Zoom Afrique du 28 juillet 2020

L’actualité en Afrique :
- Gabon : les bureaux des coordinations de Libreville installés
- Togo : la facturation en ligne des conteneurs à l’import est désormais obligatoire
- Mauritanie : une meilleure irrigation des terres pour la coopérative Bamtaré Olologue
Les analyses de la rédaction :
1. De quoi a peur l’Occident face à l’Afrique ?
Un misérable radeau à la dérive, flanqué d’une trentaine d’Africains en perdition, menacés par de gros virus flottants. Et autour, trois fringants navires français, américain et chinois qui leur jettent des bouées. C’est l’image horriblement insultante que le quotidien français Les Échos livre ce jour de l’Afrique, grand continent qui résiste désormais et à haute voix à l’occupation franco-américaine. L’image tente aussi de placer sur le même pied d’égalité la Chine et les pilleurs occidentaux, ce qui est loin d’être vrai.
L’image est censée illustrer une « analyse » de la situation du continent, « véritable pot-pourri d’amalgames et de prévisions parmi les plus pessimistes, composés par Jacques Hubert-Rodier, éditorialiste de politique internationale ». Cet auteur de la presse mainstream oublie toute fois que c’est l’Afrique qui nourrit l’occident : ces richesses, sa main-d’œuvre qualifiée, ses talents et sa position géostratégique permettent a l’Europe et aux Yankees de ne pas sombrer totalement. Le travail en Amérique du Nord ce sont les mines africaines, ce sont les immigrés africains entre autres.
Le continent africain qui compte 1,3 milliard d’habitants, soit 17 % de la population mondiale, n’a enregistré que 2,5 % des décès dus au coronavirus. Et Les Échos ose nier un si superbe résultat, bien que la Covide-19 ait été propagée en Afrique et que Bille Gates et compagnie tuent en ce moment les Africains pour « tester un vaccin » qu’ils ont déjà, mais dont ils souhaitent retarder l’annonce pour ramasser de l’argent. Ainsi, la France qui compte 20 fois moins d’habitants a déploré deux fois plus de victimes que l’Afrique tout entière. Mais peu importe la réalité des chiffres, l’Afrique restera toujours, pour certains médias, un perpétuel sujet d’apitoiement et d’épouvante, façon de démoraliser les Africains de tuer le sentiment de souverainisme en eux, de leur inculquer l’image d’éternels esclaves.
Pour ce spécialiste en politique internationale qui ne fait pas dans la nuance, l’Afrique qui a été « touchée violemment par la pandémie » est également le « théâtre d’actes de violence extrême » et doit « faire appel encore à des troupes étrangères, notamment françaises. » Or, ces actes ne sont dus qu’à l’occupation occidentale des terres de l’Afrique.
Quant à la mise en œuvre effective de la zone de libre-échange continentale africaine, « elle risque de faire long feu », d’ailleurs le Nigeria a déjà « décidé de fermer unilatéralement ses frontières à ses voisins ». Mais l’analyse oublie que la moindre toux du géant anglophone de l’Afrqiue ébranle les Occidentaux et leur économie en perdition.
2. Le Zimbabwe met en garde l’Amérique
Le parti au pouvoir du Zimbabwe, la ZANU-PF, a averti lundi l’ambassadeur des États-Unis au Zimbabwe, Brian Nichols, de mettre fin aux activités de déstabilisation sournoises contre le pays sous peine d’être renvoyé chez lui.
Les relations américano-zimbabwéennes ont été tendues pendant près de deux décennies, principalement à cause du programme de réforme agraire de Harare auquel Washington s’est fermement opposé, accusant Harare d’avoir commis des violations des droits de l’homme pendant le programme, une accusation que le Zimbabwe nie.
Depuis que les États-Unis ont imposé des sanctions au pays en 2003, les relations entre les deux nations sont restées tendues, Harare accusant maintenant Washington de financer des opposants politiques pour retirer de manière inconstitutionnelle le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa du pouvoir.
L’avertissement du parti est intervenu alors que des groupes d’opposition prévoient d’organiser une manifestation antigouvernementale vendredi, malgré le confinement lié au coronavirus actuellement en place.
Le gouvernement du Zimbabwe a accusé les États-Unis et d’autres détracteurs du pays d’être derrière les manifestations prévues.
« Il (Nichols) continue de s’engager dans des actes de sape de cette République et s’il continue à mobiliser et à financer les troubles, à coordonner la violence et à entraîner l’insurrection, nos dirigeants n’hésiteront pas à lui donner des ordres de marche », a déclaré Patrick Chinamasa, secrétaire par intérim de la ZANU-PF à l’information.
Chinamasa a déclaré que Nichols se comportait de manière peu diplomatique, se considérant comme un « super diplomate dans ce pays ».
Chinamasa, cependant, a déclaré que la réprimande du parti au diplomate américain n’était pas un affront aux efforts de réengagement actuellement entrepris par le gouvernement.
« Nous continuerons de nous réengager et de nous engager, même avec l’ennemi, plus avec l’ennemi qu’avec nos amis parce que vous voulez que l’ennemi voie que ce qu’il fait n’est pas juste », a déclaré Chinamasa.
Source : Press TV
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