La CIA et le Département d’État auraient tenté de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils expulsent les sous-traitants

L’administration Biden a tenté de faire pression sur les pays africains pour qu’ils expulsent la société militaire privée Wagner, la présence de l’entreprise au Soudan et en Libye « en tête de chaque réunion » entre responsables américains et égyptiens, a rapporté l’Associated Press.

Le directeur de la CIA, William Burns, s’est concentré sur le groupe lors de récents voyages en Égypte et en Libye, tandis que le secrétaire d’État Antony Blinken a discuté de Wagner avec le président égyptien Abdel Fatah el-Sissi lors d’une escapade au Caire le mois dernier, a rapporté l’agence de presse samedi.

« Wagner obsède [les responsables américains] », a déclaré un haut responsable du gouvernement égyptien. « C’est au sommet de chaque réunion. »

L’Égypte est un canal clé pour la politique américaine, l’administration Biden allant jusqu’à utiliser Le Caire pour transmettre des messages à Moscou, plutôt que de communiquer par des canaux directs. Selon le rapport, les Égyptiens ont contacté leurs homologues soudanais et libyen pour relayer le mécontentement de Washington à l’égard de Wagner.

Abbas Kamel, le directeur de l’Agence égyptienne de la direction du renseignement, a exhorté le chef du conseil souverain au pouvoir au Soudan, le général Abdel-Fattah Burhan, à aborder « l’utilisation du Soudan comme base » par Wagner pour des opérations en Afrique centrale, a déclaré un responsable soudanais. Burns lui-même s’est rendu en Libye pour parler aux gouvernements concurrents du pays, discutant de Wagner avec le commandant de l’Armée nationale libyenne (LNA) Khalifa Haftar, selon le rapport.

L’Égypte aurait demandé à Haftar de ne pas stationner de soldats de Wagner près de ses frontières, tandis que les États-Unis ont exigé que les combattants de Wagner soient retirés de leurs postes de protection des installations pétrolières libyennes.

Fondée en 2014, Wagner a principalement opéré comme entrepreneur de sécurité en Afrique et au Moyen-Orient. Les détails précis de ses déploiements ne sont pas rendus publics, bien que le fondateur de Wagner, Yevgeny Prigozhin, ait confirmé que ses forces combattaient en Libye. Il a nié toute implication au Soudan lorsque des journalistes américains l’ont interrogé l’année dernière, affirmant à l’époque qu’il n’était « au courant d’aucune preuve de l’existence du groupe Wagner » et qu’il avait personnellement fait don d’une aide humanitaire au pays en proie au conflit.

« Qui a organisé des guerres et des révolutions en Corée, au Vietnam, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, au Mozambique, en Afrique centrale, etc. ? » a-t-il déclaré à RT le mois dernier. « Certains de ces pays se sont ensuite tournés vers le Wagner PMC, qui a mis fin à ces guerres d’une main de fer. »

Les États-Unis ont déclaré le groupe Wagner une « organisation criminelle transnationale » le mois dernier, après que les forces de Wagner aient remporté une série de victoires contre l’armée ukrainienne dans le Donbass.

Malgré «l’obsession» apparente de Washington pour le groupe, «il n’y a pas encore de preuve que la pression de l’administration Biden ait donné des résultats au Soudan ou en Libye», note le rapport de l’AP.

Traduction : MIRASTNEWS

Source : RT