Zoom Afrique + Journal du 11 juin 2020
L’actualité en Afrique :
- Le président du parlement sénégalais a adressé un message de félicitations à Mohammad Baqer Qalibaf, élu récemment nouveau président du Parlement iranien
- L’Ouganda et la Chine vont renforcer leur coopération agricole
- La BAD débloque $1,2 million pour l’étude de faisabilité d’une voie ferrée SGR entre l’Éthiopie et le Soudan
Les analyses de la rédaction :
Que se passe-t-il en Côte d’Ivoire ?
Depuis plus d’un mois, le PM ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est arrivé à Paris pour passer, selon la presse mainstream, des examens médicaux à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Mais il n’est toujours pas revenu et est resté sous silence à Paris un peu comme Saad Hariri pris en otage par le régime saoudien.
De son côté, samedi le président Ouattarra annule son conseil de ministres pour se rendre précipitamment à Paris pour une visite, dit-on privée, et voilà que le ministre de la Défense est accusé de trafic de cocaïne.
Le ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, a annoncé lundi 8 juin qu’il allait porter plainte contre les auteurs d’une série d’articles qui l’ont accusé d’être impliqué dans le trafic de drogue en Côte d’Ivoire, d’après le site Vice.
Ce site, qui compte plusieurs éditions en Amérique du Nord et en Europe, a publié ces derniers jours une série d’articles dans lesquels les auteurs accusent le ministre d’être un « grand trafiquant de cocaïne ».
Selon M. Bakayoko, également Premier ministre ivoirien par intérim, la « prétendue enquête de deux journalistes » va « à l’encontre de mes principes de vie et est de nature à jeter le discrédit sur mon pays (…). Au regard de ces insinuations extrêmement graves et diffamatoires, j’ai décidé de porter plainte », écrit-il dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
Les USA sont de plus en plus opposés au gouvernement d’Ouattarra. D’ailleurs, dans les états voisins, leurs coups déstabilisateurs tombent à l’eau et leur dernière tentative d’attaque biologique ne s’est pas non plus avérée efficace.
La Côte d’Ivoire se trouve-t-elle dans la ligne de mire occidentale ?
Tout laisse croire que oui…
Mali: le peuple s’oppose à la mise en concession de l’aéroport de Bamako:
Alors que vendredi dernier, à l’appel de l’Imam Dicko, des millions de Maliens sont descendus dans les rues de Bamako afin de réclamer la fin de la présence étrangère au Mali, manifestations que les médias occidentaux ont cherché à déguiser en une protestation anti IBK, les contestations contre la mise en concession de l’aéroport de Bamako se poursuivent.
La mise en concession des aéroports du Mali au groupe français Egis, suscite des réactions.
Barkhane cherche à s’emparer de cet aéroport, rien que dans l’objectif de contrôler à 100% le ciel du Mali alors que la guerre en Libye continue à s’étendre et que les autres pays nord-africains comme l’Algérie sont menacés.
Est-ce au Mali que l’OTAN et les USA cherchent une 4ème base de grandeur nature après l’aéroport de Tripoli, la base d’al-Jufra et celle d’al-Watiya ?
En tout cas les Maliens ne sont pas prêts à se laisser faire.
La polémique l’accusant de « brader » l’Aéroport international Modibo Keïta, qui remonte à 1974, a pris une nouvelle envolée ces dernières semaines.
Sur les réseaux sociaux ou les plateaux médiatiques, on s’attaque à une décision « attentatoire à la souveraineté nationale ». Beaucoup laissent entendre que le gouvernement était parti pour « brader » l’un des rares fleurons qui restent encore au pays et que les futurs actionnaires seraient triés sur le volet.
Moussa Yalcouye, leader syndical de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), estime dans une déclaration à Sputnik que « l’État malien n’aura plus le contrôle sur l’entreprise, si tant que le nouveau concessionnaire bénéficie des exonérations au détriment de l’État. Pire il pourrait procéder à des licenciements ».
Le peuple malien tente de reprendre le contrôle de ses territoires par le biais du soutien qu’il apporte à son armée, et il n’est pas prêt à laisser son ciel être sillonné par des avions de chasse otaniens.
Le décès du président sortant, Nkurunziza, la suite pour le Burundi ?
Élu le 20 mai 2020 à la tête du Burundi, face à l’opposant Agathon Rwasa, Pierre Nkurunziza, prédécesseur d’Évariste Ndayishimiye, est mort, mardi 9 juin, à des suites d’un arrêt cardiaque.
Avec Luc Michel, géopoliticien, nous sommes revenus sur cette situation très particulière pour le Burundi ainsi que pour analyser les différents aspects de ce décès.
Source: Press TV Français
Votre commentaire