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Les autorités locales d’Ekurhuleni, ville d’Afrique du Sud, devraient commencer à exproprier des terres privées, sans en payer le prix, dans le cadre d’un essai national du programme controversé de réforme agraire du pays.
Le conseil municipal a approuvé un projet de loi sur « l’expropriation sans compensation » qui avait été poussé par le Congrès national africain (ANC) au pouvoir cette année, rapporte l’agence Associated Press.
Près de 600 000 des quatre millions d’habitants de la ville seraient aux prises avec une terrible crise du logement en raison de la pénurie de terrains pour la construction de nouvelles habitations. La contraction des terres oblige les gens à rester dans des «campements informels».
« Notre politique est de ne pas prendre les terres par la force », a déclaré le maire exécutif d’Ekurhuleni, Mzwandile Masina, à l’agence. « Notre politique est de faire en sorte que le terrain soit partagé entre ceux qui en ont besoin. »
Masina, qui dirige la coalition locale dirigée par l’ANC, a déclaré que le conseil municipal exproprierait près de 350 hectares de terrains vacants dans les limites de la ville, appartenant à la fois à l’État et au privé. Les autorités municipales chercheraient à aménager les terres afin de créer de nouvelles zones d’hébergement pour les personnes vivant dans des logements délabrés. Le haut responsable n’a pas précisé quels propriétaires fonciers seront touchés par la mesure.
«Nous n’allons pas exproprier des terres et les conserver pour nous-mêmes», a déclaré le maire, soulignant que les gens doivent actuellement vivre dans des conditions «horribles pour les êtres humains».
La réforme agraire débattue sur le plan international a été approuvée par le parti au pouvoir en Afrique du Sud pour remédier aux injustices historiques de l’apartheid et répartir les terres entre les populations de manière plus équitable. Selon le président du pays, Cyril Ramaphosa, plus de 77% des fermes et des exploitations agricoles d’Afrique du Sud appartiennent à des citoyens blancs et seulement 4% des terres appartiennent à des Sud-Africains noirs. Les citoyens blancs ne représentent que 9% de la population du pays, contre 76% pour les Noirs.
Masina s’attend à ce que les propriétaires fonciers concernés poursuivent les autorités municipales en justice. La municipalité d’Ekurhuleni espère toutefois que l’affaire obligera à statuer sur le point de savoir si l’expropriation de terres dans l’intérêt public est légale au sens de la législation du pays ou si la constitution doit être modifiée.
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Traduction : MIRASTNEWS
Source : RT
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