Les alliés des Etats-Unis mettent le feu au Moyen-Orient
Les alliés des États-Unis continuent de créer des tensions au Moyen-Orient, menaçant la paix et la sécurité dans toute la région.
Le conflit entre le principal allié de Washington, Israël, et l’Iran reste l’un des principaux facteurs d’instabilité dans la région.
Israël attaque toujours la Syrie sous prétexte de lutter contre l’influence du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien.
Des frappes aériennes sur des positions militaires en Syrie ont été signalées les 21, 24 et 27 octobre ainsi que les 13 et 19 novembre. Les frappes israéliennes ont tué six soldats et un combattant local du Hezbollah.
Outre les frappes aériennes régulières, une attaque de drone a visé une cargaison de carburant iranien destinée au Hezbollah au Liban à la frontière syro-irakienne le 8 novembre. Au moins dix, dont des ressortissants iraniens, ont été tués dans l’attaque, qui a été attribuée à Israël.
Le 22 novembre, les tensions ont de nouveau augmenté lorsqu’un officier supérieur de la Force aérospatiale du CGRI a été tué par une bombe placée en bordure de route dans la périphérie de la capitale syrienne, Damas. L’Iran a déclaré que les services de renseignement israéliens étaient derrière l’assassinat.
Les récentes attaques israéliennes ne sont pas restées sans réponse. Des attaques contre des bases américaines dans le nord-est de la Syrie ont été signalées les 22 et 26 octobre ainsi que les 17 et 25 novembre.
En outre, une attaque de drone qui a visé un pétrolier appartenant à des Israéliens au large des côtes d’Oman le 16 novembre a été imputée à l’Iran. Cependant, Téhéran a rejeté ces accusations.
Israël n’est pas le seul allié des États-Unis au Moyen-Orient qui s’est intensifié. Le partenaire de l’OTAN de Washington, la Turquie, a également pris des mesures énergiques sous prétexte de protéger sa sécurité nationale.
Le 20 novembre, la Turquie a lancé une opération militaire contre les forces kurdes en Syrie et en Irak, baptisée Claw-Sword. L’opération est venue en réponse à l’attentat d’Istanbul du 13 novembre. Ankara a imputé l’attaque, qui a fait six morts, au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à son affilié syrien, les Unités de protection du peuple (YPG), qui se trouve être la faction centrale des Forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les États-Unis.
Jusqu’à présent, l’opération Claw-Sword s’est limitée à des frappes aériennes et d’artillerie. Cependant, de hauts responsables turcs ont déjà averti qu’une offensive terrestre contre les FDS dans le nord de la Syrie pourrait bientôt commencer.
L’opération de la Turquie a déjà tué plus de 50 combattants des FDS et soldats syriens. Malgré ces lourdes pertes, les FDS alliées aux États-Unis entravent toujours les efforts menés par la Russie pour désamorcer en répondant aux problèmes de sécurité d’Ankara.
Les forces kurdes en Irak, dont certaines entretiennent des relations étroites avec les États-Unis, ont également provoqué l’Iran. Téhéran pense que certains des groupes militants de l’opposition irano-kurde basés dans la région du Kurdistan ont soutenu une vague de violence et de protestations sur son territoire qui a éclaté après la mort de la femme irano-kurde Mahsa Amini à la mi-septembre.
Le CGRI a attaqué ces groupes militants de l’opposition les 21 et 22 novembre. Plus tard, les forces terrestres des gardes ont commencé à amasser des renforts près de la région du Kurdistan pour une éventuelle opération terrestre.
Alors qu’Israël, la Turquie et les forces kurdes semblent être la cause de la plupart, sinon de toutes les tensions au Moyen-Orient, d’autres alliés des États-Unis, comme les États du Golfe, semblent suivre une voie plus modérée.
Au Yémen, malgré la fin du cessez-le-feu négocié par l’ONU le 2 octobre, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et ses alliés locaux n’ont pas encore repris les opérations militaires majeures contre les Houthis. De leur côté, les Houthis exigent toujours leur part des revenus pétroliers nationaux du Yémen et menacent d’une action militaire. Le groupe a déjà ciblé trois ports pétroliers locaux les 23 octobre, 9 et 21 novembre.
Dans l’ensemble, la situation au Moyen-Orient semble se diriger vers une plus grande escalade, en particulier en Syrie, où Israël poursuivra probablement ses attaques contre les forces iraniennes et où la Turquie pourrait lancer une nouvelle invasion contre les combattants kurdes.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : South Front
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