sud du pays.
En 2008, le ministère de l’Environnement de l’époque a rejeté un projet de plan environnemental de la société transnationale Crystallex pour l’extraction de l’or et l’exploration dans les mines à ciel ouvert et a intenté un procès dans lequel le pays sud-américain a présenté ses arguments pour mettre fin au contrat de service et d’exploitation.
Au cours de cette procédure judiciaire, José Ignacio Hernandez était l’un des avocats de Crystallex, qui a finalement été nommé avocat du pays par le député de l’opposition Juan Guaido. Depuis le début de 2019, les États-Unis d’Amérique ont reconnu Guaido comme président légitime du Venezuela et approuvé un comité mis en place par l’opposition vénézuélienne pour prendre le contrôle de Citgo.
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