La Corée du Nord face à des conditions préalables irréalistes, la politique de changement de régime des Etats-Unis d’Amérique a produit des armes nucléaires – Tulsi Gabbard
Les soldats lors d’un défilé militaire marquant le 105ème anniversaire de Kim Il-Sung, le fondateur de la Corée du Nord. © Iliya Pitalev / Sputnik
La politique de Washington de changement de régime violent dans le monde entier a incité Pyongyang à développer des armes nucléaires, a déclaré le député Tulsi Gabbard, ajoutant que Pyongyang est accablé de « conditions préalables irréalistes » de l’Occident.
Gabbard a pris sur Twitter pour souligner que les Etats-Unis d’Amérique se sont déjà trouvés « à quelques secondes » d’une attaque nucléaire pendant la guerre froide en 1962. Elle a dit que « la paix avec la Corée du Nord exige des négociations immédiates et directes sans conditions préalables ».
Le représentant d’Hawaii, qui est un vétéran de la guerre en Irak, a reproché au comportement des USA sur la scène internationale de créer les conditions préalables à la crise actuelle dans la péninsule coréenne.
Nous avons vu cette menace nucléaire pendant la guerre froide lorsque l’Union soviétique et les États-Unis d’Amérique étaient à quelques secondes d’une attaque. La paix avec la Corée du Nord exige des négociations directes et immédiates sans conditions préalables. pic.twitter.com/NHURYyGajN
– Tulsi Gabbard (@TulsiGabbard) 16 juillet 2018 г.
«La politique de guerre fondée sur le changement de régime est la raison pour laquelle la Corée du Nord considère les armes nucléaires comme leur seul moyen de dissuasion contre une attaque menée par les États-Unis d’Amérique. Kim Jong-un voit ce que les Etats-Unis d’Amérique ont fait à Kadhafi en Libye, Saddam Hussein en Irak et les efforts en cours pour décertifier l’accord nucléaire avec l’Iran. »
Elle a déclaré que le retrait du pouvoir de Kadhafi et Hussein était « une erreur » et a appelé la Maison Blanche à « mettre fin à notre politique de changement de régime et à mettre en œuvre une politique de désescalade et de paix ».
« Nos dirigeants ont établi des conditions préalables irréalistes pour négocier avec la Corée du Nord depuis des décennies. Si nous fixons une condition préalable à l’élimination par Kim Jong-un de ses armes nucléaires, il n’y aurait rien à négocier. Nous devons inviter la Corée du Nord à la table et parler de la paix « , a écrit Gabbard.
La politique de guerre du changement de régime est la raison pour laquelle la Corée du Nord considère les armes nucléaires comme leur seul moyen de dissuasion contre une attaque menée par les États-Unis d’Amérique. Kim Jong-un voit ce que les États-Unis d’Amérique ont fait à Kadhafi en Libye, Saddam Hussein en Irak, et les efforts en cours pour décertifier l’accord nucléaire avec l’Iran.
– Tulsi Gabbard (@TulsiGabbard) 16 juillet 2018 г.
Mac Thornberry, le président du Comité des services aux familles, a prévenu mardi que l’administration des Etats-Unis d’Amérique était extrêmement sérieuse dans l’évaluation des options militaires possibles contre le régime de Kim. « Les efforts symboliques » ne suffiront pas, a-t-il dit. Il a ajouté que les types de forces militaires pour mener à bien certaines tâches ainsi que la logistique d’une éventuelle opération militaire sont actuellement en cours d’élaboration, a rapporté TASS.
Donald Trump et d’autres responsables de son administration ont menacé à plusieurs reprises d’utiliser la force contre la Corée du Nord pour l’obliger à abandonner son programme nucléaire et à arrêter ses essais de missiles balistiques. Toujours mardi, le secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, Rex Tillerson, a appelé à une campagne de « pression maximum » contre le Nord et a appelé les pays de la région à redoubler d’efforts pour réduire le commerce illégal, qui permet à Pyongyang de contourner les sanctions.
Tillerson s’exprimait lors d’une réunion de 20 pays à Vancouver, Canada (15-17 janvier) visant à trouver une solution à la crise actuelle dans la péninsule. Des diplomates du Danemark, de la Grèce, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande et d’autres pays y participent, mais la réunion a notamment manqué de l’apport des deux principaux acteurs régionaux – la Russie et la Chine.
Le sommet a été ridiculisé à Moscou et à Pékin, avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, déclarant: «Je ne m’attends à rien de productif. Heureusement, rien de contre-productif ne se produira.» Moscou et Pékin se sont simplement vu promettre d’être informés des résultats.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a noté que le format de la réunion, sans les principaux négociateurs russes et chinois, « ne fera que créer des divisions au sein de la communauté internationale et nuire aux efforts conjoints pour résoudre le problème nucléaire de la péninsule coréenne ».
La Russie et la Chine ont demandé à maintes reprises à toutes les parties impliquées dans la crise coréenne de s’abstenir de tout mouvement hostile et de toute rhétorique et de s’engager dans un dialogue constructif. Moscou et Pékin ont en outre proposé le plan dit du «double gel», qui prévoyait que Pyongyang suspendrait ses programmes nucléaires et de missiles en échange de l’arrêt des exercices militaires dans la région par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés. Lors de la réunion de Vancouver, les États-Unis d’Amérique ont encore une fois repoussé la proposition.
Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
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